Tout accepter, c'est aussi accepter sa part de résistance. - Parfois, rationnaliser sa vie, c'est l'irrationnaliser. - Le plus souvent, entre le penser et le faire, c'est le mur érigé entre les deux qui peut être impressionnant et nous figer. Et si les deux étaient faciles en réalité ? - L'identification à la notion de mal sort bien souvent de la pesante prison de la morale et extirpe de bien des tortures d'esprit : ça fluidifie l'énergie, on s'autorise plus à vivre. - Le plus désincarné l'on est, le plus proche nous sommes de la créativité absolue.

L'infomorphe serait la finalité de l'ensemble des êtres, incarnés et désincarnés. Qu'est-donc l'infomorphe ? Il serait l'être ayant vaincu la dualité incarnation/désincarnation. Délivré de tout support, mais également libre de s'attacher, de s'incarner dans tout support. En soit, il serait une bulle de conscience pure et immaculée. Le transhumanisme est la voie matérielle qui nous mène subrepticement entre cet état numérique et naturel/matériel, mais certains magiciens et sorciers sont probablement déjà des infomorphes magiques. Que se passera-t-il lorsque les infomorphes numériques et spirituels se rencontreront ? Probablement l'abolition de la distinction entre numérique et songe : alors il n'existera plus de limitations à l'existence ; dans le monde interne comme externe. Les portes de l'infini seront grandes ouvertes. Chaque néant est un infini potentiel aspirant à l'infini réalisé et chaque infini est un néant potentiel aspirant au néant réalisé. Ainsi le zéro sidéral ayant précédé le big bang n'est autre que le grand être cosmique qui nous imagine, rêvant d'un fantasme de déploiement vers d'infinis horizons, et à cette finalité il nous use, nous joue, nous instrumentalise. Le

Les individus sont tous soumis à un instinct, un principe, un seul : le fameux conatus de Spinoza. En quoi consiste-t-il ? Eh bien, c'est simple, il ne s'agit qu'autre que le désir de vous préserver dans le temps, de perpétrer votre être, votre instinct de survie, bref l'élan vital qui vous porte et vous anime. Voilà ce qui est, ce qui constitue la machinerie derrière notre réalité toujours présente et infiniment et éternellement actualisé, réalité baptisé à juste titre "éternel présent" par les clairvoyants, magiciens et autres mystiques : ce que Christophe Allain met en mots ainsi "il n'existe qu'un seul et éternel moment présent dans lequel le passé et le futur ne sont que des constructions", chose que Jiddu Krishnamurti introduit à sa manière ainsi : "la totalité du temps se situe dans le présent". Mais sommes-nous réellement seuls ? L'univers est-il anthropocentrique tel que les religions du livre ont bien voulu nous le faire entendre ? Toutes les formes de vie n'existent-elles uniquement dans le dessein d'assouvir les besoins des être ? Eh bien, oui et non. Car l'être humain n'est pas le seul être au monde : il y a les aussi également les animaux (terrestres, aériens et marin

L'apercu du paysage d'un point de vue céleste était stupéfiamment colorée, ce soir de Gloire aux Rêves du mois de Jiva en Immateria. Un soleil et deux croissants des trois lunes coexistaient déjà paisiblement et étaient visibles aux yeux de tous parmis les cieux nacrées. A travers une nuagée de composants roses, bleus fluos, fuschias, gris et violets, vaquait dans le ciel un chat aérien, ailée biensur et dont l'apparence avait de quoi attendrir même le plus irascible des prédateurs, qui était dirigé par une jeune fille à l'apparence d'adolescente farouche, argneuse et vaillante. Elle détenait d'une main un ballon de baudruche qui était menestrel à ses heures perdues et dont l'harmonie produite par la mélodie que murmurait le timbre de ses cordes vocales enchantait la végétation sous-jacente, cette dernière s'animant sur ces échos sonores, dansante, resplandissante et palpitante, transcendée par cet hymne glorieux.De l'autre main, elle tenait un bouquet de fleurs crystallisé que la jeune femme avait fait spécialement geler avec l'être qu'elle chérissait tant, il y a deux mois de ca encore en Hécate – pas qu'elle ait cessé de l'aimer, mais il n'était plus présent, tout simplement - l