Dans un monde autrefois harmonieux, les Hommes ont bouleversé l'équilibre en usant sans limites de la magie. D'abord source de prospérité, celle-ci a fini par provoquer le chaos : la terre s'est asséchée, la famine a frappé et l'humanité a vacillé au bord de l'extinction. La société s'est alors scindée en deux : les riches, protégés derrière des murs immenses, et les pauvres, rejetés dans l'ombre d'une ville en ruines.

C'est dans ce monde impitoyable que grandissent deux frères orphelins, survivant à force de larcins et d'audace. Mais une nuit, un cambriolage tourne au drame : l'effondrement d'un bâtiment brise leur destin à jamais. L'un périt sous les décombres, l'autre survit, hanté par la culpabilité et la douleur. Des années plus tard, devenu un voleur insaisissable, il dérobe aux puissants pour nourrir les laissés-pour-compte. Mais ses armes de prédilection, des grenades qu'il conçoit lui-même, rappellent à chaque explosion le poids de son passé.

Alors qu'il se lance dans un dernier coup audacieux, les ombres de ses erreurs le rattrapent. Traqué, rejeté par ceux qu'il cherche à aider, il bascule dans une spirale de violence et de folie. Jusqu'où ira-t-il pour échapper à son propre reflet, tapi dans les ténèbres ?

Un récit poignant où la rédemption se mêle à la tragédie, et où la magie, loin d'être un miracle, est un poison lent et inéluctable.

Ils avaient la musique dans le sang.
Rhoda dansait comme on respire. Heath composait comme on aime.

Leur rencontre, c’est un battement de cœur devenu un battement de scène. Ensemble, ils montent un groupe, enchaînent les concours, puis touchent les étoiles. Le succès est fulgurant, étourdissant. Trop peut-être.

Puis le corps de Rhoda commence à vaciller. Les gestes se font hésitants, les notes s’effacent, le silence gagne du terrain.

Aujourd’hui, Heath vit en retrait, loin de la lumière, seul avec les souvenirs.
Mais pour la première fois, il accepte de raconter. Leur musique. Leur ascension. Leur chute. Et ce que l’on fait de ce qu’il reste quand tout a disparu… sauf l’amour.