
Rire de mouette
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L'écran s'allume, " la maison vient d'être vendue".
Halte. Le bus repart sans moi.
Feuilles de tremble bruissent en cascade. Détente puis - bruit de plastique qui crisse, froissé -jaillit un geyser de sons, d'odeurs pourtant oubliés dans les abîmes, cette béance ignoble, avalant même les matières les plus nauséabondes existantes en ce monde.
Le sac poubelle, face au banc sur lequel mes pensées ont posé leur séant remuant, a gâché un moment banal pourtant appréciable.
Cet objet peu esthétique et si indispensable à la fois a réactivé visuellement des sensations indésirables.
Jeté hors les murs, j'en viens à expulser, malgré moi, des débris de souvenirs.
Déchéance, déchu, déçu de moi, de ma situation, une chappe de plomb m'engourdit. " Et merde, je risque de me faire défoncer si je dors ici ..." Malgré tout les muscles se délient, n'obéissant plus à l'esprit qui n'est pas foutu d'abriter l'ensemble du corps.
"........ un sandwich?"
" Wich?"
" Monsieur, monsieur, tout va bien???"
L'écran s'allume, " la maison vient d'être vendue".
Halte. Le bus repart sans moi.
Feuilles de tremble bruissent en cascade. Détente puis - bruit de plastique qui crisse, froissé -jaillit un geyser de sons, d'odeurs pourtant oubliés dans les abîmes, cette béance ignoble, avalant même les matières les plus nauséabondes existantes en ce monde.
Le sac poubelle, face au banc sur lequel mes pensées ont posé leur séant remuant, a gâché un moment banal pourtant appréciable.
Cet objet peu esthétique et si indispensable à la fois a réactivé visuellement des sensations indésirables.
Jeté hors les murs, j'en viens à expulser, malgré moi, des débris de souvenirs.
Déchéance, déchu, déçu de moi, de ma situation, une chappe de plomb m'engourdit. " Et merde, je risque de me faire défoncer si je dors ici ..." Malgré tout les muscles se délient, n'obéissant plus à l'esprit qui n'est pas foutu d'abriter l'ensemble du corps.
"........ un sandwich?"
" Wich?"
" Monsieur, monsieur, tout va bien???"
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Défi
Un élan/ une béance ou sublimation / une chute
ou
une chute/ une béance ou sublimation / un élan
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Défi
J'ai vaincu la leucémie et l'incurie m'a soumis.
J'ai vaincu la leucémie et l'incurie m'a soumis. J'ai vaincu la leucémie et l'incurie m'a soumis.
J'ai vaincu la leucémie et l'incurie m'a soumis.
L'épouse d'un ami d'enfance a lancé un sujet de prédilection féminine soporifique à l'époque. Aujourd'hui je perçois cette croyance comme vérité vibrante. Le sujet portait sur la psycho machin chose en rapport avec mes arbres de vie ....non .... la famille ! Une théorie spécifiant l'importance de la transmission transgénérationnelle notamment manifestée par le choix du prénom entouré d'une aura singulière, indice d'un non-dit et autres calamités issues des histoires de familles. Je m'appelle Arthur. La vaillance qui en ressort m'a certainement aidé à cesser de tutoyer la mort. Mon corps, à l'image des globules blancs, apparaissait blafard contrastant avec les plaques rouges. Saignements, fatigue, cou gonflé. Une décoration de chair lugubre de mon âme en sursis. Enfant que j'étais je m'entourais de jouets, de peluches d'une douceur réconfortante, de crayons de couleurs. Progressivement je dépassais le seuil de la normalité : journaux, emballages de gateaux etc .... qui s'accumulaient. L'espace encombré devenait ma carapace et aussi une présence rassurante. je me sentais entouré, plus solide pour contrer les douleurs, les peurs causées par la pathologie d'une extrême gravité. Comme à l'accoutumée, mes parents s'en sont inquiétés, je representais à leur yeux un tresor précieux mais si fragile....Ainsi catapulté tous t les mercredis ici : petite table en bois, dessin que j'ai tendu à un inconnu qui a proposé du thé à mes parents, pendant qu'il me posait des questions sur des choses qui ne le regardait pas ; j'étais mal à l'aise et perplexe car mon éducation m'a imposée une règle d'or : ne jamais parler aux inconnus. Toutefois, on m'a appris à rester poli, d'où mon unique réponse concernant mon gribouillage: " C'est superman, il est plus fort que la maladie". J'ai dû commettre une erreur car mes parents ont pleuré immédiatement et bizarrement ont arboré un sourire content. Adulte que je suis devenu, j'ai compris cette joie larmoyante : Au fond de moi, la guérison se préparait et le secret s'est déguisé en superman .....
Le soutien indéfectible de ma famille -qui peut s'enorgueillir du nombre impressionnants de descendants et qui par miracle sont assez soudés - a joué un rôle fondamental concernant mon rétablissement. Mon oncle, apiculteur, m'a transmis l'amour de la nature. La patience de ma tante ingénieure que je voyais rarement ( surbookée) a réussi à faire naître en moi la passion des équations !
