
Mathias Rivière
Mathias Rivière, né en 1992, île de la Réunion.
Écrire, comme répondre à l’appel de l’insolite pour soulager l’ennui d’une vie bombardée de schémas répétitifs, c’est ce que j’espère pouvoir faire, bien que propulser les mots sur fond blanc, je l’ai fais un million de fois. A défauts, parfois, de vivre, libre, sans la nécessité de ce poids. Ces kilos, lourds et légers dans le même temps, car conscient de ce qui pèse par les abysses de sa propre âme, permettent à l'auteur sensible, de réaliser la légèreté de sa chance, son privilège. Il sait décrire, souvent ce que les autres peuvent ressentir, quitte à manquer lui-même ce qu’il aimerait pouvoir préciser. C’est doux, de se sacrifier, soi et son temps pour écrire le monde, écrire le beau, écrire l’immonde, et toujours dans l’inquiétude d’en faire trop...
Il me faut donc mon sac de pierre sur le dos, que je relâche au sol, pour me reposer et puis reprendre la route, les mots et les maux main dans la main, avec peut-être un meilleur lendemain qui m’est proposé. L’inspiration n’est jamais lassée de moi. Aussi bien qu’elle me rend esclave, je la canalise, puisqu’elle a toujours un début et une fin qui ne dépend que de l’inspiré. Alors, j’écris, j’écris et j’écris encore… Parfois soumis à l’abstrait de mes idées, mais plus souvent sous le feu de l’urgence, le besoin d’être critique, d’être certain des convictions qui demandent à être formulés, là où se taisent les plus grands espoirs.
Plume sur champ de mine, c’est la véritable nature de l’écriture dans mon existence. Si tout est susceptible de tout faire exploser, cet art, slalome, emplit de raisons entre les bombes et ne fait que frôler ma folie. Il n’a pas besoin de plus que son effluve, pour en arrêter l’immorale. L’écriture, c’est redonner de la beauté, à ce qui par peur, s’est enlaidit. La méfiance terrorise le sublime. Alors , quand les mots glissent, la paralysie de l’âme s’éteint. Elle , atteinte par les inquiétudes trouve dans chaque tournure de phrase de l’auteur qui la porte, un réconfort des plus vrai.
Œuvres
Réponse au défi "Un jour, un son #1"