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Dirty Crow 343

Montpellier.
Dirty Crow 343
La graine a germé Dans le béton, dans l'acier Et l'indifférence Que la fleur sera bien triste De se croire seul au monde
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Dirty Crow 343

Rond et très solide comme un maillon de chaîne
Une preuve d'amour, un adroit stratagème
Attaché sur le plus sacré de tout mes doigts

Il protège mon corps et garde sa vaillance
M'aidant à ne pas arriver trop à l'avance
Attaché sur le plus sacré de tout mes doigts

Et si jamais ces vilains jeux de maux s’enchaînent
Il nous permettra de jouer de belles scènes
Attaché sur le plus sacré de tout mes doigts

Je remets mon sort à ta seule bienveillance
Grâce à mon engagement et cette alliance
Attaché sur le plus sacré de tout mes doigts
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Dirty Crow 343
Une sélection de de poème écrit dans le style japonais sur l'univers du jeu de rôle du livre des 5 anneaux
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Dirty Crow 343

Gravé sur son échine à l'encre noire
Un dragon déploie ses deux grandes ailes
J'égare un regard des plus sensuel
Devant ses vêtements en train de choir

Elle m'attend, mais refuse de voir
Le désir poindre au fond de mes prunelles
Je suis telle son ombre sentinelle
Qui succombe à son sinistre pouvoir

Je passe ma main contre son encrage
Soudain un frisson me parcourt, m'enrage
Et plonge enfin mes lèvres dans son cou

J'ai cédé mon âme lui appartient
Elle vient s'échouer entre ses seins
Alors que sa langue effleure mon bout
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Dirty Crow 343


