
Jordan Estievenart
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Aujourd'hui je me sens concerné par ce qui m'entoure bien plus qu'hier et sûrement moins que demain. La plupart des personnes ne se soucient que d'elles-mêmes, elles ne prêtent plus attention au monde, allant de l'univers aussi vaste soit-il à leurs semblables aussi proches puissent-ils être. Ils ne portent plus aucun respect à la nature, à leurs environnements les englobant tous, ils ne sont focalisés que sur eux-mêmes. Oui, nous vivons dans un monde égoïste. Leur seul objectif étant de s'élever dans la hiérarchisation qui domine notre monde. L'argent, l'argent, toujours plus d'argent pour vivre, alors qu'ils ne tentent simplement que de survivre. Ils oublient la notion de valeur, ils s'élèvent dans cette hiérarchie mais leurs âmes, elles, s'effondrent. Je crois en l'avant, au maintenant et à l'après. Ce monde forme un tout, où chaque action aura une répercussion direct sur le temps. Mais ils sont aveuglés, ils oublient l'avant, ne pensent pas à l'après et vivent simplement le présent.. CARPE DIEM, deux mots qui résonnent de plus en plus dans la tête de mes semblables, moi même j'ai suivi cette philosophie de vie, oui ! Vis aujourd'hui et ne pense pas à demain, ton cœur et ta tête n'en seront que plus légers. Mais aujourd'hui n'est déjà plus et je gaspille mon temps, mon énergie, ma vie. J'ai à présent soif de connaissance, une envie, un besoin immense d'en apprendre plus sur tout, cette soif aujourd'hui me submerge mais s'éteindra-t-elle demain au réveil ? Ou sera-t-elle encore présente, comme les étoiles dans le ciel dissimulées par la lueur du soleil. L'univers est infini, il serait alors risible de penser que nous sommes seuls. J'aimerais connaître l'après, la découverte d'autres mondes et voir ce qu'il adviendra du notre. J'aimerais voyager à travers le temps, là où les hommes étaient sûrement moins stupides, là où la technologie n'endormait pas les jeunes esprits. Car oui notre monde évolue constamment, en seulement un siècle l'humanité à développer des choses extraordinaires, nous permettant de voyager bien plus facilement, d'être en contact avec n'importe qui dans le monde, et pourtant je ne me suis jamais senti aussi seul. Peut-on donc encore parler d'évolution ? Non. Nous régressons...
Je crois cependant en l'évolution, celle de l'âme. Connaissez vous la notion de karma ? Bien entendu.. Faites le mal au tour de vous et un jour ou l'autre vous en paierez les conséquences, faites le bien et vous en serez récompensés. Beaucoup de personnes pensent que c'est immédiat, voyant que rien ne change malgré leurs bonnes ou mauvaises actions. Ils baissent alors les bras, après tout rien ne sert de faire le bien au tour de soi si nous ne sommes jamais récompensés, rien ne sert de se préoccuper des autres si nous vivons confortablement. Les bonnes actions demandent des efforts contrairement aux mauvaises, la balance est dès lors rompue et le mal l'emporte sur le bien. Je crois au karma, à la réincarnation, à l'élévation des âmes. Cela peut vous paraître absurde, et je peux vous comprendre, mais pensez-y, sortez de votre bulle d'égoïsme et aidez vos semblables, répandez le bien au tour de vous, redonnez de l'espoir à l'humanité. Une action en engendrera une autre, qui en engendrera une autre et ainsi de suite, et un jour cette action lancée sur un inconnu retombera sur vous. Alors faites en sorte que celle-ci soit bonne.
