J’ai beau chercher partout
Dans cette atmosphère
Je manque cruellement d’oxygène
Que se passe-t-il en nous ?

Je voulais une histoire épique
Dans ton jeu, il n’y avait que du pique
Je cherchais du cœur
J’avais tellement peur de mes erreurs

Je tente de trouver un second souffle
J’ai l’impression que c’est perdu d’avance
Cette douleur se transforme en couleur pourpre
Tu me répètes que dans ma tête, cette couleur est tendance

Je te hais autant que je t’aime
Mon cœur se serre, l’amour se consume
Nous deux à titre posthume
La peine fait place à la haine

Vivre avec un artiste
C’est compliqué et triste
Les jours d’incompréhension jalonnent les tensions
Le secret de mes pensées comme horizon

Je tente de trouver un second souffle
Je tombe sous l’asphyxie de ton indifférence
Pour toi, je ne suis pas ta préférence
Tes reproches tombent sans se retenir
C’était censé me guérir mais c’est en train de me détruire
Je n’ai pas envie de tourner la page
Je ne vois pas d’éclaircies mais plutôt des nuages

Je pourrais encore y croire, mais la partie est jouée
Le refus de renouveler tes vœux
Ne me laisse entrevoir qu’un adieu
Mon cœur se fissure de plus en plus, il sera bientôt brisé

Ton sourire en t’endormant
Me fait penser que finalement
Tu es peut-être arrivé à tes fins
Etre seul demain matin

Je tente de trouver un second souffle
Sans cesse me juger
Me comparer à des futilités
Comment peux-tu oser ?

Le mal me ronge sans honte
La destruction en moi monte
La survie dépend d’un bol d’air
Cette porte, je voudrais l’ouvrir
Afin de courir et de m’enfuir

Ne plus t’entendre fouler la terre
Partir à la recherche de la mer
Espérer un sourire
Pouvoir rire

Je suis accro à mon rêve
Je ne veux pas de trêve
Continuer à rêver, c’est ce qui risque de me sauver…

La descente aux enfers est lente
Elle paraît absente
Sournoise et trompeuse
Telle une valseuse
Qui tourne et tourne encore
Lorsque tout s’arrête, un coup de poignard à tort
Cela devient inquiétant
Tellement fort que cela en devient alarmant
Obligation d’un traitement
La tête semble ne plus être en accord
Avec le reste du corps
Une douce folie qui contrôle
La contrainte de jouer un rôle
Tout est vide
Les idées noires sont avides
Mais pas d’espoir
De plonger encore davantage dans le désespoir
Impossible de lutter
Sans cesse appelée
Les pensées acquises au côté obscure
Ne plus y songer est si dure
La lame du couteau est là
Elle ne souhaite qu’une chose, être emmenée au-delà
Le combat est acharné
La vie dépend d’un morceau pointu d’acier
Réagir avant de commettre le pire
Au loin des rires
Ceux d’enfants qui ont besoin de leur maman
Enfoncer l’arme dans le travail tant qu’il est encore temps
Blesser d’un coup sec ce dieu
Le faire pour eux
Remporter une bataille
En sortie renforcée et armée
Plus le droit de trébucher
Le courage sera-t-il à nouveau là pour se relever ?

Culpabilité et reproches vont de pair
Mal-être et regrets errent
L’obscurité gagne du terrain
Effaçant avec elle l’entrain
Serait-ce le bout du chemin ?
Ne pouvoir en parler à personne
De cette douleur qui cogne
Etre aussi inintéressante
Et transparente
Qu’une bouteille vide
Seule, toujours seule
Peur de déranger, d’inquiéter
En surface tout est lisse et gaieté
La souffrance se fait en silence
Une douleur lancinante
Car pudeur rime avec erreur
Et ce sont les pleures qui gagnent l’humeur
Les jours passent et rien
Juste ce sentiment de honte
Qui de plus en plus monte
Une promenade en nature qui fait du bien
Mais lorsque revient le quotidien
Il ramène avec lui le chagrin
Qu’amènera demain ?

Promettre, un verbe à ne pas admettre
Et surtout à ne pas mettre
À la sauce tristesse
Tu m’avais promis de garder nos souvenirs
Que jamais ne s’effacerait la couleur
Le temps est venu ternir
Ce que j’avais de plus cher dans la douleur

Tu m’as souvent répété que c’était loin tout ça
Je me rappelle chaque geste, chaque mot, chaque sentiment
Mais ce foutu temps, je voudrais l’arrêter là
Tu m’avais promis que notre amour durerait cent ans
Les signaux de détresse n’y feront aucun bien
Au fait que tu ne vois rien

Tu m’avais promis de rester mon ami
Que jamais tu ne me jugerais
Comme sous l’effet d’une lame de couteau
Mon âme saignait
Impossible de stopper l’hémorragie
Rien n’y ferait, même pas ta magie

Tu m’avais promis que tu m’aiderais à me relever
Si je venais un jour à tomber
Mais ce n’est pas une chute
C’est une descente aux enfers
Je ne demandais pas un coup de fer
Mais bien un peu d’aide
Juste un peu
De quoi reprendre goût à nous deux

Continuer seule, encore et toujours
Tenter en vain de sauver notre amour
Car tu es ma raison de vivre
Et celle pour qui je pourrais mourir