L’aquarelle de ton âme est une peinture sombre, A travers la pluie elle se déplace comme une ombre, Comme l’eau elle demeure impossible à saisir, Et le ciel nuageux devant ce spectacle aime en rire. ◆ Douce illusion est l’étreinte des mots qui charment, Des mots qui font des maux : du silence mais pas de larme. ◇ Difficile d’entendre la mélodie d’un cœur silencieux, Fidèle en toutes circonstances bien que malheureux. La guerre qu’il se fait lui apporte la tristesse, Mais son visage illuminé dissimule sa faiblesse. ◆ Douce illusion est l’étreinte des mots qui charment, Des mots qui font des maux : du silence mais pas de larme. ◇ Poser comme "unique" pièce sur l'échiquier Quand celui-ci en abrite un cimetière abandonné. Perdre l’étincelle étoilée devenir automate. Rester seule sans choisir de mettre 'échec et mat' ◆ Les couleurs se ternissent sans regret.

"Un regard posé sur moi, a suffi à supprimer mon monde et me faire prisonnière du sien."

La nuit dernière j'ai fait un rêve. C'est rare que je me souvienne. On s'est retrouvé par hasard, dans cette atmosphère si douce... Juste toi et moi et ce silence autour. Puis mon désarroi au réveil, de ne trouver que moi. Rattrapant avec peine ton sourire, tentant avec force de me souvenir, ces bribes de songe, de leurs effets réconfortants. Si je pouvais me rendormir à jamais... Serions nous ensemble pour toujours ?

La première fois que j'ai croisé son regard. Il ne cherchait pas le mien, et je ne cherchais pas le sien. Mais quand ceux-ci se croisaient, j'avais le sentiment d'avoir bu la tasse. Je me noyais littéralement, et mon seul moyen de revenir à la réalité pour mettre fin à mon apnée était de détourner le regard. Je faisais brusquement surface, mais l'épreuve était particulièrement déchirante et me laissait avec un frisson dans le dos le reste de la journée et une certaine frustration de n'avoir su prolonger cet échange. Il y avait un mystère saissisant, étrange autour de lui, qui me ramenait à ses œuvres fantastiques que j'avais pu lire adolescente et dont j'aimais l'atmosphère, ombre et lumière. Il inondait ma tête et toutes mes pensées, me plongeant le souffle coupé dans une bulle enivrante, qui me faisait perdre toute notion du temps. J'avais envie de savoir qui il était, mais je n'étais pas pressée de trouver des réponses à cette enigme, de peur qu'un matin en croisant son regard cette sensation de douce noyade puisse s'être evanouie.

Il habitait dans un grand pays sombre
entouré de montagnes. Ses grands yeux bruns
évitaient la lumière et pour s'en protéger
il portait un grand voile.
~
Il n’avait pas vu derrière lui les ombres
de la nuit, la sienne et sa compagne. Ses longues mains
balayaient l’espace et pour se repérer
il observait les étoiles.
~
Ils s’avançaient au milieu des décombres
pensant à ceux qui toujours enfermés au bagne. Son chien
s’avançait vers lui tout timide et pour le rassurer
il lui caressait la tête à rebrousse-poil.
~
Ils arrivaient chez eux sans encombre
retrouvant leur maison de campagne. Son sourire enfin
illuminait son visage et pour se reposer
il mit du bois dans le poêle.

→ Et vous ? Quel type de client êtes-vous ?