J'ai pu décrocher mon Bac S pour bifurquer en droit, prendre confiance en moi, élaborer un style vestimentaire soigné sur compensant le désordre de mon intérieur de 16 m2, rencontrer celle qui aurait pu devenir ma future femme.....
Au début de notre relation, elle vivait chez ses parents et moi dans mon studio, mon antre. Chaque week-end ponctuait l'évolution de notre histoire, rythmant les rapports de forces contrebalancés par l'intensité de notre entente alchimique et notre ouverture d'esprit. L'attachement a dépassé la passion, la maturité de notre couple forçait l'admiration de notre entourage et la jalousie de certaines mauvaises langues.
Le tonnerre a retenti sans même être averti par le signal de l'éclair qui habituellement le précède : la cohabitation réclamée par elle.
Ses affaires s'ajoutant aux miennes. Les remarques subtiles que j'ai feins de ne pas entendre. L'insistance, Réclamation d'un changement sinon...... L'ultimatum se profile dangereusement à l'horizon : "Si tu ne fais pas l'effort du compromis pour le bien de notre relation, de notre amour a-t-elle commencé calmement, alors tu ne me verras plus sale C...... "en criant et me jetant à la figure ce qui traînait sur le sol, près d'elle, partout en fait. Des enveloppes non ouvertes, des bouteilles d'eau périmées et autres déchets qui me font honte.
Elle ignore que sa demande équivaut à une réalité intrinsèque plus profonde: éliminer mon capharnaüm, ma muraille revient à m'amputer une partie de mon être. Existe-t-il des hommes capables de se couper un bras par amour?!!
Après quelques tentatives jugées insuffisantes,
Après quelques tentatives jugées insuffisantes,
Des bribes de mots émis de ses lèvres si pleines de désir, de sensualité, cadeau si délicieusement goûté, se sont mues en une barre de fer froide, bouche fermée comme la porte après l'avoir claquée.
En face, effondrement, dandy brisé je deviens débris, me fond dans mon armure d'objets accumulés. Le roi Arthur a péri, mortellement blessé lors d'une bataille....
J'ai vaincu la leucémie et l'incurie m'a soumis.
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Défi
Hologramme diaphane, ma bien-aimée, je te ressuscite d'entre les morts en t'emprisonnant dans mon royaume, cascades de pleurs dont tu t'abreuves. Au bord du gouffre et de l'oubli, et attirée par les forteresses rassurantes, tu attends que Monsieur Mélancolie te libére dans l'éternité en séchant ses larmes.
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Défi
Bipbipbip------bip----bip----bip------------bip-bip-----bipbipbipbipbiiiiiiiiiiiiiii________bip.
Affolement. Espoir d'une délivrance. Douleur. Thorax écrasé par une enclume. Vertige. Noir. Retour à l'enfer, la survie. Au seuil de la porte blanche comme un cachet d'aspirine, la Solitude me guette.
" Que voulez-vous !..." soufflai-je en regurgitant le peu de salive disponible, brûlure dans la trachée, ratant l'intonation traduisant mon agacement ensevelie sous les couches de tiraillements, d'asphyxie, barres de feu dans l'abdomen anormalement gonflé, chaque inspiration s'apparentèrent à la fuite in extremis d'une noyade, frissons glacés alternant avec les bouffées de chaleur, saignements, lésions internes se multipliant.
Solitude daigna sortir de sa torpeur, s'approcha, j'entendis sa voix faussement rassurante en tourbillonnant autour de moi : " Bonjour Monsieur H. Comment ( ..........)....? "
- " Bien....je. ..."
Coupé par "On dirait que ça........et le .......? Avez-vous réfléchi à la ..................? ......... contrôle de tension..... La plaie est .........Voulez -vous un urinal....? Le médecin viendra faire sa visite cet après-midi". Mes yeux suivant du mieux qu'ils le pussent le mouvement de "tête de chou-fleur". Elle avait des tics nerveux, son parfum me sorti instantanément d'un début de somnolence moite, son visage éclipsant la vue du plafond, le plafond fut à nouveau présent. Ça me piquait, me perfusait, mesurait, évaluait....le toucher restait invariablement mécanique, la chaleur humaine se campait uniquement dans la température corporelle et l'observance scrupuleuse d'un protocole. Vent blanc fantôme qui jacassait et s'enfonçait dans les couloirs de l'hôpital. Pas feutrés, roulement des chariots médicaux bourrés de pansements, seringues, "haricots" bref tout l'équipement pour maintenir le fonctionnement des corps alités.
J'appuie fébrilement sur la pompe à morphine. Mes doigts s'agrippèrent aux draps que je ramenaient vers moi, permettant de rapprocher mon téléphone. Silencieux. Solitude a changé de dimension. Prisonnier de ma chair meurtrie et de l'immobilité, une larme de tristesse mêlée à de la lassitude et frustration glissa sur ma peau et m'indiqua par sa tiédeur les contours d'une partie de mon visage, de ma gorge nouée et le haut de ma poitrine. La goutte se dilua dans les pores. L'émotion expulsée à l'extérieur qui se réintroduisit à l'intérieur de moi. Elle n'a personne à toucher pour le moment. Je me senti vivre de facon partielle plus concrètement à cet instant. La cartographie mentale de ma silhouette se s'amenuisait de plus en plus.
