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Arthur Bruzel

Défi
Arthur Bruzel
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Arthur Bruzel
Une journée de pluie, une rencontre, un meurtre... Vous aimeriez bien connaître le lien entre tout cela?...
Moi aussi!!!
Thriller en cours d'écriture, jusqu'à nouvel ordre :)
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Défi
Arthur Bruzel
Réponses au défi "micronouvelles"
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Arthur Bruzel


Sur le quai embrumé, elle l’avait silencieusement supplié de rester…
D’un air assuré, le matelot avait simplement baissé les yeux sur le ventre de la jeune femme, et, posé sa main dessus.
Il lui avait promis, ainsi que sa vie était auprès d’elle, qu’il reviendrait sain et sauf. Il l’avait ensuite prise dans ses bras dans une longue étreinte…
Puis l’appel des marins s’était fait entendre.
Il n’y pouvait rien.

Hélène l’avait suivi du regard, le coeur serré, tandis qu’il s’éloignait, contraint, par les ordres qui fusaient autour de lui, d’oeuvrer au désamarrage du navire…
Elle était restée là, contemplant l’océan jusqu’à ce que le deux-mâts disparaisse dans le brouillard. Les joues striées de larmes, elle n’en avait pas essuyé une seule…

Deux mois, depuis… Elle s’en souvenait aussi clairement que de la veille.
C’était le jour du retour. Les vigies du Sud avaient vu passer le navire.
Hélène attendait Enry sur ce même quai, impatiente…
Son ventre avait grossi. Il s’en émerveillerait sûrement. Avec son habituel air enfantin de celui qui découvre tout, et son sourire si simple et si beau à la fois…

