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Authildé

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Œuvres

Authildé
Entre les fils, c’est l’histoire d’une maison perchée en Haute Provence, Raspaioun, où les vies s’entrelacent, se croisent, s’effacent. Aster, peintre magnétique et égocentrique, y accueille ses enfants, ses amours, ses amis. On y célèbre les étapes d’une vie, on y déplore les absents. Mais quand surgit un fils inconnu, les fils se tendent, se nouent. Dans les silences et les interstices, une famille se dessine — bancale, improbable, mais profondément réelle.
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Authildé
Elle n'est encore qu'une enfant, Lili, Elle a eu treize ans aujourd'hui, Lili, Elle a le feu dans les cheveux Et des paillettes au fond des yeux, Ils ont une maison pour deux. Au lever du jour, il travaille, Au soir tombant, vaille que vaille. Alors, comme à son habitude, Il ouvre sa couche aux draps rudes, Pose son manteau de lin blanc, Puis secoue sa barbe d'argent, Ferme les yeux en s'endormant. Il aurait été un bon maître, Il aurait fallu le connaître. Les jours sont tissés de dentelle, Les longues nuits sont éternelles, Un rituel qu'on sait trop bien, L'homme régnant parmi les siens. L'empreinte de son corps usé Sur ceux qu'il aurait pu aimer. Je n'ai pas eu de fils, de femme, Et du plus profond de mon âme, Même gisant à demi-mort, Je la vois encore et encore. Je sais qu'elle est là, la maudite, De son sein nu que vous défîtes, Sortit cette jolie naïade, Cette petite fille froide. Serpente la rivière grise, Dans le désert et son emprise, C'est l'heure des routes tranquilles, Entre les chiens et loups graciles. Elles sont vibrantes et vivantes, Mystérieuses et dormantes, Dressées sur un sol élastique, S'étendent des forêts magiques, Leur charme m'avait envoûté. Pourquoi s'en ét
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Je me souviens de toi, petite herbe sauvage, Farouchement dressée, tout emplie de courage, Flamboyant bravement de ta fragile ardeur, Petit pavot des champs, éclatant de couleur. Elle, si tôt ravie, mourut dans la journée. Il l'appelait Shirley, Petite Mariée, Quand, délicatement, il l'arracha de terre. Il eut au bout des doigts son âme tendre et fière Et son cœur de diablesse à l'éclat mystérieux, Qui jadis dans les prés brillaient de mille feux. La tête un peu penchée sur la vie qui le quitte, Petit coquelicot se fane un peu trop vite. Sa lèvre s'est ourlée sur la couleur du sang, De sa bouche s'exhale un parfum si troublant. Quatre larmes de soie sur une tige fine, La plus belle des fleurs, celle qu'on assassine. Pourtant qu'il est gracieux, ce merveilleux ballet De dames esseulées dans les épis de blé ! Défroissant souplement les replis de leur robe, Aux saignées des tranchées, aux soldats morts à l'aube, Veillant allègrement sur leur dernier sommeil Dans les voiles pourprés de leur reflet vermeil.
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