Les pansements, les baumes, les heures de soins, les drogues, les souffrances. Tout cela avait finalement été vain. Les brûlures d'Etsu ne semblaient pas vouloir guérir. Les plaies de son visage suintaient le pus et dégageaient une odeur très désagréable que le parfum des plantes médicinales peinait à couvrir.
- J’ai bien peur que cela ne reste comme cela indéfiniment, lança le kenku à Etsu sur un ton assez fataliste. Votre œil ne semble pas à avoir été abîmé par contre, malgré l’importance de la blessure. Vous parvenez à voir avec ?
- Parfaitement. Répondit Etsu
Elle aurait sans doute préféré perdre son œil afin de s’éviter davantage de ce spectacle. Bien plus que la douleur que les drogues avaient fini par faire taire, la vue de son visage déformé lui était insupportable. Les autres ne l’aidaient pas beaucoup, la plupart affichaient un air peiné, comme si elle était une petite chose fragile que l’on venait de cassé.
- Si j’avais été un homme, tout le monde louangerait ma blessure et ma bravoure face au danger et à la douleur ! pensait-elle.
Certains membres du clan de la grue peinaient à cacher un profond dégoût, bien que ce ne fût pas volontaire. Quelques-uns d’entre eux s’éloignaient même d’elle durant les repas car l’odeur les empêchait de manger. Ces samouraïs de cours n’avaient probablement jamais vu de vraie blessure. Espérons qu’ils seront moins dégoutés une fois arrivée dans l’outremonde, car là-bas il n’y a que çà, de la chair putréfiée.
Et puis, il y avait Kana … Elle qui venait tous les jours aider pour les pansements, elle qui venait lui porter son repas et manger avec elle et avec son nezumi, clairement plus indisposé que les autres par l’odeur. Quelle personne si admirable ! Ou peut être se sent elle seulement coupable que Ryutaro ait préféré la sauver elle plutôt qu’Etsu. Cette dernière s’en voulait tout de même, elle s’était engagée dans cette aventure avec l’idée de prendre la place de sa cousine dans son mariage. Voir toute la compassion dont celle-ci était capable envers elle malgré cela lui donnait envie de se trancher la gorge pour laver sa honte.
- Tu es une bien meilleure personne que je ne le serai jamais. Lança-t-elle il y a quelques jours à Kana. C’est peut-être pour ça que le destin a voulu que je sois défigurée : afin de montrer l’écart de moral qui s’exerce entre nous deux.
- Village en vue ! Cria Ryutaro à l’intention de sa troupe
- Nous allons faire une pause de 2 jours ici le temps de faire des provisions pour le voyage ! lança Hayaku , vous avez quartier libre, mais ne vous éloignez pas du village, vous savez ce qui vous guette dehors !
Etsu, sortie sa torpeur semi-contemplative, semi-médicamenteuse pour aller faire le tour du village afin de trouver quelque chose de bien précis.
- Nous sommes encore sur les terres du clan de la grue, peut-être qu’il y ‘en aura un ici.
Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait dans une demeure de la noblesse locale. Un artisan kakita qui était en train de sculpté un magnifique vase en porcelaine. Elle s’inclina le plus respectueusement possible devant l’artiste, presque à genou et la larme à l’œil.
- Sire, je vous en supplie aidez-moi ! Mon visage n’est plus qu’une chose immonde que plus personne ne daigne regarder de peur d’être pris de vomissements. Il n’y a que vous qui puissiez arranger cela.
Le potier s’interrompit dans son art pour plonger son regard sur la femme au visage arraché. Cela faisait des jours que personne ne l’avait regardé dans les yeux. Après quelques instants, il hurla.
- Serviteur ! Allez me chercher mes outils, nous allons confectionner le plus beau masque de porcelaine que je ferais jamais afin de rendre sa beauté à cette femme.
Et pendant deux jours, sans relâche. L’artisan mit tout son cœur. Il prit le matériau le plus noble possible pour sa tâche : l’obsidienne. Il sculpta la matière jusqu’à lui donner un visage, le visage qui était autrefois celui d’Etsu. Il y mit tout son âme, si bien qu'une fois que son ouvrage fût terminé il le tendit fébrilement à la femme défiguré et dit.
- Ceci est mon chef d’œuvre, rien de ce que j’ai fait avant et rien de ce que je ne ferai après ne sera jamais aussi parfait que ce masque. Ma vie d’artiste est terminée.
L’artiste ne fit plus jamais montre de son art, plus jamais il ne modela de la terre entre ses mains. Il mourut de désespoir quelques mois plus tard, car sa vie n’avait plus aucun sens.
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Des yeux bleu profond et des mains d’étrangleur… Telles sont les premières choses que Mardack Noelroc contemple chaque jour en se regardant dans le miroir. Il a les yeux d'homme de sa mère et les mains d’ork de son père. Il est ce que les gens un peu guindés appellent un sang-mêlé. Mais la plupart des gens les appellent les laiteux, manière péjorative d'évoquer le teint vert pâle de leur peau. Mardack avait horreur de ce surnom. Plusieurs fois par le passé, il avait manqué d’écraser le crâne de quelqu’un pour l’avoir appelé ainsi.
Ce matin, comme tous les matins, Mardack met de la mousse à raser autour de sa gueule garnie de crocs aiguisés puis passe délicatement le rasoir sur la zone imprégnée afin d’éliminer le moindre poil de son menton, un vrai travail d’orfèvre, fin et précis. Il aime avoir l’air propre est soigné, ce n’est pas parce que tout le monde le prend pour un sauvage qu’il doit nécessairement en être un. Il passe une serviette chaude sur son visage pour enlever le peu de mousse qui reste puis applique délicatement de l’aftershave et du parfum. Chemise blanche et costard rayé enfilé, chapeau sur la tête, couteau de chasse dans la poche, il est prêt pour la journée.
- Tu pars déjà ? ronronne une poupée dénudée encore allongée dans son lit.
- Je peux pas me permettre de rester plus ma puce, tu sais que ce soir c’est le repas de famille et j’ai encore beaucoup de choses à faire, répond-il. Il faut que tout soit parfait.
Il s’assied sur le lit et ébouriffe délicatement les cheveux noirs de la jeune fille qui vient se blottir contre lui. Il pose son menton proéminent contre la joue blanche de sa conquête avant de respirer une pleine bouffée de l’odeur de ses cheveux. Elle essaie de se blottir tout contre lui pour le garder le plus longtemps possible dans ses bras, mais il finit quand même par l’abandonner dans le lit pour retourner vers la porte.
-Je t’ai laissé un peu d’argent, tu n’as qu’à te commander à manger et regarder une série à la télévision. Je reviens ce soir après le repas.
