Alors que la ville tentaculaire dévore peu à peu la forêt, ses habitants sont victimes d'une forme extrême de dépression: la maladie du dégonflement, qui vous transforme en loque de caoutchouc.

Le pump est-il le médicament miracle contre cette affection où le talon d'Achille d'une civilisation bâtie sur des pieds d'argile?

La rencontre entre Jëhn, un indien orphelin de sa forêt primitive, et Tadeus, jeune homme tourmenté drogué au pump, apportera une réponse inattendue à cette question.

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(Précision: j'ai entrepris d'améliorer les deuxième et troisième parties de cette nouvelle car il y a des répétitions dans l'histoire. Donc, la version lisible ici, bien que je l'ai pas mal travaillée déjà, souffre de quelques défauts. Si vous avez le courage de la lire en entier, n'hésitez pas à me dire ce qui cloche car j'ai conscience de certaines faiblesses, mais il me manque un troisième oeil pour tout voir.)

La peur est une étrange énergie, aux propriétés multiples. Elle peut exagérément déformer l’écriture d’un petit garçon, produire des clones maléfiques, faire d’un jeune homme à la peau laiteuse un repoussoir absolu, rendre votre conscience écologique invivable ou transformer en ogre affamé un simple téléviseur.

('Tourments' est un recueil de textes courts, que je mettrai en ligne progressivement)

Une plongée avec les piranhas dans la tête d'un petit garçon transparent.

Esclave d’un travail absurde dans un institut de sondages, un homme tente d’échapper au licenciement qui le mènera au placard, où l’on endort les chômeurs pour une durée indéterminée.

Ce texte d’anticipation caricature à peine, sur un mode tragi-comique, les pires travers d’une société néolibérale, injuste et vide de sens.

(Nouvelle de 4 chapitres)

Voici une suite de textes à la forme libre (du témoignage à l'humour absurde) pour aborder quelques-uns des sujets qui me désespèrent, liés de près ou de loin au modèle de civilisation nihiliste qui est le nôtre.

Mon dieu, C’est terrible ce confinement!
Ah oui vraiment?
Avant j’étais confiné dans ma routine,
dans mes obligations,
métro-boulot-dodo,
confiné dans mon emploi du temps,
confiné dans ma fatigue,
confiné dans les embouteillages,
confiné dans la pollution,
Maintenant, les voitures ont presque disparu,
on respire en ville,
on entend les oiseaux,
Il parait qu'en Chine, la pollution a diminué de 80%.
Et si la planète prenait un bol d'air frais?
Et si l'on se posait?
Comme les avions cloués au sol.
Grève du bruit,
Trève de CO2.
Trève de particules fines.
Le président prétend que nous sommes en guerre.
Et si nous venions de déclarer la guerre au réchauffement climatique?
A cette satanée machine économique qui épuise les gens et les ressources naturelles?
A ce dieu matérialiste appelé Croissance, qui exige tant de sacrifices?
Une guerre tranquille, pas trop fatiguante,
puisqu'il suffit de ne rien faire.
Quant à moi,
je suis confiné d’accord,
mais par affinités,
via Facebook via Scribay,
Je retrouve le temps d’écrire,
d’écouter de la musique,
de regarder des films,
de faire la grasse matinée,
de faire des exercices physiques,
d’appeler la famille et les amis,
de faire une ballade de temps en temps.
Pour une fin du monde, ça peut aller.

Court texte issu de mon clip psychédélique intitulé 'Confusion' (https://www.youtube.com/watch?v=Cta_9w7r-28).

Comment ça? Ils ne méritent pas un poème, ces pervers cosmiques qui décapitent, ces illuminés obscurantistes? C'est ce qu'on va voir!

La quête, palpitante et dérisoire, d'une ressource rare et précieuse: le lecteur!

Quelques mots sur nos identités fabriquées.

Je passais déjà ma vie sur l'ordi, pour des raisons principalement artistiques, et puis les réseaux sociaux ont débarqué, s'accaparant le reste de mon existence. Notre attention est surexploitée par le monde du numérique comme le sont les ressources naturelles par d'autres industries.

L'encyclopédie du monde de sable est un travail au long cours, une rêverie qui m'accompagne depuis une trentaine d'années (!), que j'oublie parfois pendant de longues périodes, mais vers lequel je reviens régulièrement. Tout jeune, je noircissais déjà des cahiers avec des histoires bancales, la plupart du temps inachevées, se situant dans ce désert imaginaire. Avec des matériaux de récupération, je bricolais les véhicules sillonnant ses dunes.

J'ai réalisé par la suite de nombreuses images (en photomanipulation) pour mettre en scène ce monde, ainsi qu'un court métrage d'animation/vidéo (avec des bouts de ficelle) pour en faire vivre certains aspects à l'écran. Pour finir, j'ai édité un livre (en autoédition), qui raconte ce monde: sa faune, ses ethnies, ses croyances, ses grands évènements.

J'ai envisagé mille projets autour du monde de To: roman, jeux vidéo, jeu de rôle, mais il semblerait que cet univers protéiforme ne se laisse pas saisir si facilement ou qu'il soit trop grand pour moi. Il coule entre mes doigts comme le sable.

Cependant, l'idée de l'explorer à travers des histoires écrites à plusieurs mains me tente depuis longtemps. En attendant cette éventualité, je vous invite à faire un tour sur le blog consacré à ce monde, où des textes au style très didactique (comme il se doit dans une encyclopédie) sont illustrés par mes créations visuelles.

https://monde-de-sable.blogspot.com/

Je publierai ici quelques-uns de ces articles.