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HarleyAWarren

HarleyAWarren
Quelques poèmes.
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HarleyAWarren
"Un guerrier doit allier la férocité du tigre à la délicatesse du camélia. L'un sans l'autre ne sert à rien"

Bercé par les récits de Sekigahara, le tempétueux Chinnosuke, quatorze ans, ne rêve que de batailles. Mais le temps est à la paix et le garçon a bien du mal à se plier aux attentes de la société de son époque. Entre deux leçons d'écriture, de peinture ou de musique, il doit repousser les avances de nombreux hommes qui souhaitent en faire leur amant. Il n'attend que l'instant où il pourra enfin se raser le front et devenir un adulte à part entière.

C'est alors que, à l'école de sabre où il suit sa formation, il rencontre le discret mais non moins talentueux Shiroemon.
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HarleyAWarren
« Il s'est passé aujourd'hui une chose tout à fait singulière.

Et si j'écris « tout à fait singulière », c'est que les mots me manquent pour décrire les événements de la veille. »

Une jeune femme au bord de la mort rencontre une mystérieuse bienfaitrice, qui la tire de sa misère pour un voyage sur les océans. Elle qui n'avait jamais vu la mer, il se pourrait qu'elle en découvre de bien terribles secrets.
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HarleyAWarren
Etre étudiante en droit était beaucoup moins glamour que ce que s'était imaginé Andréa. Codes, CM, TD, révisions, répétés ad nauseum.

Heureusement, que Matthieu est là pour égayer un peu son quotidien. C'est un ange, une vraie perle rare. Quand la psychose d'un tueur en série s'installe sur le campus et s'ajoute au stress des examens, il va même jusqu'à déposer à sa porte des petits plats qu'il a préparé spécialement pour elle.

De toute façon, il n'y a aucune chance qu'elle soit visée par ce psychopathe.
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Défi
HarleyAWarren
Quand plus rien ne va, Dabi ferme les yeux et joue dans sa tête le petit film d'un monde meilleur. Dans ce monde, le jeune Touya Todoroki rencontre sur le chemin du collège un gamin étrange aux cheveux noirs et aux yeux rouges qu'il apprend bien vite à apprivoiser.
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Défi
HarleyAWarren

Ma respiration est lourde, plus lourde que d'habitude. Je me concentre, compte. Une inspiration, deux expirations, une inspiration, deux expirations. Tout va bien.
C'est sans doute qu'il fait trop chaud aujourd'hui. Ils ont annoncé une hausse des températures continue pour toute la semaine. C'est bien ma veine. Malgré l'heure avancée, le soleil ne daigne toujours pas disparaître, il reste à la lisière du ciel pour me narguer et m'aveugler.
La sueur coule le long de mon dos, de mes bras, tremper mes vêtements, mais ça ne me gêne pas. Sous mes pieds, malgré les semelles rembourées, je sens le bitume dur et brulânt. Il exhale encore un reste de chaleur accumulé dans la journée. J'ai mal, la plante de mes pieds me fait souffrir, mais je ne suis qu'à la moitié du chemin. Alors je continue.
Quand j'arrive enfin sur le chemin forestier, la fraîcheur de l'ombre arrive comme une délivrance. Je peux continuer, je peux le faire. Il faudrait, dans l'idéal, gagner dix secondes par kilomètres aujourd'hui. Mais l'important est ailleurs.
Je les ai toujours regardé de travers, ces gens qui se levaient de bon matin et courraient pendant dix kilomètres pour n'aller nulle part. Quel intérêt ? Quelle joie pouvait-on trouver là-dedans ? Je les méprisais, les moquais parfois, les trouvaient bien stupide de s'infliger une telle souffrance quand on peut rester tranquillement assis dans son canapé, devant un bon film et un chocolat chaud. Peu à peu, sans que je m'en rende compte, la curiosité a remplacé le dédain. L'image que je me faisais de ces gens, celle de la blondasse vaniteuse qui se force à courir juste pour rester mince est devenue celle de l'ultra-marathonien, et personne ne persévère pendant cinquante kilomètres juste pour rentrer dans un jean.
Le premier jour où j'ai chaussé mes baskets, j'ai compris. J'ai enfin compris. Après huit cents pénibles mètres, quand je me suis écroulée, le visage rouge, le ventre tordu de douleur et les jambes en miettes, j'ai compris.
Et aujourd'hui encore, quand la vie a décidé que tout irait mal, quand tout semble échapper à mon contrôle, quand le seul moyen de ne pas perdre la tête est de fuir ce monde de dingue, j'enfile mes baskets et je cours. Je cours jusqu'à en perdre la tête, jusqu'à ce que ma vision se brouille, jusqu'à ce que mes pieds enflent et rougissent, jusqu'à ce que ma peau brûle d'avoir trop vu le soleil. Certains se perdent dans le jeu ou dans l'alcool, j'ai décidé de me perdre dans la douleur. Peut-être est-ce une forme socialement acceptable d'auto-mutilation, qui sait ? Toujours est-il que désormais je suis en paix, en paix avec moi-même et avec mon incapacité à changer le monde, en paix avec la nature de l'homme, en paix avec notre existence de primates glorifiés vivant sur une immense sphère suspendue dans l'espace. Peut-être ne suis-je rien, mais cela ne m'empêchera jamais d'aller chaque jour un peu plus loin.
Si j'avais su plus tôt que c'était si simple.
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Défi
HarleyAWarren