Les douleurs de fond ont toujours eu la fâcheuse tendance à me tenir compagnie trop fidèlement. Aujourd'hui, elles m'ont trahie: elles ont invité "Lance de feu". M'obligèrent à l'héberger en moi." Lance de feu" accélèrait ma prière ardente d'être délivré. Elle envahit tout à grande vitesse, je craignis qu'elle prit entièrement place, réduisant mon être à l'état végétatif, au néant tout en continuant d'aspirer, exhaler.
Brrrrrrrrr notes de musique Linkin Park " Numb" Brrrrrr Appel de A. une amie touchante, solaire bien que trop entêtée parfois. Le retour à la vie éclaircissèrent et vivifièrent les rares touches de couleurs des murs de la chambre.
Solitude se serait-elle déjà volatilisée ?
-"Bonjour rayon de soleil chantonnai-je dans le but de transformer mon calvaire en positivité préservant sa sensibilité élevée. Protéger mes proches devint un leitmotiv pour m'assurer une présence agréable, éviter au maximum la fadeur, la lourdeur, la raréfaction des dialogues.
Nous discutions de nos centres d'intérêts communs comme jadis autour d'un bon expresso matinal dans une brasserie toujours bondée de monde à proximité de la gare, baignant dans les odeurs savoureuses des petits pains au chocolat et autres pâtisseries succulentes à souhait !!! J'ai faussé compagnie à Solitude en vivant de manière hallucinée deux temporalités superposées. Légèreté, provisoirement entouré de nimbes roses, rires et connexion dans les échanges authentiques, sérieux, le tout subitement plombé dès lors que j'ai dénoncé la présence de "Lance de feu", relaté la récente réanimation, tension à 5, désincorporation, voyage dans l'espace, retrouvailles avec ma moitié, j'étais en bonne santé au-dessus des nuages.....
Au bout du tunnel des ondes, un sanglot étouffé.
Je m'empressa pour la consoler: " Avant j'avais peur maintenant je suis apaisé. " Tremblements dans sa voix qu'elle peina à maîtriser. J'appréciais cet effort de contenance et impatient de retrouver sa légèreté lumineuse. Impossible. Elle me répèta combien je comptais pour elle et qu'elle tenait à moi, qu'elle ne connaitra plus jamais d'ami comme moi. Je lui répondis : " Dis-toi que parti je serai soulagé pour te rassurer." Pleurs. Je revins au quotidien, lui demanda ce qu'elle allait souper et terminions avec des rires en évoquant une scène de film ( un indien dans la ville). Solitude m'a ôté le droit de profiter de la joyeuse présence de mon amie se retrouvant face à la terreur de la perte. Le désarroi s'empara de moi devant la difficulté croissante pour me nourrir virtuellement de vie.
Solitude protéiforme, omniprésente, me renvoyant systématiquement à cette triviale réalité que je m'astreignais à fuir. L'image qui situerait mon état d'esprit : au bord de la falaise, oscillant entre la peur vertigineuse du vide et une attraction indéniable, le grand Saut.
Avant de procéder à ma précieuse méditation du soir, j'inclina ma tête vers la fenêtre et interrogea encore une fois ! les étoiles sur mon devenir. Le ciel resta dramatiquement muet. Inlassablement, Solitude me harcèlait, me retrouvant progressivement retranché face à une impasse insoutenable: la Lucidité.
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Au centre du Réel, chaos de l'existence, flotte un miroir ou plutôt un Lac réfléchissant un paysage d'apparence familier enveloppé dans une aura énigmatique. Les forteresses se dressent, infranchissables au premier abord maladroit. Les remparts s'affaissent sous le son mélodieux de certains mots-clefs, autorisant l'accès par le déploiement du pont-levis au-dessus de la digue infestée de bestioles carnassières aux verbes acerbes. L'étroit froid couloir muré de pierres massives en gré nous effraient. Frayons-nous ce passage au plus vite, demeurer en alerte, en sortir indemne après avoir atteint le coeur du château océanique, enfouie dans les abysses de l'inconscient. Vite !! dame bleue Psyché s'empare de quelques trésors, des symboles uniques, fabrication complexes et uniques par les habitants du château mécontents de ce vol, actionnent le levier des remparts qui s'élèvent déjà ! Dame Psyché prends son élan gracieusement, sans mot dire, ni en rire et chante des notes qu'elle gravit telles des marches célestes, plane au-dessus des remparts et à l'aide de son parapluie atterrit en toute volupté, douce stratège malicieuse.
Vite! vite! Trop empressée à admirer et déchiffrer les symboles dorés, certains se sont d'emblée désintégrés par tant de manque de délicatesse, et excès d'impatience. Il en restera un ou deux pour lui conter une réalité qui lui a échappé le jour, trop occupée à penser à mille et une chose à la vitesse du train-train quotidien.
Vous aimeriez découvrir ces deux trésors ?
D'accord ......Oh flûte !
Ils se sont désintégrés, vous étiez trop pressés ! Dame Psyché aurait dû en garder le secret!
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