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Dans un désert
L’homme aride se promenait
Son cœur abritait une friche
Dans laquelle il se logeait
Souvent d’humeur maussade
Il préférait rester seul
Ses pas marquaient le sable
Après une marche de plusieurs heures
À quoi bon errer sans but
En tant que nomade solitaire
Peut-on seulement avoir des rêves
Dans cet amas de poussière
Son corps meurtri
Tente d’avancer
Son âme trahie
Souhaite être soignée
Existe-t-il un lieu
Où trouver l’élément salvateur
L’atteindra-t-il
Prisonnier de sa torpeur
La tempête qui s’acharne
Emporte tout en un clin d’œil
Les traces de son passage
Ses désirs ainsi que ses peurs
L’homme tout en marchant
Passait son temps à méditer
Pensant à sa vie future
Au présent puis au passé
Ce qu’il redoutait le plus
Était d’avoir l’esprit étriqué
Ça le mena directement
À une existence esseulée
Il émanait de lui
Une énergie semblable au cactus
Qui dans une terre dévastée
Arrivera quand même à pousser
Quand il s’imaginait l’avenir
C’était dans la simplicité
Il se voyait écrire
Avec quelqu’un à ses côtés
Inscrire ses pensées
Dans un recueil de poèmes
Les réciter à l’être aimé
Le temps d’un requiem
Passé, présent, futur
En un sens tout s’emmêle
Il avait choisi la rupture
Avec le relationnel
Une lointaine apparition
Vint couper ses réflexions
Dans cet appel du destin
Son périple prenait fin
Une oasis dans ce désert
D’abord il crut à un mirage
Pour se défaire de ses ténèbres
Il allait devoir tourner la page
Malgré toute cette solitude
Il aboutit à la plénitude
L’abri de lumière n’est jamais loin
À celui qui s’en donne les moyens.
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La Louvière je t’écris ces mots car mon cœur est blessé
Blessé de voir ta splendeur recouverte par cette saleté
Tes enfants ne te respectent plus, oubliant ce que tu leur as apporté
Le loup qui sommeillait en moi est désormais révolté
Ce message est pour vous amis louviérois,
Oui ici c’est chez nous mais en sommes-nous les rois ?
Ce n’est pas toujours rose mais qu’en est-il ailleurs ?
Le problème n’est pas là il vient de l’intérieur
Peuple louviérois tu mets le doigt sur ta faiblesse
La ressasse et l’enlace, tu t’entraves c’est grave
En docteur Love, ma voix en guise de piqure de rappel
N’oubliez pas à quel point notre ville est belle
Pour toi j’irai décrocher la lune et la placerai en ton sein
Apportant la lumière sur tes activités nocturnes
Mettant en évidence nos artistes de l’ombre…
Et dire qu’ils pensent que tu sombres
Ton potentiel est sans limite mais nos barrières te freinent
J’en appelle à la solidarité, il est temps de les exploser
Entendant tes râles nous viendrons te sauver
Il est temps pour toi d’arrêter d’agoniser
Alors parlons d’amour ! L’amour de la bière
Une chose est sûre, ma chère Louvière, ton peuple sait faire la fête
Arpentant tes rues comme les tarés que nous sommes
On se retourne la tête sous le bruit des sabots qui claquent ton sol
A défaut d’entendre les médisances de certaines personnes
Prenant plaisir à descendre le travail de tes enfants en uniforme
Redirigez cette énergie dans des actions plus honorables
Et, ensemble, nous serons inarrêtables
J’ai pleine confiance en ton évolution
Mais en agissant seul ils se bercent d’illusions
Je fais ici appel à votre collaboration
Main dans la main commençons notre ascension
Allumons les encens
Et laissons le parfum du renouveau planer dans l’air
Car La Louvière, ma chère
Nous sommes bien ensemble
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T’étais là quand j’m’y attendais pas
Découverte lors d’une nuit d’automne
La musique n’était pas folle et on en faisait des tonnes
Tout s’envole aux mouvements de tes pas
Le décor se déchire, je n’y vois plus que toi
Les soirées s’enchainent et j’t’avoue que j’aime
Danser avec toi quand la musique se déchaine,
Tes mains posées sur moi
Soudain un sentiment m’envahit
C’est « L’hymne à l’amour » d’Édith Piaf qui retentit
Notre slow se termine
Trop court moment dans l’immensité du temps
Ton sourire me ravive et ravis
Je ressors de l’oubli toutes mes émotions enfouies
Je vis.
Mais sache que quelqu’un d’autre en moi se cache
Un être qui végète, qui s’cherche
Du mal à se lancer par peur de l’échec
Avalanche de questions qui s’écrase dans sa tête
Absence de réponse la nuit à faire la fête
Sa bière en main il boit la tasse
Laisse ses passions prendre le large
Un mal de chien à saisir l’instant
Quelques minutes plus tard s’en ronge les ongles à sang
Laisse-moi juste le temps de réparer tout ça
De balayer ce vide qui se répand en moi
Notre soirée à se cacher m’a déjà bien aidée
J’ai juste un regret
Ce soir-là j’aurais dû t’embrasser,
Me prendre une claque et puis rentrer.