« Garde bien les yeux ouverts quand tu fais face à la peur », m’avait dit un jour Nonno tandis qu’il faisait jouer ses doigts ridés dans les rubans de mes tresses. « Il n’y a que comme ça que tu pourras la vaincre ».
Je me revois encore, haute comme trois pommes, perchée au sommet d’un immense rocher blanc qui surplombe une Méditerranée claire et tranquille. Mes cousins m’ont, je ne sais encore comment, persuadé d’y grimper avec eux. Ils ont déjà plongé dans l’eau azur sans réfléchir, dans un grand cri exalté. Mais moi, j’ai toujours eu horreur du vide, de cette sensation de néant qui pourtant attire inexorablement, comme un petit diable qui, penché au-dessus de ton épaule, te persuaderait qu’il n’y a aucun danger. Alors je reste là, l’estomac serré, une boule piquante dans la gorge, qui m’étouffe et me donne envie de pleurer. Pourtant, il faut que je saute. À quelques mètres de là, sur la plage toute blanche, Nonno est assis sur son transat. Il fait semblant d’être absorbé par la conversation de mes oncles, mais je sais que sous les verres fumés de ses lunettes de soleil, il m’observe. Il attend que j’ouvre les yeux, que je regarde bien en face la peur, avec des yeux grands ouverts.
J’inspire, puis expire, une fois, puis deux. Je plonge mon regard dans les flots paisibles ; la mer est si claire qu’on en voit le fond. Et si je heurte le sable ? Et si je me cogne la tête ? Et si je ne plonge pas assez loin et me casse la jambe sur le rocher ? Et si… ?
Encore une fois, je remplis mes poumons d’air. Je dois y arriver. Je vais y arriver. Doucement, je desserre mes doigts qui agrippaient le haut de mon maillot, avance un pied, puis l’autre.
Un bruit. Un fracas, immense, soudain, terrible. J’en ai déjà entendu de semblables maintes et maintes fois, alors même que toutes mes dents de lait ne sont pas encore tombées. Un coup de feu. Un silence. Plusieurs coups de feu. Je n’ai pas le temps de me retourner. Mes cousins me hurlent :
« Giulia, saute ! Saute, maintenant ! »
Il y a dans leur voix une terreur sans nulle autre pareille. Et quand je m’élance, pas un moment, je ne pense à fermer les paupières. D’aussi loin que je m’en souvienne, entre le moment où la plante de mes pieds a quitté la roche brûlante et celui où Stefano m’a jetée dans la voiture tandis que Luca démarrait sur les chapeaux de roues, pas un instant, je n’ai cligné des yeux.
Vingt ans ont passé. Au fil du temps, j’ai appris une chose qu’avait omis de me dire Nonno : la peur ne disparaît jamais, jamais on ne peut la vaincre. Jamais elle n’abandonne, mais comme de chaque ennemi que l’on ne peut éliminer, on peut s’en faire une alliée. Elle arrivera toujours un jour à vous reprendre aux tripes, à vous déstabiliser, mais elle ne vous mettra à terre que si vous la laissez faire.
Je tiens le dernier d’entre eux, le dernier de ceux qui étaient sur la plage cet après-midi-là. La chasse aura été longue, mais à la fin, je l’ai entre mes mains.
« Qu’est-ce que tu attends pour me descendre ? articule-t-il entre ses lèvres boursouflées. J'attends que tu aies peur. »
Malgré la douleur qui doit lui broyer le corps tout entier, il ricane.
« Bonne chance pour me foutre la trouille. Allez, tire, qu'on en finisse. »
Quel vieux croulant. Il se croit si important qu’il pense que la mort d’un vieillard qui a déjà un pied dans la tombe suffira pour nettoyer le sang qu’il a versé. Je m’amuse de ne voir dans ses yeux que de la résignation et peut-être même du soulagement. Qui sait, il pourrait m’être reconnaissant de le débarrasser de l’arthrite qui l’accable depuis ses premiers cheveux blancs.
Ce calme s’envole en une seconde, lorsque l’on fait entrer, pieds et poings liés, sa très chère petite Sara, son ange tombé sur terre, sa petite-fille adorée qui porte dans son ventre rond les prémices d’une nouvelle génération. Et une terreur que je connais bien passe comme une ombre dans ses yeux voilés par le grand âge.
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Défi
HarleyAWarren


