Chapitre 3 : La vérité

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Sous le choc, la famille félicite ma sœur, avant que ma mère ne s'aperçoive que je suis vert.

— Mon chéri ? Est ce que tout va bien ?

Je suis estomaqué. J’ai le cœur qui bat comme une locomotive… Pendant toute ma vie on m’aurait menti ? Non, c’est une blague j’espère ?!

— Papa ? Maman ? Est ce que c’est vrai que j’ai été adopté ?

Tout le monde est bouche-bée. Même mes grands-parents sont stupéfaits. Maman regarde papa qui vient la rassurer et s’approche de moi en me caressant la joue.

— Je ne voulais pas que tu l’apprennes comme ça Basile… Mais oui, c’est vrai… Nous t’avons adopté…

Interdit, je bouscule mes parents sans même m’excuser et pars de l’hôpital, en colère.

* * *

— Basile, je t’en supplie, reviens !

Je continue de tracer ma route sans écouter maman qui m’interpelle toutes les deux secondes. Il fait nuit noire dehors et une terrible tempête se lève. Je bouillonne à la fois de tristesse et de colère en claquant la portière de ma voiture. Je n’arrête pas de répéter « ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai ! »

J’ai plaqué mes mains contre mon visage et prends de grande respiration. Maman toque contre la vitre. Je ne réagis pas et reste dans tous mes états. Papa me demande de baisser la fenêtre. Je soupire et vois maman, frigorifiée et en larme.

— Écoute Basile, je suis profondément désolée… Mais on ne voulait pas te blesser…

Je ris nerveusement.

— Moi ? Me blesser ? Sans me dire la vérité ? Enfin maman, tu ne comprends donc pas ?! La vérité ? La vraie vérité ? C’est que vous m’avez menti !

Je viens de rompre notre discussion. Je suis à deux doigt de partir avec ma voiture, mais avant, je donne un énorme coup de pied à la pédale d’embrayage et frappe contre mon volant.

— Basile, je t’en prie, calmes toi…

— JE VOUS DÉTESTE !

Je cogne contre le carreau, ce qui fait sursauter maman.

— Basile calme toi voyons ! Tu viens d’effrayer ta mère ! crie papa.

Je roule des yeux en disant que ce n’était plus ma mère. Je reprends mes esprits avant que je vienne interrompre cette discussion glaçante.

— Mon nom ?

Ils ne répondent pas et ne comprennent pas ma question, avant que je pète de nouveau un câble.

— C’EST QUOI MON VRAI NOM !

Mon faux père baisse la tête avant que maman ne dise que ça n’en valait pas la peine. Je les regarde, rouge de colère, avant qu’elle ne réponde à ma question.

— Ton, ton vrai nom c’est Gabriel…

Je laisse un petit moment de silence, avant de comprendre qu’on m’avait même menti sur mon prénom…

— Et mes parents ? Je peux savoir qui sont mes parents ? Mes vrais parents ?

Ils ne répondent pas. Là, c’est la goutte de trop. Je démarre le moteur et pars sans dire un mot.

* * *

Je suis au beau milieu de la route. Ma petite sœur a essayé de me joindre, ma famille aussi, mais j’ai coupé mon téléphone. Je roule extrêmement vite sur l'autoroute. J'ignore la direction que j'emprunte, mais je m’en moque. Je pleure toutes les larmes de mon corps. J’ai une énorme envie de crier, mais je me retiens en me mordant la main. Je frappe plusieurs fois mon volant, avant qu’il ne dérape et tourne sur lui-même. Soudainement, je perds complètement le contrôle et aperçois que la voiture commence à faire des tonneaux. La vitre de devant se casse et je me recroqueville en ne voulant pas voir la scène suivante. Tout à coup, le véhicule tombe dans un ravin et un voile noir couvre mes yeux.

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