Chapitre XVIII 3/5

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A l’arrivée, « Voie-Lactée » et « Belle-de-Jour » ont été amenées en stalle dans l’écurie réservée pour la circonstance. Julie réunit tout le monde pour un débriefing général.

Ici, l’inquiétude est grande. Fin août, des chevaux ont été mutilés aux oreilles à l’intérieur même du centre équestre créant une véritable psychose dans le milieu équestre normand. Les cavaliers décident de monter une garde nocturne durant la nuit et sans avoir rien demandé, je me retrouve propulsé d’office sur le promontoire des volontaires. Julie prendra la première partie de la nuit, j’assurerai le relai vers trois heures du matin jusqu’au petit jour.

La nuit va être courte mais c’est pour la bonne cause...

- « Tous le monde se retrouve à 21h pour le dîner » s’évertue Julie dans le brouhaha général.

On récupère les clés de notre chambre et première surprise, elle est dotée d’un lit simple, d’une salle de bain avec baignoire et toilettes incorporées. Je pars en quête de Julie pour faire corriger le tir. Elle me précise qu’au moment de la réservation, elle ignorait qu’Alice serait accompagnée. Fort de cette première réponse, j’essaye de m’arranger avec la charmante réceptionniste pour m’entendre dire qu’il n’y a plus de chambre double disponible. Pas de chance, il faudra faire avec. Je serai un peu plus serré contre mon amoureuse.

De retour dans la chambre, Alice est allongée sur le lit.

- Ils n’ont plus de chambre double. Tu préfères être dessus ou dessous ?

- Une cavalière de ma renommée mon cœur, c’est toujours au-dessus des autres.

- Bon OK ! je veux bien jouer l’étalon mais que si tu es toute nue, d’accord ?

- Euh faut que je pèse le pour et le contre. Je commence à te connaître mon amour et comme roublard il n’y a pas mieux. En attendant, j’ai fait couler un bain. Ça va nous détendre, on a deux heures à tuer avant le repas.

- Cool. On le prend ensemble ?

- Tu voyais ça autrement ?

- Non, tu me rassures. Bon ce n’est pas un spa mais on va faire avec.

Je m’allonge près d’elle et je la dévore des yeux.

- On se déshabille ? Le premier tout nu a gagné lance t’elle.

Et la course infernale est lancée. Le chandail vole, un bouton de ma chemise résiste. Son mini short tombe par terre. Mon bermuda et mon slip suivent de près. J’ai rattrapé mon retard. Sa culotte vole dans la chambre et vient s’égarer au-dessus de l’armoire. Il ne nous reste plus que chaussures et chaussettes. Alice me bouscule avec ses fesses provocantes. Je perds l’équilibre et je m’affale sur le lit. Elle s’esclaffe de joie devant la victoire à portée de main. Il ne lui reste plus qu’une chaussette quand … on frappe à la porte.

- Euh, t’y va ?

- Ça ne va pas mon chéri. Toi vas-y.

J’ouvre la porte en ne montrant que mon visage et mes épaules dénudées. Julie apparaît sur le seuil. En me voyant, elle m’inonde d’un grand sourire et elle lance avec un ton très ironique.

- Je vous dérange les amoureux ?

- Euh non, enfin … oui.

- Voilà l’ordre de passage pour demain. Alice, passera en trois, juste derrière Johanna. Tout va bien ? On se retrouve à 21h en bas et pas trop de folies !!! Je suis à côté. J’entends tout.

La porte fermée, on se regarde avec Alice et on éclate de rire.

- Bon t’as compris ma puce. Tout en silence sinon tu vas lui donner des chaleurs.

- Tu crois qu’elle va se toucher ?

- Va savoir.

- J’ai gagné. Trop facile.

- Non tu as triché comme d’habitude.

Elle me pousse sur le lit et elle vient déposer son corps tout nu, tout en douceur sur le mien.

- Pour l’instant l’aspect visuel est intéressant. Montre-moi si tu es un bon étalon ?

- Chut ! Moins fort.

- Elle est partie faire le tour des popotes. On a un peu de temps devant nous.

J’aime les yeux d’Alice quand elle les pose sur mon visage. La sensualité est magistrale. L’amour est partout, sur ses lèvres fanatiques, sur son nez impudique, autour de ses sourcils qui m’interrogent, dans ses yeux qui ont perdu leur magnifique innocence pour faire place à la perversité de ses désirs.

- Attends !

Elle se relève, elle se retourne d’un geste vif et elle vient m’enjamber le corps. J’ai, l’espace du changement de position, une vue intégrale sur toute sa morphologie sexuelle et j’avoue que ça me donne chaud partout. Maintenant ses petites fesses dansent juste devant mes yeux, sa féminité est à portée de langue. Quelques poils ont déjà repris naissance. Je m’en occuperai tout à l’heure dans le bain. Alice bascule sur mon corps, remontant légèrement ses jolies fesses. Ma langue a déjà pris possession de son terrain de prédilection et elle s’active maintenant sans retenue. Alice n’est pas en reste. Je me sens aspiré. Elle me caresse elle aussi avec une douceur inouïe. Elle est douée pour l’amour ma petite amazone, Il n’y a pas à dire.