Si j’en crois ce que disent les papiers, nous sommes né le 24 mars 1953 dans un petit coin du Vermont nommé Winooski, une bourgade à cheval entre États-Unis et Canada, bordée de lacs à perte de vue.
Notre génitrice, fille-mère de dix-sept ans à peine, nous a déposé auprès du pont duquel elle s’est jetée, quatre jours après notre naissance. Tout ce que je sais, je le sais grâce au commissaire K., qui m’a tout raconté le jour où je suis venu retrouver mes origines. Selon lui, après cela, nous avons été confié à notre grand-mère et l’histoire s’arrête ici.
Si j’en crois ce dont je me souviens, je suis né dans une grande pièce aux murs vert pâle où je n’entendais jamais d’autre bruit que le grondement insupportable du silence. Je ne sais pas combien de temps nous sommes resté dans cette pièce. Quelques jours, un mois, plusieurs années ? Je ne saurais le dire et même aujourd’hui, j’ai parfois du mal à me rendre compte que le temps passe.
Au fil des années, mes souvenirs de la pièce se sont affinés, précisés. D’abord, je ne voyais que du vert, contre lequel le cadre trouble mais sombre d’une fenêtre condamnée se détachait. Puis, de plus en plus, à force d’y penser, j’ai retrouvé enterré au fond de ma mémoire de plus en plus d’éléments.
On me nourrissait trois fois par jour, avec une pâte visqueuse. Je ne parviens toujours pas à savoir quel goût elle avait, mais je sens encore son odeur douceâtre et sucrée. Parfois, on me donnait aussi un petit morceau de papier, pas plus grand qu’un quart de timbre poste. Je devais le poser sur ma langue et attendre qu’il fonde. Selon le docteur G., c’est ce qui devait me permettre de « sortir ».
Il y avait deux docteurs. Le premier, le docteur M. ne constitue plus qu’un nuage de brume qui s’efface de mon esprit un peu plus tous les ans. C’est le premier qui m’a permis de monter à la surface. La première fois que j’ai ouvert les yeux, vraiment ouvert les yeux, et que j’ai pu voir le monde sans le voile que m’imposait celui qui était là avant moi, c’est lui que j’ai vu. Au mois de mai dernier, j’aurais pu décrire son visage, mais dorénavant, il me revient aussi lisse que la surface d’une bille.
L’autre, et de loin le plus intéressant, c’était le docteur G. Après ma première vraie sortie, c’est lui qui s’est occupé de nous. Il ne laissait personne d’autre s’approcher de sa plus grande réussite. Je ne savais pas ce qu’il était à l’époque, mais il constituait l’intégralité de notre monde. Chaque jour, il venait s’enquérir de notre état, il parlait avec moi, ou avec l’autre, quand je me trouvais sous la surface. Parfois, il nous donnait lui-même le carré de papier et le tenait sur notre langue jusqu’à ce qu’il fonde. Parfois, il conduisait la procédure 3, durant des heures et des heures, jusqu’à ce que je le supplie d’arrêter et ne nous détachait que quand notre corps était trop meurtri pour que nous puissions bouger n’était-ce qu’un doigt. Ces jours-là, nous restions souvent couché au sol jusqu’à l’heure du dîner.
D’autre fois encore, quand je me réveillais, il avait relié à nos bras deux poches. Une à gauche, une à droite. L’aiguille enfoncée sous notre chair diffusait sa douleur cuisante à travers tout notre corps. D’abord, il me posait des questions de routine. Par exemple, combien font 3+3 ? Quel est cet animal ? Combien de pattes une vache possède-t-elle ? Puis il s’assurait que c’était bien l’autre qui avait le contrôle en lui demandant :
« Qui es-tu ? »
Quand il répondait, l’exercice pouvait enfin commencer. D’abord, la poche de gauche envoyait une vague chaleur dans chacune de nos veines. C’était la partie agréable de l’exercice. Notre tête me tournait, elle me semblait remplie de coton et une douce euphorie nous saisissait tout entier. C’est alors que venait pour moi le temps de sortir.
Dans la poche de droite, se trouvait ce que je ne pourrais définir que comme du feu sous forme liquide. Dès que le docteur G. le faisait couler, des millions de fourmis nous envahissaient, notre cœur battait à se rompre, tous nos vaisseaux se contractaient, tous nos muscles se déchiraient et la douleur s’installait de nos orteils à la racine de nos cheveux.
