SOUS L'ARBRE
Sous l’acacia, l’enfant noir s’assoit,
Ses yeux brillent comme l’aurore d’un roi.
Peau d’ébène, cœur grand ouvert,
Il écoute les oiseaux, le monde devient clair.
Leur chant, un trésor suspendu dans l’air,
Des perles de joie tombées de l’univers.
Chaque trille est un mot, chaque note, un baiser,
Que son âme d’enfant ne cesse d’embrasser.
Il tend ses bras, comme pour les retenir,
Ces voix ailées qui savent le faire sourire.
Dans leur danse, il lit des rêves sans fin,
Des promesses de paix, d’un demain divin.
Les oiseaux sont ses frères sans cage,
Messagers d’amour, porteurs de passage.
Et dans ce chant qu’il recueille sans bruit,
L’enfant noir bâtit son monde à lui.
Son amour n’est pas fait de chaînes ni de mots,
Mais d’un regard levé, pur et beau.
Car il sait — mieux que bien des grands —
Que le chant des oiseaux rend l’âme vivante.
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