
Ifsolia
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Dernière nuit chez moi. Demain c'est le grand départ.
Ma valise est bouclée depuis une semaine, mais je ne peux m'empêcher de la revérifier, une liste à la main. Il faut dire que je pars pour plusieurs mois en Ecosse, donc il me faut des pulls mais aussi des T-shirts, des pantalons et des shorts. Un manteau, un K-way, une veste. Quelles paires de chaussures ? Je n'ai pas assez de place. Il me faut des chaussures de marche que j'utiliserai pour faire des visites, sans oublier des ballerines, lorsque le temps sera au beau fixe. Les ballerines tiendront dans la valise, je chausserai ma paire de marche demain matin. Le reste des vêtements, les affaires de toilettes. Tout est là. J'ai relu ma liste une deuxième et même une troisième fois.
Au tour de mon bagage à main. Mon ordinateur, mon appareil photo et surtout, le plus important, mes papiers d'identité et mes billets d'avion. Là aussi, tout y est.
Pourquoi cette boule au ventre alors ? Il est vrai que je prends l'avion pour la première fois. Et que je vais dans un pays dont je ne parle la langue qu'avec un niveau scolaire. Est-ce que je vais tout comprendre une fois sur place ? Je vais chercher mon dictionnaire, on ne sait jamais.
Il faut que je repèse mes bagages, il ne manquerait plus qu'à l'aéroport on me dise que c'est trop lourd ! Oui, c'est toujours bon.
Je vais me coucher, il faut que je sois en forme demain.
Je n'arrive pas à dormir, je suis en train de réfléchir : est-ce que je n'ai rien oublié ? Pourtant je viens de tout revoir, tout y est. Est-ce que j'ai bien pris l'adresse de mon point de chute de demain soir ? Je dormirai à Edimbourg. Et zut, je n'ai pas préparé de plan pour y aller. Je me relève pour imprimer l'itinéraire d'après l'adresse qui était rangée au chaud dans mon portefeuille. Par la même occasion, je revérifie si mes billets n'ont pas changé de place. Ma carte d'identité est aussi au même endroit.
Cette fois, c'est bon, je retourne me coucher. Tout y est. Vraiment ? Je ne peux pas empêcher mon esprit de s'interroger, encore et encore. Pourtant, tout est prêt depuis que j'ai décidé de partir. J'ai même prévu les embouteillages pour aller à l'aéroport ! Mais si je n'arrive pas à l'heure ? Si la voiture tombe en panne ? Et si j'oublie de me réveiller ? Bon, c'est pour cela qu'il faut dormir.
Je me concentre sur ce qui m'a poussée à partir. Un pays de rêve, riche en histoire et avec de nombreux châteaux, qui sont parfois hantés. Tous ces lieux que je pourrais visiter. Et ces paysages, sublimes ! J'ai tellement hâte d'y être.
Je commence à me détendre en me remémorant toutes ces raisons qui m'ont décidée à faire ce voyage. Je n'arrive toutefois pas à faire taire cette petite voix horripilante qui n'arrête pas de me dire tout ce qui pourrait rater : louper l'avion ; l'avion qui est en retard ; la valise qui s'est perdue ; que je sois perdue une fois sur place ; que les écossais ne me comprennent pas ; que j'ai le mal du pays... Je vais devenir folle. Mes crampes d'estomac s'accentuent.
Je me concentre sur les raisons de mon voyage. Je me détends. Mon esprit revient à la charge, je me tends, je me concentre sur ma respiration pour me détendre. Je finis par m'endormir au milieu d'un de ces cycles, non sans vérifier une dernière fois que mon réveil est bien mis.
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Je me suis beaucoup retrouvée dans le thème du défi "Une oeuvre, un récit".
Voici ma réponse avec la sculpture "Psyché ranimée par le baiser de l'Amour", réalisée par Canova en 1777 et conservée aujourd'hui au musée du Louvre. C'est un groupe magnifique...
Voici ma réponse avec la sculpture "Psyché ranimée par le baiser de l'Amour", réalisée par Canova en 1777 et conservée aujourd'hui au musée du Louvre. C'est un groupe magnifique...
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