mes journées sont bien longues
et mes rêves ne me portent plus autant qu'avant
malgré mon sourire, j'ai la peur au ventre
malgré les années, mon coeur est toujours aussi fragile
la réalité me pèse des fois, l'impression que je vais m'écrouler



J'ai tant besoin de décoller de la terre oublier jusqu'a mon nom et danser sur une musique sans fin

C'est pourquoi j'attends l'oiseau de minuit pour vivre un peu de cette magie sa voix est une douce mélodie
qui capture la nuit me laissant orpheline de mes peurs, de mes peines




mon anniversaire est passé
je déteste penser que je veillie alors que je suis si loin de ma réussite
le temps qui passe me fait flipper
arriverai-je à finir ma vie loin de la solitude ?


j'ai tant besoin de décoller de la terre oublier jusqu'a mon nom et danser sur une musique sans fin

C'est pourquoi j'attends l'oiseau de minuit pour vivre un peu de cette magie
sa voix est une douce mélodie
qui capture la nuit me laissant orpheline de mes peurs ,de mes peines




non, je ne veux pas que le jour se lève
surtout quand la nuit est aussi belle
non, je ne veux pas que le jour se lève
surtout quand la nuit est aussi belle


j'ai tant besoin de décoller de la terre
oublier jusqu'a mon nom et danser sur une musique sans fin

C'est pourquoi j'attends l'oiseau de minuit (oui mon oiseau de minuit) pour vivre un peu de cette magie
sa voix est une douce mélodie
qui capture la nuit me laissant orpheline de mes peurs , de mes peines
c'est pourquoi j'attends l'oiseau de minuit pour vivre un peu de cette magie
sa voix est une douce mélodie
(ouais ,sa voix est une douce mélodie)
qui capture la nuit me laissant orpheline de mes peurs , de peines

La journée, la chaleur me brûle la peau et le soir, le froid me gèle les os mais à chaque instant la solitude me déchire le cœur. Alors que la faim me brûle l’estomac je sens ma conscience s’estomper en même tant que l’espoir de retrouver un jour la liberté.

La douce lueur de la lune caresse la terre, la fantaisie prend vie au milieu de la forêt. La nature s’exprime alors avec douceur en laissant des champignons et des papillons d’un bleu magnifique illuminer la nuit.

Tu désinfectes la Terre car elle a besoin de soins pour retrouver son éclat. Tu désinfectes la Terre car tu sais qu’elle mérite de s’épanouir. Tu désinfectes la Terre car elle a encore tellement de destins à accueillir.

Ma main dans la tienne, j’écoute nos rêves se répondre. Une profonde quiétude étreint mon cœur, car l’avenir que j’imagine pour nous deux est d’une beauté sans pareille tout comme ce coucher de soleil.

Ses grands yeux verts fixent la vielle horloge, elle aimerait tant voir le temps s’accélérer jusqu’à cette heure où il franchira la porte. Elle chérit déjà les souvenirs qu’ils se créeront.

Ouvre tes mains, que je vois le monde qui se dessine. Laisse-moi m’émerveiller de ses couleurs, laisse-moi m’émerveiller de ses mystères, laisse-moi m’émerveiller de ses fantaisies. Ouvre tes mains, que je vois le monde me sourire.

Lisa vivait son pire automne. Elle avait perdu sa mère au début du mois d’octobre et venait de rompre avec l’homme qu’elle appelait encore ‘’l’amour de sa vie‘’ il y a peu. Elle avait un grand besoin de se vider la tête de toutes les pensées tristes qui l’assiégeaient mais plus les jours passaient et moins elle s’en sentait la force. L’on était plus qu’à quelques jours d’Halloween. C’était l’occasion rêvée de se changer les idées et de se charger d’une énergie quelque peu ‘’fantastique’’ mais pas pour Lisa qui détestait cette fête depuis de nombreuses années. Les citrouilles à l’honneur, les déguisements flippants, les mômes qui déguisés et maquillés s’acharnent sur la sonnette pour des bonbons … tout cela l’insupportait. Heureusement ses voisins avaient bien fini par le comprendre, elle était devenue depuis quelques années celle dont personne ne sonnait à la porte pour réclamer des sucreries. D’ordinaire Lisa passait la soirée d’Halloween à regarder des films, manger une quantité astronomique de viande et à parler avec son gros chat des derniers potins. Le soir d’Halloween de cette année fut néanmoins différent. Elle était à son troisième pot de yaourt lorsqu’on toqua à sa porte. Elle fit d’abord la sourde oreille, elle savait qu’il devait s’agir d’enfants. A la cinquième sonnerie son sang ne fit qu’un tour. Elle se décida à aller ouvrir. Deux enfants se tenaient sur le seuil déguisés tous deux en sorciers avec le squelette d’une main qui pendait au cou de la fille. Drôlement maquillés, ils tenaient chacun un chaudron dans lequel devait certainement se trouver leur récolte de bonbons.
- Un bonbon ou un sort ?
- C’est pour vos stupides bonbons que vous vous êtes acharnés sur ma sonnette, je n’en ai pas alors dégagez¡
- Un bonbon ou un sort ?
- Quel cauchemar ¡ je viens de vous dire de dégager et je vous déconseille de sonner de nouveau chez moi.
Lisa avait claqué sa porte de fureur avec en tête tout sorte de jurons. A peine avait-elle tourné les talons qu’un cri d’épouvante lui échappa. Est-ce qu’elle venait d’être témoin d’un tour de magie ou faisait-elle simplement face à une hallucination?
- Un bonbon ou un sort ?
La voix de la gamine lui fit comprendre que tout cela était bien réel et pour la première fois de sa vie elle ressentait une violente peur.
- Je vous l’ai déjà dit je n’en ai pas ? allez les enfants soyez sympas et allez-vous- en.
La fillette se mit à la fusiller du regard et lui rétorqua :
« Un bonbon ou un sort ? » il faut choisir.
Lisa avait du mal à croire qu’elle vivait ce cauchemar pour des bonbons. C’est choquée et toute tremblante qu’elle répondit : ‘’un sort ‘’. C’est alors que les enfants s’échangèrent un sourire étrange. Le garçon sortit de sa poche une baguette et l’agita en direction de Lisa. Cette dernière se sentit tout étrange. Avant qu’elle ne puisse réaliser quoi que ce soit, la fillette s’approcha d’elle et la souleva. Elle fit un magnifique sourire en s’adressant au garçon :
« Dis-moi, tu ne le trouves pas beau notre petit cochon ? »
Il lui répondit le sourire aux lèvres:
« Oh que si, on en fera une bonne soupe pour demain.»