Beaucoup de monde était là… D’autres femmes, des parents, des enfants…
… L’on voyait les pères afficher des visages emprunts de fierté, et celui des mères une angoisse apparente; de jeunes fiancées, aussi inquiètes pour leurs hommes que du fait que ceux-ci n’aient éventuellement pu rencontrer quelques autres femmes…
Depuis que l’empire des Astes avait achevé l’imbrication de ses bases à travers les cinq domaines de l’Avendyne, et ainsi mis fin aux guerres qui avaient déchiré le continent, des siècles durant; ce premier s’intéressait à la colonisation des îles inexplorées du Sud du monde… A cet effet, avait été créé un système de service obligatoire pour les hommes de la quinzaine révolue à la trentaine révolue…
Les expéditions impériales étaient irrévocables. Une fois désigné, l’on devait servir… Et bien qu’il eût été rare que l’on soit appelé deux fois dans une même vie, tous savaient les risques qu’impliquait une expédition.
Il circulait, aux sujet des îles, nombre de légendes et témoignages.
… Il était, en réalité impossible d’en démêler des certitudes. On parlait de créatures étranges et monstrueuses, de peuples sauvages mystérieux, ou encore de nourriture inconnues et délicieuses…
Seulement, les rapports de l’empire étaient classés, cachetés, et leur connaissance était réservée à une partie restreinte de la cour impériale et de chercheurs et savants bien choisis. Quant aux marins et explorateurs, il leur était défendu de parler de quoi que ce fut qu’il ait pu s’y passer…
Si bien que les rumeurs, provenant des tavernes, la plupart du temps, n’avaient jamais de source directe ni certainement définies. Il s’agissait toujours d’un marin anonyme de tel village de la côte Est, ou d’un dialogue surpris de deux gardes en permission… En définitive, une seule chose était certaine, tous les appelés ne rentraient pas toujours chez eux.
Et ces voyages éprouvaient grandement les proches.
Comme Hélène, les autres femmes de marins se partageaient entre de l’impatience passionnelle et l’angoisse latente, mais bien réelle, qu’ils ne fassent pas partie du voyage de retour…
Seuls les enfants, finalement restaient sereins, et parcouraient les quais, jouant ensemble, comme tout autre jour.
« Vous attendez votre mari? » demanda quelqu’un à sa droite.
Hélène dévisagea l’homme un instant, car elle n’était pas sûre qu’il se soit bien adressé à elle… Il était grand, vêtu d’une chemise de marin, les cheveux noirs demi-longs, collés sur un front mouillé de transpiration, ou par l’écume, elle n’aurait su le dire… Il paraissait avoir une quarantaine d’années. Le visage dur et saillant, abîmé, une barbe grisonnante à peine taillée sous menton carré, la posture droite, presque noble, il semblait un garde impérial à la retraite; mais ses vêtements trahissaient la vie portuaire, et la classe villageoise. Sans doute un pêcheur, un capitaine de pêche, aurait-elle dit…
Il la dévisageait de ses yeux noirs et brillants.
« Oui, fit-elle en abaissant le regard sur sa bague, c’est mon mari que j’attends… »
L’homme lança un regard à l’alliance dorée, et teintée de vert.
« C’est une alliance d’empreinte que vous portez?
-Oui, c’est cela, confirma-t-elle. Pourquoi cette question?
-Les vrais mariages se font de plus en plus rares, fit le marin, c’est heureux de voir qu’on le pratique encore par ici… »
Elle comprenait bien ce que voulais dire l’homme, et cela faisait alors certainement de lui un étranger…
Ce type de mariage était parfaitement interdit depuis l’avènement de l’empire. C’était la peine de mort assurée… Mais dans les villes et villages reculés, comme ici, à Port-Tempête, on ne s’en cachait pas. Même la garde impériale fermait les yeux.
Les mariages d’empreinte y étaient effectivement de coutume héréditaire. On ne risquait pas d’y manquer, sans quoi nous ne pouvions être que de perfides adultères, des gens reniés qui prêtaient de faux voeux afin de s’engager partout où il le souhaitaient…
Hélène n’aimait pas trop penser à cela. Elle n’avait jamais compris cette idée, mais n’avait jamais non plus voulu fustiger ceux qui le pratiquaient…
Il soupira, le regard perdu au loin…
« … Tout ce temps perdu… Trêve d’impolitesses, je ne me suis pas présenté, Madame. Je m’appelle Mok Adon. Appelez-moi Mok.
-Je me prénomme Hélène, fit l’intéressée. Vous n’êtes pas d’ici, je me trompe?
-Vous êtes observatrice, Hélène. Je ne peux pas vraiment vous donner d’adresse, car je suis un itinérant. Je voyage seul, ou accompagné, mais j’ai une sorte de famille, qui fait comme moi, et que je rejoins chaque année à Corne d’Avendyne… »
Elle avait entendu parler de ces nomades. Ils s’appelaient eux-mêmes « le sixième domaine d’Avendyne »… C’était un peuple aussi ancien que les autres, et bien qu’ils eurent chacun leur « famille », comme l’avait signifié son interlocuteur, ils ne formaient pas vraiment un peuple. Mais ils s’appelaient tous « sixième domaine », car chaque famille avait fait voeu de ne jamais provoquer de combat, ou de guerre, et cela les distinguait finalement de tous les autres peuples… Corne d’Avendyne se trouvait à l’extrémité Sud-Est du continent. Hélène n’y était jamais allée, mais la ville était réputée pour son climat chaud et paisible…
« Pourquoi êtes-vous donc ici, alors? demanda-t-elle.
-Je me promène… Je visite…
-Oui. Je veux dire… Que faites-vous sur ce quai? Je pensais que les familles du sixième refusaient toujours d’embarquer. Vous n’attendez donc pas quelqu’un?
-Pas vraiment… » continua l’homme, alors qu’une rumeur s’élevait soudain de la foule.
Hélène sentit le rythme de son coeur accélérer, aussi l’enfant réagir dans son ventre… Levant les yeux vers la mer, elle aperçut le deux-mâts qui arrivait bientôt, par sa gauche… La foule applaudissait, et acclamait le bateau d’impatience, pour accueillir les marins…
Le sourire aux lèvres, elle considéra l’homme avec qui elle s’entretenait un instant plus tôt à côté d’elle… Celui-ci regardait au sol, et avait la mine plutôt sombre… Sans même lui avoir rendu le coup d’oeil, il lui dit: « Si vous avez besoin de quelque chose, je serai à la taverne des trois-éclairs, ce soir… Et demain soir. » Sur quoi il tourna les talons et s’en fut aussitôt.
Hélène sentit son coeur pincer, et son élan de joie retomber brutalement. Mok Adon, cet homme, venait de lui glacer le sang. Se tournant à nouveau vers le navire qui s’approchait, pleine d’appréhension à présent, elle priait qu’il ne soit rien arrivé à Enry… Mais au fond d’elle-même, quelque chose s’était tu, et avait laissé place au dépit et au désespoir…
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Défi
Arthur Bruzel
Réponse au défi "poèmes alphabétiques".
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Petite nouvelle pour petits et grands.
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Arthur Bruzel
Poèmes divers
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