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Ça fait longtemps que je ne me suis plus levé du mauvais pied, je ne sais plus lequel c'est.
Je me lève, je tombe. Comprends-moi, c'est mieux que je reste couché.
Un flot de pensées pour un cerveau embrumé.
Tu me donnes un litre de Grand'Mère café ? Ce n’est pas assez !
Dans mon lit verdoyant le silence règne,
Mon cul enraciné, le sommeil traîne.
Mes insomnies se répètent et mes rêves se dispersent,
Je garde les pieds sur terre et la tête en l'air.
Déjà 4h20 et je manque d'inspirations,
Je prends un vol direct vers d'autres horizons.
La tête est plus légère et le cœur serein,
C'est dans la stratosphère que je fais le plein.
A travers le hublot je constate la beauté de ce monde.
En prenant de la hauteur, les problèmes s'estompent.
Une hôtesse vient vers moi en me tendant les bras
Pour me susurrer à l'oreille avec un air narquois :
- On est si bien ici mais ce n’est pas indéfini.
Juste une poignée de secondes, je commence le décompte.
- Merde.
Le vide est sous mes pieds, c'est la redescente
J'aperçois un îlot, j'y atterris par chance
Il n'y a pas âme qui vive juste un petit ballon
Laissé à l'abandon, Wilson est son nom.
Je ne risque pas de rester ici, l'ennui est total
Comment vais-je faire pour atteindre ma prochaine escale ?
Cherchant la solution, mon regard se perd
C'est là que je vois une sirène qui se promène en mer
La discussion se lance, sans explications
Un peu schizophrène elle se parle à elle même
- En lui brûle le feu de la passion, mais passons,
Ce mec se pose trop de questions
Son amour le consume, il finira en cendre
A chaque nouvelle blessure, il en redemande
Mais viens ici petit, moi j'ai la solution
Réfléchis un peu moins, prend ton courage à deux mains !
- Sirène je te remercie, à demain à toi aussi
T'as calmé mon insomnie, sondé mes problèmes enfuis
Mais là j'dois te laisser j'entends le réveil sonner.
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Dans la spirale de mon quotidien,
Je nage à contre courant
Je ne ressens que trop peu le bien,
J'essaye de m'en sortir vivant
Parmi ces gens aveuglés par leur putain de monnaie,
Je ne peux que me sentir écœuré, allez, faites du blé !
Trop difficile de tenir un être humain dans ses bras,
La vie c'est un pour tous, tous pour moi !
Les sentiments ne sont plus que des faux-semblants,
Ne pas se dévoiler est de plus en plus fréquent
Chacun possède son propre masque
Encré à force de le porter,
Tu ne sais plus comment le faire tomber
Retrouveras-tu la clé ?
Devenu quelqu'un d'autre à jamais
Moi, c'est dans l'amitié que je dévoile ma personnalité
Entouré de mes potes, on se porte
Chacun apportant sa pierre à l'édifice de notre pyramide de la connaissance,
Le savoir, il nous le faut en abondance
Piégé dans ce monde de silence,
Les Hommes ne s'entendent plus
Plus j'avance et plus je me demande quel est le but,
De cette existence dans un monde de corrompus
Dès la naissance on te place la corde autour du cou
On te lâche dans ce monde et la chute sera longue.
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J'ai des clopes et une plume
L'une se sèche quand l'autre s'allume
Je la consume, ou elle le fait, j'ai perdu le fil alors j'écris
L'âme en sang, ma plume taillée, scarification sous une odeur parfumée
La tête dans les nuages, la fumée dans les poumons
Mon avenir n'est pas clair
Tu dis que je suis sympa, oui je suis marrant
C'est avec vos rires que j'atténue mes tourments
Cédez moi un peu de votre bonheur, j'y prendrai soin alors n'ayez pas peur
Mais cet exercice s'avère être fatiguant, lors de l'échec je retrouve mes travers
Entrave mes idées seines, je me retrouve sous l'eau, je me perds comme Tetsuo, en mer je sombre
Dans cette vague ténébreuse, je ressasse mes mauvaises pensées
Mes défauts s'échappent, j'ai plus la force de les cacher
Tendance à voir le négatif, j'ai peur du positif
J'ai peur de me tromper, de me faire de fausses idées
Je suis fainéant, c'est presque maladif
Blasé rien qu'à y penser, sortir de mon lit est déjà excessif
Je suis seul et je sombre
Une lueur s'immisce dans mon obscurité, je nage en perdant mon souffle mais j'arrive à l'atteindre
Je reprends ma respiration, contemple la vue
Je les vois au loin, bras tendu, j'attrape une main et retrouve ma motivation
Arrivé sur cette plage de sable fin, mes doutes prennent fin
On se rejoint pour partager des journées banales loin d'être banales
On touche le Graal
A travers nos rires on cache nos soucis
Profitant de la vie, j'existe
Loin de mes tracas sous un ciel azur
Je pense à un futur taillé sur mesure
Effaçant toutes mes craintes, arborant l'horizon
Je mets de l'ordre dans mon univers en pleine distorsion.