Immanquablement, c’était à ce moment que l’autre me laissait sa place. Il était trop faible pour supporter ce que l’on faisait subir à notre corps, mais j’étais et je suis toujours assez fort pour deux. Il se recroquevillait sur lui-même et finissait par disparaître dans le noir, là où je ne parvenais plus à le distinguer. Et alors que nous étions secoué par cette vague terrible, le docteur G reprenait ses questions. Et si la plupart d’entre elles étaient aisées, jamais je n’ai su que répondre à la dernière d’entre elles.
Voilà ce dont je me souviens. Après cela, un beau jour, je me suis endormi dans la pièce verte, pour ne plus me réveiller. Du moins, c’est ce que j’ai cru pendant longtemps.
J’ai rouvert les yeux, il y a presque un an maintenant. Je me trouvais au volant d’une voiture, et après de brefs instants de confusion, j’ai aperçu la fumée. J’avais percuté un arbre. Je suis sorti de l’habitacle et me suis dirigé vers le village le plus proche. C’est à ce moment que j’ai perdu l’autre pour de bon.
J’ai très vite compris que du temps avait passé. Même si je n’ai jamais vu notre visage du jour de ma naissance jusqu’à celui où je me suis endormi, je reconnaîtrais entre mille les taches de rousseur qui constellent nos mains et nos bras. Ils ne sont plus potelés et juvéniles comme à l’époque, mais marqués par la quarantaine approchante, et une maigreur qui parfois m’effraye encore quand je la croise dans la glace.
Toutes mes tentatives de le ramener à la surface ont échoué. Je ne peux consulter aucun médecin, au risque d’être pris pour un fou et sans connaître les produits que l’on nous donnait dans la pièce verte, l’entreprise est vaine.
C’est en plein milieu de mon désespoir que j’ai croisé le docteur G. Il se tenait au coin d’une rue bondée, attendant patiemment que le bonhomme passe au vert avant de traverser. Même après tant d’années et malgré les changements dans la mode, je ne pouvais que reconnaître son menton fuyant, ses lunettes en écaille et sa légère calvitie, mal dissimulée par un coup de peigne qui se voulait trompeur.
Cette première fois, il m’a échappé, mais je l’ai recroisé quelques semaines plus tard alors que je sortais de l’épicerie de nuit, une brique de lait à la main.
Il a fait semblant de ne pas me reconnaître. J’ai d’abord pensé à une erreur légitime : le temps avait passé et, comme moi, peut-être avait-il la mémoire défaillante. Je l’ai prié, je l’ai supplié de ramener l’autre à la surface. Je lui ai de longues minutes durant expliqué ce qui s’était passé et que je ne pouvais vivre sans l’autre, que c’était lui qui savait évoluer dans ce monde alors que je n’en connaissais au final qu’une pièce aux murs verts.
Il a tenté de se dégager. M’a crié que j’étais fou. C’est alors que j’ai compris que je n’avais pas le choix. D’un coup bien placé, je l’ai assommé et placé dans le coffre de ma voiture.
Aujourd’hui, j’en suis à mon quatre-vingt-cinquième docteur G. Imaginez ma surprise quand, après avoir enterré le premier, je l’ai vu sortir d’un magasin de vêtements. Après de longues observations, j’en ai déduit qu’il s’agissait bel et bien de la même personne, du même menton fuyant, des mêmes lunettes, de la même calvitie.
Est-il parvenu à se cloner à l’infini ? Est-il immortel ? Ou la vérité est-elle si folle que mon pauvre esprit n’est pas en mesure de l’imaginer ? Toujours est-il qu’il me suit. Partout où je suis allé, des mégalopoles aux petites villes de campagne, il a toujours été là. Et à chaque fois, je l’ai attrapé.
Au fil du temps, ma technique s’est améliorée. Les premiers sont morts trop vite, sans avoir le temps de me dire ce qu’ils savaient. Il m’a fallu une dizaine de tentatives avant de passer de la violence aveugle à une méthodologie plus mesurée.