- D’accord mon amour, je vais rester là, nue, dans le lit à t’attendre, pendant que toi tu joues au mafieux toute la journée.
Mardack ne l’écoute déjà plus, elle est belle mais un peu immature. C’est comme ça qu’il les aime mais il sait qu’il ne peut pas compter sur elle, ni sur personne. Il descend les escaliers quatre à quatre en restant calme et détendu, puis, arrivé sur le devant de l’immeuble, il balaye la rue des yeux du haut de son mètre quatre-vingt-dix. Personne, la rue est complètement vide. Il s’engage d’un pas pressé afin de se diriger vers le marché. Un de ses quatre frères n’avait pas répondu à son appel et il voulait s’assurer qu’il sera bien là au repas de ce soir.
Keraktin est le frère cadet de la famille, c’est un ork pur-sang issu du second mariage de son père. C’est, de tous ses autres frères, celui qui correspond le plus à ce qu’on pouvait s’attendre d’un ork. Il mesure plus de deux mètres vingt et doit dépasser les cent cinquante kilos. Il est toujours d’aspect négligé et prompt à régler ses problèmes par la force. C’est pour autant le plus gentil de la fratrie, gentillesse que l’on met volontiers sur le dos de capacités intellectuelles limitées. Chez les orks il n’est pas bien vu d’être faible mais il n’est pas non plus bien vu d’être trop gentil.
Mardack met peu de temps à mettre la main sur son frère une fois arrivé sur le marché, il lui suffit de suivre les coquards des propriétaires de boutiques et de petits restaurants. Par chance, c’est jour de paye et beaucoup de personnes ont cru bon de ne pas réunir l’argent pour leur forfait de protection mensuel. Keraktin a dû prendre des mesures. Marduck finit sa recherche dans un bar où le tenancier est en train de gémir de douleur sur le sol entouré de Keraktin et ses employés.
- Tu sais que j’ai horreur de faire ça, venir ici, dans un bar dans lequel je viens souvent, et casser des phalanges aux propriétaires. Après, moi j’ose plus revenir. C’est pas parce qu’on est en train de changer de management que tu dois arrêter ton abonnement mon gars. Tu sais que je vais passer pour demander l’argent…
Keraktin avait vraiment l’air désolé. Mais il préfère ça à devoir venir expliquer à ses grands frères que l’argent n’a pas pu être entièrement récolté ce mois-ci. L’ork immense finit par remarquer la présence de son frère ce qui le fait passer aussitôt de tristesse à joie quand il se jette littéralement sur son frère pour l’écraser de son importante masse musculaire comme un de ces chiens massifs et trop affectueux.
- Grand frère t’es venu ! Tu sais que t’as pas besoin de venir superviser les paiements, je m’en occupe ! Tu peux avoir confiance.
- Je sais Keraktin, ce n’est pas pour ça que je suis venu te voir, tu ne m’as pas répondu pour le repas de famille de ce soir.
- Ah oui désolé, j’ai perdu mon téléphone et après ça m’est sorti de l’esprit. Mais oui, je serai là, tu peux compter sur moi. C’est bien que t'aies repris cette tradition après la mort de papa. On t’a pas beaucoup vu depuis l’enterrement, ça va ?
- Oui, j’avais juste des choses à gérer, des papiers à signer, des tractations extérieures à la famille à régler, mais maintenant, c’est fait, je suis prêt.
- Tu vas voir, être le patron c’est génial, et puis tu sais que si tu as des problèmes tu pourras toujours compter sur tes frangins.
- Brave gamin, pensa Mardack. Mais tu mens très mal mon pauvre frère.
Il savait que ses frères, ses demi-frères en fait, tous de sang pur, auraient beaucoup de mal à accepter que ce soit lui qui prenne les rênes de la famille. Mais il était l’ainé et les autres allaient devoir faire avec. Heureusement, il savait comment s’y prendre pour obtenir leur agrément. Il y a trois choses que les orks aiment : la baston, l’argent et la nourriture. Une promesse d’un territoire plus grand autour d’un bon repas devrait calmer les ambitions de ses frères. Sauf peut-être celles de Raskasse. Mais si les autres ne vont pas dans son sens, il ne bougera pas le petit doigt.
Le demi-ork abandonne son frère à sa violente besogne et appelle un taxi pour se diriger vers son restaurant où aura lieu le repas de ce soir. Un restaurant c’est parfait comme business de couverture pour le blanchiment d’argent, cependant ça demande beaucoup d’entretien. Quand les autres se battaient pour savoir qui gérerait les bars à prostitués pour son père, lui s’était contenté de lui demander les restaurants et avait ramassé une véritable fortune. Pas très criminelle comme attitude, il en convient, mais cela pourrait s’avérer vital de gérer le meilleur restaurant de ville quand c’est d’un repas dont dépend la suite des évènements. Si ses frères s’en mettent plein la panse, ils seront moins prompts à se rebeller.
Bientôt l’enseigne du restaurant « Le palais de Margareth » apparaît devant les yeux bleu profond de Mardack.
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Ceci est une oeuvre rédigé à l'occasion d'une campagne du jeu de rôle et héros et dragon réalisé via discord pendant la période du confinement de l'année 2020. L'histoire étant raconté du point de vue de mon personnage, des faits ont peut être ( de manière indéniable) été altérés et romancés.
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Défi
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Vis dans le présent
La promesse de demain
Reste une promesse
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Défi
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Mue par une honte
Consumé par la colère
Mon cœur, ses regrets
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Défi
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La fleur s'ouvre enfin
Le camélia si blanc
Rougit contre moi
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Défi
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Pour vivre d'un rien
Faut faire d'un rien un tout
Et de tout un rien
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Dirty Crow 343


Ecorche-moi
Pèle mon cœur une dernière fois
Dévore-le comme on boufferait une orange
Quartier par quartier pendant que j’enrage
Ou mords-le à pleines dents comme ça t’arrange
Mords-le bien fort que je puisse sentir ta rage

Alors qu’à coups de bouts de vers sévère
Je tranche ta gorge pour prendre une gorgée
De ce sang amer que je verse dans un verre
Jusqu’à ce que ta carotide cariée ait dégorgé
Pour me délecter de chaque seconde de ton calvaire

Dévorons-nous …
Jusqu’au bout de cette dernière nuit
Avalons nos chairs jusqu’au dernier bout
Dans cette douce et lente agonie …
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