Smith Winston
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"J'aime" reçus
Œuvres
Ce soir le silence est un peu plus lourd dans l’air.
La solitude qui me berce chaque jour de ton souvenir, de ton sourire et de ton regard.
Je guette en moi des bribes de toi.
Je cherche des morceaux de toi dans mon souvenir mais il ne reste que des ombres.
Ton sourire d’enfant, tes lèvres à la douceur de pêche et au parfum abricot nourissent encore vingt ans après mon cœur esseulé.
Mon amour interdit, mon espoir, ma lumière, mon cri, je sens toujours dans mes veines le goût de ton sang noir.
De ta peine profonde, immense et enfouie dans des siècles, d’un mépris qui reste accroché à nos bouches.
La laideur de la haine, la beauté de l’amour résumé dans l’histoire de nos deux pays bercés par la même mer.
Je cris de douleur pour les crimes qui ont saisi tes ancêtres et mes larmes ne laveront jamais l'ignominie de ces prétendus civilisateurs.
J’ai trop longtemps enfoui mon amour, je l'ai fait taire un petit peu chaque jour alors que mon cœur fier n’a jamais douté, jamais faibli, il s’est tu, respectant le dictat de ma tête devenue folle à force de raison, de droiture et d’obstination à ne pas vouloir souffrir.
Vivre c’est souffrir, c’est rire, c’est glaner des morceaux d’amour dans le creux des yeux de nos enfants.
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Un monde sans toi ni moi
Comme exilés de notre propre histoire, dans notre propre pays, repoussés loin les uns des autres
Sur un fil entre la vie et le vide des relations sociales
Je me suis glissé dans mon exil intérieur plus que jamais loin du monde
Seul, un peu plus que le néant,
Un tout petit rien à l’intérieur et un grand vide à l’extérieur
Exilé de ma propre existence, comme si on avait coupé le fil de mes idées, de mes envies
Orphelins de nos vies d'avant
Ecarté par la distance sociale, égaré dans le labyrinthe de nos peurs
Guidé par le fil d’Ariane médico médiatique, petit fil électrique
Comme perdu, un peu confus on m’a guidé vers des solutions faciles
Et sans y réfléchir j’ai pris leur chemin et j’ai perdu ma voix intérieure
Ce matin, ce soir et demain, désormais nous sommes dans un monde sans toi ni moi.
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J’aime et j’aimerai toujours les petites gens faibles, minoritaires, exclus, marginaux de ceux qui marchent à contresens.
Ceux qui tendent la main qui prennent autant qu'ils donnent à voir leur humanité décharnée par la vie.
Ils sont mes frères de peine et de joie contre l’infamie, contre l’hypocrisie et la honte d’être soi.
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