Une boule de feu s’envola, illuminant le couloir humide recouvert de moisissures. Après un court instant de tumulte pyroclastique, elle s’écrasa violemment sur le triniste hurlant de douleur. Son corps d’écailles bleutées plongea dans l’eau grouillante et l’homme encapuchonné continua sa route.

    Les rires des trinistes se faisaient entendre de loin, réverbérés par les tunnels. L’homme, perdu, suivait ces mirages ondulés. Il finit par trouver la meute. Dans sa main, son khopesh rougit, créant un petit nuage vaporeux. L’ombre surgissant interrompit le festin de chair des moqueurs.

    Ils levèrent leurs yeux bleu-vert et le virent en contre-jour, nimbé de la flamme sortant de son poing. Sans sauvage sommation, la frénétique charge fut lancée et telles des furies amphibienne, ils coururent. L'hystérie disparue au contact du métal chaud de sa lame.

   Il s’avança calmement vers le centre de la grande salle. Il y trouva une triste et funèbre représentation. Il posa un genou dans l’eau infusée de pourpre. Ce n’est pas comme ça que sont censés mourir les frères d’armes. Il prit la dépouille dans ses bras. Aucune souffrance, aucune tristesse. Il lui clôt une dernière fois les paupières et allongea son corps dans l’eau, retirant l’anneau sigillaire de sa froide main.
   
    Depuis, il se raconte parmi les voyageurs que les ruines de l’ancienne muraille de Xavius XII sont devenues un hypogée.

Mes yeux ne peuvent que vous dévorer
Oh, vous ! Déesse incarnée.


Je suis l'impie interdit
Vous êtes mon ambroisie
Puissiez-vous honorer
L'orichalque de mon bouclier


Suspendu à vos lèvres
Je reste là, mièvre.
Alors que votre minois
Transcende mes choix


Votre robe, telle un supplice
Est la couleur mise en lice
Mais l'apateia
Est la torpeur des rois


****
À vous ma chère vestale


Savez-vous combien j'ai envie de vous ?
C'est dans le temple dédié à la débauche
Que je vous ai vue, la démarche gauche
Et vous êtes là, assise dans ce trou.


Vous êtes la muse, moi le satyre.
Jamais notre bon ami, à la tête du cortège
Ne saura combien je me protège
Mais je meure à chacun de vos rires.


Nox fait de moi votre esclave
Moi qui me morfonds sous le portique.
Je brise mes sermons graves
Alors que vous tressez le pavot prophétique.



Mes visions étaient celles d'un invincible paladin
Mais dans les vapeurs du nectar divin
Je nous ai vus comme un
Plongés aux creux de nos reins.

Petit texte écrit à la hâte après la lecture de "Cent petites choses à aimer (pour les tarés)" de Hallelujah (http://bit.ly/1NERORu) qui m'a beaucoup fait réfléchir. Je me suis donné une nuit pour moi aussi dresser la liste de 100 choses de j'aime et de réflexions, c'est désormais chose faite !