Chapitre XI 3/4
Alice est vêtue d’un petit short en jean clair, très court aux bords rabattus sur l’extérieur. Il ne lui colle pas aux fesses comme bien souvent le porte la majorité des jeunes femmes. Le chandail jeté sur les épaules reste simple sans exagération. En prêtant attention, la forme approximative de ses seins se dessine derrière le tissu. Dans cette tenue sans prétention, Alice reste très sexy sans même le désirer et j’apprécie cette sensualité naturelle.
Arrivée à sa voiture, elle me plaque contre la portière, son corps tout contre mon corps, ses mains dans mes mains captives, ses lèvres effleurent les miennes juste pour faire naître ce chatouillis infernal qui démange irrésistiblement.
- Ça me gratte les lèvres, lâche moi s’il te plaît, c’est insupportable.
- Pas question mon amour. Frotte tes lèvres dans mon cou sinon je recommence.
Elle est espiègle et je m’exécute avec délice. J’aime sa peau, son odeur, sa douceur.
- Embrasse-moi maintenant, me demande-t-elle.
- Il y a plein de monde. Des enfants. On nous regarde.
- Je m’en fous. Moi je ne vois que toi. Alors ! Il vient ce baiser ?
J’ai les jambes légèrement écartées et Alice a profité de cette faille minuscule pour immiscer son corps tout frêle entre mes membres inférieurs. Son pubis est maintenant collé au mien et elle a planté ses deux pieds entres mes deux pieds. Je suis piégé. J’ai le bas du ventre qui commence à chauffer exacerbé par la délicate pression intermittente de son bassin.
Néanmoins, je m'exécute sans rechigner, trop content de profiter des velléités de ma petite chérie. Le baiser est fugace, pas question de s'attarder ici.
- Allez on y va sinon, je vais te violer sur place, me dit-elle avec envie.
On monte en voiture.
- Tu me chauffes et tu me laisse comme ça ?
Alice passe sa main sur la bosse qui s’est formée dans mon pantalon.
- Chauffé, chauffé, faut le dire vite. Moi je suis en train de fondre.
Après quelques détours rapides dans les ruelles étroites qui jouxtent le port, l’arrière-pays s’offre à nous. Alice gare son véhicule dans un petit chemin à l’abri des regards, coupe le moteur et se retourne vers moi les yeux pétillants de malice.
- On s‘y essaye à ce bébé ?
Je suis hébété, stupéfait. Il y a à peine une demi-heure, elle pleurait à chaudes larmes et maintenant elle se tortille dans tous les sens pour baisser son short, le retirer et faire subir le même destin à son string.
Sans résistance aucune, je dépose un petit baiser sur son front. Je prends mon temps. Pour elle, d’ailleurs j’ai tout mon temps. Nos regards se croisent. Il n’y a rien d’autre que de l’amour. Celui dont on ne se lasse pas. Celui grandiose qui transforme toutes les petites choses anodines du quotidien en un bonheur vertigineux et incommensurable. Celui qui fait que ce que je ressens pour Alice est aussi indescriptible. Celui que je n’ai jamais, au grand jamais, pu ressentir avec aucune des autres femmes que j’ai pu rencontrer jusqu’à présent.
Dans la voiture, tout est étroit, un peu trop exigus à mon goût mais qu’importe l’espace puisqu’on est deux, lovés l’un contre l’autre. Le temps ne compte plus. D’ailleurs, dans nos tête, il s’est arrêté. Ce présent sensuel, celui qu’on veut savourer à chaque instant comme un délicieux cadeau de la providence, déconnecté du réel dans cet univers clos par les vitres opaques, on oublie tout, trop concentrés sur l’intensité de notre bonheur.
- C’était trop bon mon chéri.
Alice reste immobile. Elle me regarde amusée, envieuse du plaisir que je viens de lui donner, presque jalouse de ce corps qui a pris possession de son âme.
- Je suis bien comme ça. Je m’endormirais presque. Tu sais, j’ai joui peu après que ta main soit passée sous mon chandail. Je ne te l’ai pas dit mais la sensibilité de mes seins est restée intacte malgré les déformations. J’avais très envie du contact de tes mains sur ma poitrine mais je n’osais pas te le demander de peur que tu puisses te forcer. Je voulais que ça vienne de toi. J’ai bien senti que tu en avais envie et ça m’a fait très chaud au cœur. Tu ne peux pas savoir comment c’était agréable, trop bon. J’ai aimé tes caresses, ta main toute chaude qui a enveloppé mon sein. Tu me fais redevenir femme. Je ne pensais pas que j’y arriverais. Je n’y croyais plus. Et là maintenant, avec toi, je n’ai plus peur de ton regard, je n’ai plus peur de tes mains. J’ai envie, juste envie d’être une femme comme toutes les autres.
- Hé bé ! Ma chérie. Tu me flattes énormément mais moi je n’y suis pas pour grand-chose. Mets ton string avant que quelqu’un arrive.
- Beurk, il est encore tout mouillé. Je vais m’abstenir. Passe-moi mon short maintenant s’il te plaît mon chéri et après si tu veux, on fait un détour par le centre équestre. Il faut que je change la litière de « Voie-Lactée ».
- C’est parti pour le centre équestre. Je fais quoi du string ?
- Ce que tu veux mon chéri.
Et dans un mouvement circulaire le petit bout de tissu rose échoue sur la banquette arrière.
- °° -

Annotations
Versions