La sensation est compliquée. Gérer le plaisir de l’autre en même temps que savourer le sien, n’est pas un exercice facile. J’essaie d’adapter nos mouvements mais ma petite ingénue s’acharne à tout désynchroniser. Je suis persuadé qu’elle le fait volontairement, par malice alors parfois je m’arrête et elle supplie. Je suis en bout de course et ma langue est obligée de se contorsionner, de s’allonger au maximum. Mes lèvres se veulent incisives, mordantes, caressantes. Mes mains envahissent ses fesses. Je sais qu’elle adore. Ça l’excite au plus haut point.

Elle comprend que si elle veut que j’aille plus vite, il faut qu’elle se démène elle aussi et elle prend plaisir à accélérer, parfois à ralentir pour mieux reprendre le rythme. Mes mains courent maintenant sur ses hanches pour imprimer la dynamique du mouvement. Alice glisse les siennes sous mes fesses et c’est elle qui prend le flambeau. La succion est fantastique. Je sens le plaisir monter doucement, mais immuablement, tandis qu’Alice jette son bassin sur mes lèvres de plus en plus rapidement. Elle geint et je lui réponds sur le même ton. Elle gémit maintenant par intermittence, le souffle haletant. Elle se cambre. Elle se crispe. Ses râles sont étouffés mais bien audibles. Je sais qu’elle a pris son pied. Rassasiée, sereine, après avoir retrouvé ses esprits, elle se concentre sur mon plaisir. J’essaye d’échapper à sa bouche gourmande mais ses mains sous mes fesses m’empêchent de me dégager. Ma geôlière maintient la pression. Je suis prisonnier. Mon plaisir, lové dans l’étau de ses lèvres est au paroxysme. Mon corps se raidit. Je ne peux plus rien pour elle. Je me laisse aller tandis qu’Alice continue la succion. Le rythme s’est alangui mais elle ne lâche rien. Lorsque les spasmes se sont effacés, Alice relève la tête victorieuse. Elle vient s’allonger sur moi, ses yeux plongés dans les miens.

- Tu as aimé ?

- Oh que oui ma puce.

- Et pas besoin de serviette cette fois ci. Pas une seule goutte à côté.

- Euh, tu as avalé ?

- Tout. J’avais envie. Je n’ai rien laissé. Un bisou ?

- Beurk !

- Comment ça beurk ? Viens ici tout de suite m’embrasser. Non mais alors lui. Je n’y crois pas.

Je tente une esquive mais peine perdue.

- Avec la vitamine que je viens de prendre, demain les ronds de flan, je vais les écraser tous comme des crêpes.

- Si on allait voir le bain avant que ça déborde ?

- °° -

Deux dans une baignoire, pour avoir déjà testé, ce n’est pas le pied mais être avec Alice dans la baignoire, c’est une toute autre aventure. On se bagarre déjà pour savoir qui va pendre la place du dessous et, quand il faut un perdant…

Je m’étends dans l’eau juste chaude. Alice inquiète, debout les pieds dans l’eau, elle regarde monter le niveau dangereusement.

- Dis-moi mon Olivier. Va falloir que tu maigrisses un peu parce que là on a frisé la catastrophe.

- Viens ma puce.

Alice prend place à son tour. Elle est belle, magnifiquement bien proportionnée, pas un poil de graisse, une peau laiteuse qu’elle a précédemment mouillée avec le jet et qui est subtilement mise en valeur sous le reflet des luminaires. Elle brille de toute part. Ses fesses viennent s’agiter au contact de l’eau avant de se poser sur mon sexe au repos. Elle s’étend délicieusement le dos sur mon ventre. Sa tête vient se caler tout contre mon visage, ses cheveux en bataille dans la baignoire flottent auprès de nous. Je passe un bras autour de sa tête, un autre sur son sein. Elle me donne un tout petit baiser d’amour sur ma joue, un bisou merveilleux de douceur et elle ferme les yeux.

- Waouh, qu’est-ce qu’on est bien.

Alice ne bouge plus. Je saisi un verre en plastique à portée de main que je remplis d’eau tiède et que je vide délicatement à la racine de ses cheveux en évitant d’en faire couler sur son visage. Les yeux fermés, elle sourit et je suis sous le charme. Je recommence sur l’un de ses seins, puis sur l’autre. Je lui offre pleins de papouilles, des gestes d’amour, de tendresse, de délicatesse. On plane tous les deux, dans un état second. Parfois on ajoute un peu d’eau chaude juste pour faire durer le plaisir. Je savoure ce moment de béatitude sans autre forme de procès.

La fraîcheur de l’eau nous sort de notre torpeur. Ma chérie, les yeux mi-éveillés, m’embrasse tendrement.

- J’étais bien dans tes bras. Je me serais presque endormie.

- Moi aussi ma puce. Une quiétude gigantesque. Le bonheur qui tournait autour de nous comme un papillon silencieux qui n’avait de cesse de venir se poser tantôt sur toi, tantôt sur moi.

- Des moments comme cela, ça n’a pas de prix. C’est trop bon mon chéri. Si un jour on a une maison, j’aimerais bien avoir un spa.

On sort de la baignoire. Je sèche la peau d’Alice avec délectation, tant et si bien que je retrouve un bref sursaut d’énergie aussitôt résorbé, faute de conviction.

- Il va falloir que je te t’épile tous les poils qui ont repoussés depuis la dernière fois.

- Comment ça des poils ? Je me suis rasée il n’y a pas si longtemps que ça !

- Peut-être mais ils sont de retour.

- On verra ça une autre fois. On va se préparer pour le repas.


- °°° -

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