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Défi
Mais quel est donc ce frisson ? Tétanisant mon corps, effaçant mes ambitions
Mes jambes flanchent, les larmes me montent
L’âme prête à exploser submergée par mes regrets
Ce soir la lune ne pourra pas me calmer
Plus de place pour le pardon, t’as enchainé les trahisons
Poignardant mon cœur à répétition, t’y as laissé ta marque
Des trous béants, un œil sur le néant, vision apocalyptique
Occupant mes pensées à longueur de journée, tu m’inspires le dégoût
Ou bien y ai-je pris goût ? A l’attente de tes nouvelles, j’écris les miennes
Imposons un terme à cette relation malsaine
Arrête de remettre l’amour à demain, procrastiner
T’as pris mes sentiments à deux mains, t’as tout broyés
Ma naïveté représente pour les autres une opportunité
Tous modelés dans le même moule, le mien fut fendu
N’essayez pas de me comprendre, j’y arrive pas moi même,
C’est peine perdue
Et c’est bien ça le problème, je ne me reconnais plus
Les épreuves traversées forgent ta personnalité
La mienne s’est éparpillée, j’ai besoin de la retrouver
Fouiller dans le passé, montre-moi qui j’étais
Refais brûler ce soleil qui m’animait, me consumait
Redeviendrais-je rayonnant ou suis-je condamné au tourment ?
La nuit m’apporte tellement, regard vers le haut, je plane, je voyage dans le temps
Esprit libre à la conquête du savoir, j’entame le voyage
Donc il est temps que je m’assume
Passer à l’âge adulte, mettant de côté l’amusement
Les divertissements abrutissants
Prendre mes responsabilités, avancer !
Dites au revoir à l’enfant, j’ai soigné mon syndrome de Peter Pan
Je décolle du pays imaginaire en conservant mes rêves
J’embrasse la réalité, je n’espérais plus te rencontrer
- Enchanté capitalisme, moi c’est Jordan
- Tais-toi donc, fais de l’argent !
Je pensais que t’allais m’accepter,
Or, étant loin d’adhérer
A mes convictions les plus profondes
Tu souhaites me voir passer ma vie à me morfondre
Détrompe-toi je n’ai pas l’intention d’abandonner
Je te sauverai de ta prison de diamants
Plonge ton regard dans le mien, dis-moi si je mens ?
Ma vérité est sincère, tu te dois de l’écouter
J’exploserai cette cage qui te retient
Ni pour le mal ni pour le bien
Je partage plus mes textes mes proches ne m'comprennent pas
C'est impossible que ce soit toi qui ait pu écrire ça
Une sale image de moi ?
Ce n’est pas ça qui m’attriste
Mais plutôt ce monde d’individualistes
J’ai du mal à les supporter
Car ils n’ont pour but que de montrer de leur personne
En face de toi, ils s’abandonnent
Dans ton dos, ils te mentionnent
Que nos amours, nos amitiés nous servent de levier
Oublions les individualités.