Le lien qui nous unit peut rivaliser avec celui du sang. Il a la capacité de briser les obstacles et de faire jaillir du désespoir l’impossible. Le lien qui nous unit se nourrit de nos différences et grandit soutenu par nos valeurs. Il transcende ainsi les barrières et connecte nos cœurs sur la fréquence de l’amour.

Aujourd’hui je fête la vie en musique. Mon cœur vibre de joie, j’ai envie de me fondre dans l’espace avec toi. Des notes de folie dansent sans fin dans ma tête, lorsque ton regard passionné rencontre le mien.

Ils avancent sur la mer, le coeur plein d’espoir. Ils rêvent déjà de la nouvelle terre qui les attend alors que leurs esprits sont encore habités par celle qu’ils viennent de quitter. Une nuit, un orage éclate, les vagues entrainent le bateau dans une danse endiablée. Malgré la mort qui tourbillonne sous leurs yeux, l’équipage s’agrippe avec force à la vie mais au milieu de la mer sourde à leurs prières le bateau chavire.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les jurés, mon client monsieur Poignon est accusé d’avoir sauvagement assassiné et mangé le chat de sa voisine, madame Lapigne.
Tout au long de ce procès l’accusation s’est appliquée avec beaucoup d’ardeur à donner à mon client, l’image d’un homme sans cœur, d'un sauvage... Laissez-moi vous démontrer que derrière l'acte en apparence odieuse qu'a commis mon client se cache des sentiments et des intentions nobles. Laissez-moi vous démontrer que l'homme qui se tient ici dans le box des accusés n'est pas une vermine mais bel et bien un héros. Pour bien comprendre cette affaire nous devons nous intéresser à la relation entre madame lapigne et son chat Pluton. De nombreux témoignages ont prouvé que madame Lapigne avait pour habitude de maltraiter, torturer son chat. Pluton a ainsi vécu l'enfer pendant des années au point qu'il est en devenu dépressif. Tous ceux qui ont connu ce petit être avant sa mort s'accordent à dire qu'il se laissait mourir. Je tiens également à préciser que le meurtre de Pluton et tout ce qui a suivi n'était en aucun cas prémédité comme s'obstine à le monter l'accusation.


Le destin a fait se rencontrer mon client et Pluton dans une petite ruelle alors que ce dernier à bout de force était couvert de sang, devinez grâce à qui... C'est alors qu'une chose curieuse s'est produite, leurs regards se sont croisés et monsieur Poignon a pu voir dans le regard de cet animal brisé par la vie la supplication suivante : ''pitié aidez-moi à en finir''. Mon client sensible au malheur de Pluton a décidé de laisser de côté ses valeurs pour l’aider à rejoindre l'autre monde. Je précise que mon client a tout fait pour offrir à ce chat une mort rapide et peu douloureuse. Il a ainsi mis fin à l'existence pitoyable et chaotique de Pluton en l'achevant avec bienveillance. Plutôt que de jeter le corps de l'animal ou de l'enterrer pour qu'il soit bouffer par plus misérable que lui, mon client a préféré le cuisiner et redonner ainsi un peu de dignité à cette chair meurtrie. De plus mon client a pris de soin de savourer cette tendre viande de chat non pas seul mais avec ses meilleurs amis comme se doit de le faire un homme digne de ce nom.

Alors je vous le demande Messieurs et Mesdames les jurés sommes-nous face à un meurtre ou simplement face au respect des dernières volontés de Pluton ? Si néanmoins nous nous obstinons à voir en monsieur Poignon un tueur et un mangeur de chat alors il nous faudra accepter que son complice n'est autre que la victime elle-même. Comme dans toute justice nous avons forcément besoin d'un coupable, je vous invite donc à vous tourner vers madame Lapigne, cette femme cruelle, perverse et extraordinairement hypocrite qui ose se tenir là, devant nous comme une mère éplorée.