23/03/2020

Eh bien très cher/chère, si tu le veux bien, ouvre la bouche.

Laisse-moi enfoncer mes mots dans ta petite gorge serrée, tenir ta tête droite alors que tu avales encore et encore mes tournures de basse extraction, alors que tu bois mes feuillets avec le désespoir aride d'un(e) puceau/pucelle éperdu(e), alors que tu te tends vers moi avec l'avidité d'un être à la recherche d'une constante satisfaction quasie charnelle.

Ouvre. Ouvre grand, et j'enfoncerai avec plaisir les mots, les phrases, les paragraphes, jusque dans ton gosier insatiable - je déchirerai ta gorge de mille plaisirs et y répandrai la semence de de ces histoires que tu guettes.

Et j'attendrai gentiment, patiemment, que tu me retournes ces faveurs.