Les Mots de Steph
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Défi
Ce matin, j’ai cru que tout était fini. Plus de moustache sous mon nez, plus de tissage dans les murs, plus de couronne dentaire sur le lavabo.Peut-être que tout cela n’était qu’un trouble de sommeil. Sur la table basse, une petite figurine de cerf me fixait. Son bois semblait percé de minuscules trous, comme si quelqu’un y avait brodé des secrets. À côté, une étoile de mer en plastique trônait, souvenir d’une nuit imprudente. Le silence était lourd.J’ai voulu balayer le salon, mais une piqûre au doigt m’a stoppé net. Le balai était déchiré, les poils en lambeaux. J’ai tenté de boire un café, mais la tasse tremblait entre mes mains. Sur le tronc de ma plante morte, des mots gravés : “Tu n’as rien compris.” Quelle bourde encore ? ai-je soufflé, nerveux. Le carnet, lui, était orné d’un nouveau symbole : une spirale d’encre. À l’intérieur, un accord parfait entre toutes mes phrases, reliées par un mot : Arctique. Je ne suis jamais allé là-bas.Mais deux pages plus loin, une phrase : “Tes rivaux te regardent encore.” Puis une explosion d’encre. Un bouton apparut dans la marge. Je l’ai pressé. Des lucioles jaillirent du carnet, virevoltant dans un vacarme tapageur. Une odeur d’enfer, de
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Défi
Toi, le mariage que j’ai tant imaginé… avec ta robe, tes alliances, ta famille parfaite et un “nous” indestructible. Je t’avais rêvé jusqu’au moindre détail. J’avais fouillé Pinterest, collectionné les idées, fantasmé des bouquets et des tables dignes de nous. Et puis… bam. La rupture. La famille unie que tu promettais ? Partie en fumée. Toi, mariage, tu as perdu tout ton sens. Les recherches, les tableaux, les scénarios… je les ai tous jetés à la poubelle. Littéralement. Je n’aurai jamais de robe blanche, et tu peux bien t’en faire une raison. Pourtant, je ne suis pas amère. Parce que j’ai aimé. J’ai aimé profondément, sincèrement, intensément. Et même si ce rêve s’est brisé, cet amour m’a donné une force que rien ne pourra jamais effacer. Alors toi, mariage fantôme, tu n’auras pas lieu… et tu peux rester dans tes cartons de rêves. Moi, je me choisis maintenant. Libre, debout, et prête à vivre ma vie sans scénario parfait, mais avec tout ce que j’ai de vrai. Avec tendresse et un petit sourire moqueur, Moi
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