Dès mon plus jeune âge, j’ai commencé à avoir des liens amicaux voire familiaux avec lui. Nos habitudes se construisaient de jour en jour. Il était hors pair, comme accompagnateur. C’était comme un autre qui vivait en moi, avec moi, pour moi et par moi. Et, il a su atteindre une grande confiance de la part de mes parents. D’ailleurs, ce sont eux qui me l’avaient montré, la première fois. Et, lui, emporté par mon innocence, il s’y mettait à sa disposition et à sa disponibilité pour moi. C’est un vrai ami, dis donc. Naïve que j’étais, je me laissais emporter et même trop, par ces liens qui, devenaient de plus en plus serrés. Ainsi, nous grandissions dans notre relation. Mes bons comme mauvais moments, sa présence y était. On dirait qu’il avait un doctorat en amitié. Ses réconforts sont toujours de taille et, je faisais toujours mon grand effort de ne pas l’épuiser trop. Ses accueils chaleureux me poussaient à me demander parfois que ferais-je sans lui ? On pourrait dire que c’est plus qu’un ami… Avoir une relation aussi forte de plus d’une vingtaine d’années, du même coup on est de la vingtaine ; ce n’est pas une mince affaire. Il est vrai que certaines habitudes, avec le temps lui faisait bouder ; mais, elles n’ont causé que des désaccords passagers. Nous avons souvent des petits problèmes ; oui, ça c’est certain ; mais nous les arrangeons tellement avec peu d’aisance ; au point où, il est difficile que notre entourage les remarque. Alors, entre nous, tout se comprend. Après tant d’années passées ensemble ; depuis notre union, c’est la première fois que des situations allaient m’arriver de manière répétitive. Benh, je dois vous dire que, ce n’est comme les unions ordinaires. Et, vu son incapacité à combler mes désirs pour lesquels il a été créé et, à l’utiliser à ma guise ; les choses allaient s’inversées. Car elles commençaient à prendre une autre tournure, tout allait arriver à leur terme, un soir. Un soir dédié extraordinaire. Un soir dévastateur. Un soir bénéfique peut-être le contraire…
Ce soir là, j’arrivais plus à m’endormir. Rester figée comme un cadavre sur le lit à arpenter les différents coins des murs de la chambre. Les heures se défilaient comme un joli streaptiser qui dansait à son insu. Je n’avais pas la moindre intention de rester comme une vielle voiture dysfonctionnelle. Non, je ne voulais pas de ça. Alors, je commençais à faire le bilan de la journée d’hier puisque l’horloge marqua déjà trois heures A.M. Abruptement, je me rappelle d’un propos de Dany Laferrière à café philo : Quelqu’un qui sait lire ne peut pas devenir insomniaque mais un lecteur. Je ne sais pas s’il avait raison ou pas, mais je l’ai trouvé très sensé. Je me levais et quittai la chambre pour aller dans la salle. Je passai la lumière, ploguai mon lap top et la télévision, puis fis sortir quelques ouvrages ainsi que mon journal d’investigateur. Je regardai sur les différentes chaines de la télévision ce qui pourrait être d’intéressant genre… mais hélas, absolument rien. Tout est politique, politique mais quelle politique ? Toujours les mêmes discours, et les actions pour la majorité de nos politiciens vont de pire en pire. J’ai vite fermé cet appareil qui, pourrait me déranger davantage. J’ouvre mon laptop, passai un peu de musique et pris un roman que j’avais déjà commencé à lire, pour lire quelques pages davantage. Au bout de six heures de temps, je retournai au lit pour dormir. Ainsi, mes soirs troublés de sommeil se vont ainsi, depuis, je suis divorcée avec mon lit.
Marie Louise REMY
Poète/écrivaine

J’aurais aimé vivre le temps des Dieux
Sans vouloir m’éprendre comme tel
C’aurait été Glorieux
Pour une prétention comme telle
Miséricordieux
Miséricordieux
Que le temps ne me soit pas préceptes
Mais adepte.

Lire anonyme c'est lire une histoire d'amour, une histoire blessante chargée d'émotions.

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Bien à vous