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Œuvres

Défi
Teresa Rey
Les tribulations d'une soigneuse confinée avec ses soignés.
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Défi
Teresa Rey

Je jette un coup d'oeil à mon manomètre par sécurité, encore une fois. Mon bloc est plein, je le sais donc pas besoin de s'affoler. Pourtant, cette fois mes yeux s'écarquillent derrière mon masque et ma main se serre autour de mon manomètre. Les bulles provoquées par mon expiration m'obligent à retenir ma respiration quelques secondes, juste pour confirmer que oui, l'aiguille est dans le rouge.
Je suis à trente mètres et j'entame donc les paliers pour revenir à la surface, en espérant avoir assez d'air. Mon bloc doit être défectueux, ça peut arriver. Je sais que la plongée est un sport dangereux mais je ne peux pas m'en empêcher. J'aime plus que tout naviguer au fond de l'eau, me mêler à la faune, découvrir cette flore qui, dans les coins les plus profonds, s'apparente à une nébuleuse que l'ont pourrait voir quelque part dans la Galaxie. Ces couleurs m'obsèdent, ces mouvements lents me fascinent, ce vide sans fond m'attire. Mais ce jour-là je flirte avec la mort pour remonter.
J'essaie de calmer ma respiration alors que je vois l'aiguille du manomètre descendre à toute vitesse. Je ne peux pas remonter plus vite.
Mourir ne me fais pas peur, ça fait partit de la vie, mais mourir sous l'eau, asphyxiée, noyée, me terrifie.
C'est terminé je n'ai plus d'air. Au dessus de ma tête j'aperçois la surface mais le temps me manque pour mes paliers. Tant pis, j'essaie de remonter. Je ne peux plus je sens mes jambes faiblir et mon équipement me parait encore plus lourd que d'habitude. J'ai beau tenter de prendre de grandes inspirations, rien ne sort, quelque chose bloque, comme une main qui me retient. Mon nez tente de prendre le relais mais le plastique de mon masque le bouche. Ma vue se trouble. J'abandonne et me noie.
Je me réveille en sursaut dans mon lit, en sueur. Je prends une profonde inspiration comme si je n'avais pas respirer depuis de très longues minutes. Je secoue la tête pour chasser ce mauvais rêve et me lève pour aller enfiler ma combinaison de plongée.
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Défi
Teresa Rey


À l’évidence, nous n’étions pas sur une sœur jumelle de notre Terre. Et pourtant, les coordonnées spatiales correspondent en tout point, si ce n’est une légère différence dans la longitude céleste. Dans mon dos, j’entends le capitaine pousser un juron. Il se penche vers le pilote à sa droite.
— Vous êtes sûr que nous sommes au bon endroit ?
— Affirmatif capitaine. Les coordonnées enregistrées dans le plan de vol sont exactes.
Il jette un coup d’œil derrière son fauteuil au milieu de la passerelle, vers ses opérateurs qui s’activent devant leurs écrans.
— Est-ce que l’un de vous capte quelque chose, une communication radio, un signe de vie, quelque part ?
— Rien, capitaine, répond l’un d’eux.
— Absolument rien, confirme un second.
Le capitaine se frotte le visage, soudain angoissé. Il se lève et s’approche d’un autre technicien, à côté de son pilote.
— Que disent les premières données ?
— La température à la surface avoisine les soixante degrés. L’air est respirable, mais les radiations solaires deviennent dangereuses après une trop longue exposition.
— Continuez de chercher des signes de vie.
Perplexe, il se retourne et me rejoint devant le pare-brise de notre astronef, m’accompagnant dans mes observations. Il croise les bras et pousse un profond soupir. Je ravale ma salive, alors qu’une boule se forme au creux de mon estomac.
Nous contemplons la terre aride qui se dresse devant nous. Du gravier aux tons orangés recouvre les quelques ruines qui façonnaient autrefois les gratte-ciels du continent. Les vents forts soulèvent des nuages de sable, naviguant au milieu des dunes et s’écrasent sur les vestiges. Une petite étendue d’eau s’est posée entre deux collines. Elle est d’un rouge vif surnaturel et effrayant. Au loin, une chaine de montagnes pointues et escarpées se dessine. La verdure a disparu de la surface. Quelques arbres allongent leurs branches mortes et fourchues vers le ciel, comme pointant du doigt cette lune qui s’est dangereusement rapprochée. Les étoiles sont visibles en pleine journée dans ce ciel foncé. Je peux également apercevoir Andromède depuis notre position, même à l’œil nu. Je suis capable de détailler chaque corps céleste avec une précision hallucinante, me confirmant ainsi que oui, nous sommes de retour. Les cartes spatiales ne mentent pas.
— C’est impossible, nous ne pouvons pas être au bon endroit, murmure le capitaine, la voix étranglée.
— Et pourtant…
— L’expédition n’est pas partie si longtemps que ça, affirme-t-il, pensant encore trouver une autre explication.
— Il faut voir la vérité en face capitaine. C’est un échec. Nous n’avons pas pu trouver de planète viable à temps.
— L’humanité s’est donc éteinte.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

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