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Emy_Auteure_Amatrice

Défi
Emy_Auteure_Amatrice

Pendant plusieurs années, les faibles se sont vautrer dans une paix inventée, illusoire, oubliant la menace qui pesait sur nous.
Ils avaient peur. Peur de face à la réalité.
Je ne fait exception à la règle, je suis tout aussi terrifié que les autres.
Tout le monde avait connaissance de ce qui se passait, mais tous s'efforçait de l'ignorer et finissaient pas se vautrer dans l'ignorance.
Certains, plus courageux que d'autres, avaient bien essayés de se rebeller contre cette injustice de la nature. Nous ne pouvons tout simplement pas blâmé ceux qui en avaient assez d'être enfermé. Se faire emprisonner apporte le désir de rebellion avec ardeur... Ils avaient essayés, mais l'horrible évidence s'était imposé à eux avec force, une force bien supérieur à tout ce qu'on pouvait imaginer. Elle entravait notre liberté et nos droits de vivre. Même si on continuait de la combattre, rien ne changerait. Cette force a altéré ce présent déjà déplorable. Leurs paroles, leurs actes ont été balayé d'un revers de main.
Nous sommes de la viande.
Moi aussi, je faisais parti de ces gens-là. À l'époque, je croyais que c'était une question de volonté, que l'on pourrait s'en sortir, que l'humanité pourrait s'en sortir ! Mais j'avais profondément tort.
Nous sommes de la viande.
Quand vous voyez la peur en personne s'infiltrez dans votre chair, vous glacez le sang, vous tordre l'estomac, à ce moment, vous ne voudrais plus jamais recommencer, vous voudrais vous en fuir le plus loin possible de cet enfer et vous réfugiez derrière les murs que l'humanité a mis si longtemps a érigé.
Nous sommes de la viande.
Cette idée va vous obséder jusqu'à ne plus pouvoir dormir ou, si vous y arriver, faire d'horribles cauchemars.
C'est la peur. La vrai. La peur primitive ou nos instincts se réveillent.
Je ne crois plus en rien. L'humanité est condamné à disparaître...

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Défi
Emy_Auteure_Amatrice

Parfois, lorsque vous vous réveillez, vous sentez que quelque chose de mauvais va se produire. Ce sentiment inexplicable qui ne vous donne qu'une seule envie : rester dans votre lit pour ne pas affronter cette journée.

Ce sentiment est particulièrement intensifié lorsque on est médium.
Un médium est une personne possédant un ou plusieurs pouvoirs psychiques : voir des lieus à distance, entendre les pensées des autres, téléportation, préscience...

Avant même qu'elle n'ouvre les yeux, Lina sut déjà que quelque chose n'allait pas : quelque chose d'invisible dont elle ne parvenait pas à déterminer l'origine. C'était une prescience. Pourtant malgré cet avertissement, elle se leva comme chaque matin. Avec le recul, elle aurait probablement dû écouter cette précognition et rester dans la chaleur de ses couvertures.

Le sentiment ne se dissipa pas. Lina se passa de l'eau sur le visage, mais cela ne partit pas, elle mangea un bon petit-déjeuner, mais cela ne disparaissais pas.

Elle sentait l'inhabituel sentiment d'inquiétude grimper en elle, alors qu'elle entama son chemin vers l'école. Toutes ces sensations qui différait de l'habitude ne lui disait vraiment rien de bon. Bientôt, ce fut Emilie qui la rejoignit lorsqu'elle passa au coin de la rue, suivit de Laura et de Sasha. Elles commencèrent une énième discussion inintéressante, que Lina n'écouta pas : elle était plus occupée a tenté de voir, avec ses dons, s'il y avait un problème dans la ville. Mais à part des chats bloqués dans des arbres, rien à signaler. L'impression qui l'accompagnait depuis son réveil combiné à son incapacité de voir une catastrophe arrivée l'effrayait. Cela faisait depuis un long moment qu'elle n'avait pas ressentie de la peur…

Il ne restait plus qu'une solution…

« Caroline ? lui dit-elle par télépathie »

Si ses pouvoirs ne détectaient rien, peut-être que Caroline en saurait plus. Quelques instants s'écoulèrent avant qu'elle n'entende sa réponse.

« Lina ? Tu m'as fait peur !