Avant, j’en capturais autant que je le pouvais. Dorénavant, je me suis imposé la limite de trois par semaine. Moins serait infructueux sur le long terme, et il en viendrait de partout sans que j’aie le temps de les contenir. Plus et j’attirerais l’attention de la police. J’ai testé puis abandonné les outils les plus farfelus : acides, pinces en tous genres, crochets… Les cordes produisent parfois un résultat intéressant, mais je les utilise peu, et leur préfère un couteau à double tranchant, que j’ai déniché dans un vide-grenier, ainsi qu’un taser bricolé à partir de composants de récupération. Depuis le numéro trente-quatre, et maintenant que mes souvenirs me reviennent de plus en plus, j’apprécie aussi conduire les expériences de la pièce verte. Pour l’instant, pas de carré de papier pour moi, puisqu’il refuse toujours de me révéler de quelle substance il l’imbibait à l’époque. Cependant, à force d’expérimentations, j’ai fini par découvrir qu’un mélange de barbituriques et d’amphétamines reproduisait à la perfection les effets des poches de droite et de gauche.
Ces produits restent toutefois difficiles d’accès et les risques que je cours pour me les procurer les confinent à une utilisation ponctuelle. Heureusement, je peux recourir autant que je le souhaite à la procédure 3, d’autant plus que j’ai pu constater les effets dévastateurs qu’elle produisait sur la psyché. Plus d’une fois, j’ai réduit le docteur G. à une masse tremblotante et suppliante, secouée de sanglots, après seulement quelques minutes. Comme pour la violence, j’y ai mis les premières fois bien trop d’entrain, jusqu’à causer des saignements internes qui ont plus d’une fois été fatals. Ceci dit, pour ma défense, le délice que me provoquent ces gestes que l’on m’a mille fois fait subir n’était pas pour m’aider à me contrôler.
Je n’éprouve aucune honte à admettre que j’y prends maintenant beaucoup de plaisir. Ce n’avait été au départ qu’une nécessité, un besoin de ramener cette autre partie de moi, pour enfin retrouver ce parfait état de symbiose. Lui, la fragilité, moi la force, lui l’être humain parfaitement adapté à la société et moi celui qui le protège quand le contrôle de son environnement lui échappe. Sans mon autre, je ne suis qu’une bête sauvage lâchée au milieu de la bergerie. Je ne sais que blesser, saigner, tuer. Quel intérêt à tant de brutalité quand elle n’a ni but, ni autre finalité qu’elle-même ?
Mais désormais, je comprends plus que jamais tout ce que m’a fait subir le docteur G., même s’il ne me l’avoue pas, même après avoir subi les pires tortures. Il se contente toujours de nier, de supplier, de me jurer que je fais erreur sur la personne, sans savoir que je me souviens parfaitement de ses traits.
Qu’il continue son petit manège. Il arrivera bien, le jour où il en aura assez de jouer avec mes nerfs et où il répondra enfin à mon ultime question.
Qui suis-je ?
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HarleyAWarren
Au milieu de la nuit, un bruit, un vacarme, même. Et si, comble de l'horreur, un cambrioleur s'était introduit dans la calme maison de banlieue. Et si c'était bien pire que cela ?
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HarleyAWarren
L'impitoyable Dreven, nécromancien renégat, est sur le point de lancer un assaut meurtrier sur les Terres de l'Ouest. Les héros, annoncés par une prophétie, se pressent à sa porte pour tenter de le vaincre. Mais aucun d'entre eux n'a encore été assez fort pour cela.

[Ecrit dans le cadre d'un défi sur Wattpad, qui consistait à écrire une nouvelle dans un genre où l'on avait jamais écrit auparavant]
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HarleyAWarren
Disparue alors qu'elle avait trois ans, Roxanne réapparaît après quatorze ans sans un seul indice et sans aucun souvenir de ce qui lui est arrivé.
En aidant une amie dans sa quête de photographies anciennes, elle trouve un cliché qui représente une femme lui ressemblant étrangement.
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Défi
HarleyAWarren
Mon interprétation du défi "Ecrivons de la fanfiction", un crossover entre les mangas Death Note et Ikigami, préavis de mort.

Light Yagami vient de retrouver la mémoire, il est de nouveau Kira et la fin est proche pour L. Enfin, son ascension au rang de dieu vivant est certaine, rien ne viendra se mettre sur son chemin. Si ce n'est une nanocapsule qui lui a été injectée alors qu'il n'était qu'un élève de primaire comme tant d'autres.
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