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Pas envie de partir en débat,
Je sors prendre l’air,
J’écris ce que j’vois et j’m’arrête pas
Deux personnes dans une ruelle sombre
L’une debout et l’autre qui pompe
A peine 15 ans, Julie n’se respecte pas
Un bel avenir devant elle
Derrière une vitrine, sur un matelas
Julie est amoureuse, d’un manipulateur
Il manie bien les mots, mais n’a que faire de ses maux
Elle est brisée et il le sait
J’écris ce que j’vois et j’m’arrête pas
J’m’approche d’un parc, un mec sous un arbre
Il profite de son ombre, son tronc en guise de dossier
Lis son livre, tente de s’évader
Son regard s’égare, il me regarde
Christophe n’est pas ici pour s’apaiser
Il guette une fille qu’il aime en secret
Connaît ses habitudes, la suit depuis plusieurs mois
Mais elle ne le remarque toujours pas
Ce soir sera différent, il va se décider à lui parler
En étant attachée, à l’arrière de son véhicule
Elle vit son dernier crépuscule
J’écris ce que j’vois et j’m’arrête pas
J’arrive devant un bar, du monde en terrasse
J’entends des rires, le bruit des verres qui s’entrechoquent
Rassemblement de personnes qui sont las
Lassés de leurs quotidiens, se noient dans une ivresse réciproque
A l’écart, assise au loin
Une femme, dont je ne distingue pas le visage
L’aura qu’elle dégage est presque palpable
Clairement visible de par sa couleur violette
Définie par le charme qu’elle reflète
Et pourtant personne ne la voit
J’aimerais l’aider mais elle ne m’entend plus
J’en ai assez vu, il est temps que j’rentre chez moi.
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La réponse à mes questions est loin d’être transcrite
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A la place des mots d’amour le jeu est de mise
Moment intime sous le voile de la nuit
Où le soleil se lève ton rire s’évanouit
Unis dans l’ivresse, tes effluves me transportent
Résister est au-dessus de mes forces
Déstabilisé par un simple regard
Un pas de plus et je m’égare
Sur la ligne des sentiments
Personne d'autre n'a d'importance
Lorsque l’obscurité se perd dans les premières lueurs
Et que tout cela est déjà derrière nous
En ta présence la grande question se pose,
N’existe-t-il pas une nuit sans fin ?
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Ma vie ressemble à une barre de téléchargement
Un gros manque de débit, des problèmes de rendement
Laissez moi vous narrer, mes douleurs passées
Ces angoisses d’ado, j’étais mal dans ma peau
Enfermé dans ma bulle, complètement inconscient
Comparable aux somnambules, marchant en rêvant
J’aimerais avoir le temps d’atteindre les cents pour-cents
Cependant,
J’installerai pas la fibre, j’ai envie de découvrir
Les mystères qui m’attendent, chemins insoupçonnés
Les amours perdus, l’éternel retrouvé
Voir le temps s’écouler, les grains du sablier
Tomber un par un dans un rythme effréné
Freiner brusquement pour être le témoin
De la foudre me perçant, à dix heures du matin
La naissance d’un soleil lorsque l’on s’est rencontré
Les nuages s’écartant, subjugués par ta beauté
Tu m’as fait décoller, découvrant l’aérien
Je n’ai pas su mettre sur pause, ralentir le download
Je voulais arrêter le temps, conserver ces sensations
T’es partie en laissant mon cœur à l’abandon
Revivant ces moments, coincé dans le chargement
Ça fait maintenant deux ans que je suis à vingt-deux pour-cent
Le soleil a grandi, bien trop envahissant
Effaçant mes désirs, éblouissant mon avenir
Perturbant ma vision
Je n’ai pas honte de l’admettre,
Plus que l’ombre de moi même, tu peux m’appeler Le Spectre
Une pièce de théâtre, plus personne sur la scène
Les acteurs c’étaient nous mais le public n’aimait pas
Je voyais en toi une reine, à la recherche d’un roi
Ce roi ce n’était pas moi mais moi je n’en savais rien
Mes ailes arrachées, je redeviens terrien
Obligé d’avancer, pas le temps de cicatriser
Aujourd’hui, la nuit est tombée
Tombé dans l’obscurité, j’y ai trouvé ma place
Arrivé à destination, j’assouvis mes pulsions
Je décharge mon amour, des lueurs dans le ciel
Éclairant les visages de mon cercle le soir
Nos flammes restent allumées dans cette obscurité
Des histoires à se raconter, des textes à développer
La lune m’accompagnant, je passerai des heures
A colmater les brèches présentes dans ton cœur
Et rallumer ce feu qui brûlait avec ardeur
Te tenir dans mes bras, ressentir ta chaleur
On s’est laissé tomber, trop de charges à porter
Sache qu’on se retrouvera, le jour se relèvera.
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