La mer pleure ce soir, et son chant me répond, Un écho solitaire, un amour qui s'effondre. Ses larmes salées glissent au bord de mes mains, Comme si ton absence revenait chaque matin. Je t’ai cherché partout, dans la brume, les vents, Mais il ne reste rien, qu’un silence pesant. Ton nom flotte parfois sur le fil des marées, Et me laisse à genoux, mon âme déchirée. Les mouettes s’éloignent, comme tu l’as fait, toi, Et le ciel se replie, las de porter ma croix. La mer m’offre un refuge, un abri sans chaleur, Où ton souvenir lent s’enfonce dans mon cœur. Je ne sais plus aimer, je ne sais plus rêver, Depuis que ton départ a volé mes étés. Alors je viens ici, parler à l’horizon, Comme on parle aux fantômes qu’on aime sans raison.