-Ecoutes le chant de la vaguelette qui s'échoue en langues d'écumes apaisées sur le chaud de la plage d'été désertée.

-Vois dans la nuit tombée la braise qui rougeoie sur la fonte et sous la côte qui cuit et exite nez et papilles des vieux amis réunis un soir de juillet.

-Ouvres l'enveloppe au timbre si lointain, elle qui contient la lettre parfumée et le message tant désiré. Promesse de l'amour intact dans des mots si tendres et engagés qui sur le frêle papier rapprochent les êtres séparés.

-Entends les notes envolées graves et légères à la fois. L'ouverture de la flûte enchantée à nouveau vibre dans ce salon, devant l'âtre, au creux d'un canapé, sous la chaleur d'une couverture colorée.

-Devines au fond de cette large gorge, camouflé par les majestueux chênes élancés, le frêle ru qui serpente et qui murmure, mêlant au chant du loriot une mélopé régulière, fluide et séculaire.

-Abjures et abjurons ensemble la loi des plus forts qui braillent dans de si futiles batailles violentes et insensées alors qu'il est si simple de conjuguer tolérance et fraternité.