L. Louis
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de toujours
Berceuse d’amour Vagues vertes argentées Choyé par le vent, Cime du Bouleau, un nid. Entends-tu le chant qui fût? Ô rhinocéros, Pied du vieil arbre en paix. Tombent sans crainte Pétales de vie errants. Ici, votre nature. Tortue-nuage Écailles de vent et pluie Vaguent dans l’azur. Parfum de terre mouillée Rêve de fleur épanouie.
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SO WHAT Le doigt crispé desserre le nœud de la cravate, glisse vers le cou pour retrouver cette protubérance touchée jadis avec effroi par le garçon qui se voyait mourir. Tout changeait tellement vite dans ce corps qui devenait autre. Tout poussait de partout, poils, pieds, sexe, mains, nez et cette pomme qu’on disait d’Adam. Ce corps métamorphosé n’était plus le sien. Et maintenant, il est à qui, donc! Le garçon aurait voulu crier mais il avait peur de sa voix qui muait. Ce cri est celui que je n’ai jamais vraiment osé pousser et il s’est logé exactement ici. Oui, ici. Ici où maintenant, à la moindre contrariété, à chaque doute, peur, déroute, l’indicateur essaye de s’enfoncer de plus en plus. La raideur du doigt a fait de ce geste un point d’appui. Ne pas tomber. Un point de repère. Oui, tu es là, tu es en vie, tout va bien. Un tic, une contenance, un territoire. J’ouvre les deux premiers boutons de ma chemise pour sentir l’air peut-être moins lourd. Je m’arrête devant le panneau en bas des escaliers du métro. La station la plus profonde du réseau parisien m’informe que j’ai 181 marches à surmonter avant d’arriver à ce rendez-vous qui m’agace d’emblée. Pourquoi un rendez-vous dan
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