-Est-ce que tu perçois un drame qui pourrait avoir lieu aujourd'hui ?

-Hein ? Pourquoi cette question ?

-Répond-moi juste. »

Quelques centaines de mètres plus loin, Caroline étonnée examina les environs à la recherche d'un support de prédiction. Elle repera une poubelle le long d'un petit pavillon. Prenant de l'élan, elle frappa de toute ses forces, le bac, qui se renversa avec fracas, éparpillant les déchets partout dans la rue. Elle se pencha pour analyser la dispersion des déchets. Étudiant la position du moindre morceau de carton, repas entamé ou feuilles arrachés, elle soupira.

« Non, je ne vois rien. Cette journée s'annonce sans aucun problème à l'horizon.

- Hey, vous ! Qu'est-ce que vous avez fait à ma poubelle ?! »

Lina n'écoutai déjà plus. Le fait que Caroline ne voit rien non plus aurait dû calmer son inquiétude, mais cela eu l'effet contraire. Qu'est-ce qui pouvait être assez imprévisible pour que deux médiums ne puissent rien voir venir ? Cette prémonition l'accompagna lorsqu'elle entra en classe.

Les heures qui suivirent furent les plus longues de sa vie, alors qu'elle avait pourtant déjà été bloquée dans des boucles temporels. Elle passa donc les 7 heures de cours suivantes à être sur ses gardes et à tenter de comprendre ce qui provoquait ce sentiment qui avait décidément ruiner sa journée. Elle réutilisa ses dons pour connaitre exactement ce qu'il se passait en ville à chaque seconde. Elle regarda même les grandes métropoles française pour voir si quelque chose ne tournait pas rond. Mais… rien. Tout était parfaitement normal ! Même pas un terrible accident aérien ou un cambriolage ! Son frère Thomas aussi semblait se tenir tranquille… ou du moins aussi tranquille qu'il pouvait l'être.

Elle utilisait rarement ses pouvoirs de manières aussi intensives, et surtout sur une aussi longue période de temps. Elle ne fut donc pas surprise de sentir une immense fatigue sur ses épaules lorsqu'elle sortie enfin du lycée. La prémonition n'avait pas disparu alors que le soleil commençait à se coucher.

Son esprit lui a joué un tour. Rien ne s'était produit que ce soit au lycée ou ailleurs. Ce fichu sentiment s'était révélé n'être que du vent, un élément encore plus gênant que Laura, Emilie ou Sasha ce qui, en soi, était exceptionnel. Contre cette exaspération, Lina ne connaissait qu'une seule solution : un café glacé.

Comme elle n'en avait pas chez elle, et que les magasins étaient fermés, Lina décida de se rendre au seul endroit où l'on trouvait son dessert favori : au café du coin, Le Café Moderne.

Ses jambes l'amenèrent presque d'elles même devant la devanture de l'endroit. Elle aurait pu se téléporter mais elle se sentait trop fatiguée pour ça. Sa fatigue était telle qu'elle ne prenait même plus la peine d'écouter les pensées des gens autour d'elle. Elle voulait juste son café et rentrer chez elle.

La porte s'ouvrit tout doucement en faisant tinter la cloche, attirant l'attention de Christa, sa camarade de classe qui travaillait ici.

« Oh ! Lina ! Tu peux prendre cette table ! Je t'apporte ton café dans un instant, dit-elle en pointant une table vide au fond du café. »

Lina hocha la tête et s'installa seule à la table, elle souffla un coup avant de s'enfoncer un peu plus dans la banquette. Elle repensa à tous les évènements de la journée. Cette maudite précognition, c'était vraiment la dernière fois qu'elle l'écoutait. La seule fois qu'elle se faisait leurrer de sa vie, c'était par son propre esprit… Quelle ironie.

Finalement, cette journée s'était révélé aussi normale que ses journées pouvaient l'être. Rien d'inhabituel ne s'était produit.

Lina entendit Christa arriver derrière elle. Le sentiment empira.

-Euh… Lina...

Son ton était presque larmoyant, Lina ressentait toute sa prémonition pesée lourdement sur ses épaules.

-J-Je suis vraiment désolée… M-mais…

Non. Non ! NON ! Pas ça !

-Nous n'avons plus de café glacé...

Et ce fut la pire tragédie qui arriva à Lina ce jour-là.
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