Je suis une grosse merde
Messieurs permettez moi de vous dire que je suis une grosse merde !
Oui, une grosse merde.
Voilà je suis un type sorti de nulle part.
A dire vrai, je ne savais même pas que j'existais. D’ailleurs, je m'étonne moi-même.
Un type habillé en costard smalto et chaussures Berluti, toujours bien coiffé, certes, le cheveux rare, l'âme sèche de l'ancien usurier des Rothschild, mais né coiffé, tant qu'à faire!
Il n'empêche que je suis une grosse merde. De surcroît je passe pour le dernier des cons. J'ai épousé une vioc pour la galerie. Mais, dès que le peuple à les yeux tournés, je m'envoie en l'air avec mon copain.
J'étais banquier. Oui messieurs, banquier mais d'un genre particulier, celui qui vous donne un parapluie les jours de canicule et vous le reprend quand il pleut des cordes.
Oui, je suis un mec qui a passé sa vie à compter des billets de cent euros. Par conséquent, je ne peux naître que coiffé et n'être que bien coiffé. Certains envieux m'envient et disent que j'ai la "coiffe" de l'argent.
La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler. Voilà une belle citation dont je peux m'enorgueillir car j'en suis l'auteur, fier même pour un type qui ne sait probablement pas ce qu'est travailler. Travailler au sens fournir un effort. A dire vrai, je n'ai jamais sué, préférant faire suer les autres.
Je n'ai jamais fourni un effort physique tel que je puisse prendre conscience qu'un jour, seul un salaud de mon acabit peut usurper le sens d'un mot qui n'appartient qu'au monde ouvrier. Je suis né sans conscience ni couilles, comme tous les salauds. Je suis sorti d'un improbable chapeau ...socialiste. Tous les dirigeants socialistes ont porté un chapeau vous me direz, sauf le dernier qui, lui, l'a mangé en épousant ce trognon de pomme qui lui sert de femme. Ce qui ne m'empêche pas de donner des leçons aux autres sur le sens de l'effort. L'effort qui sanctifie toute réussite sociale. Oui messieurs, je vous le dis, j'ai passé ma vie à péter dans la soie et à étouffer mes pets en me tortillant le cul sur une chaise. J'ai le mépris des vieux et des pauvres. Les vieux c'est bien fait pour eux s'ils sont vieux. Les pauvres, c'est fait pour être pauvres.
Je suis en train de faire passer les français à la sauce Mac Kinsay. Oui , on m'a donné des instructions pour abîmer le pays et abîmer sa population. Les chômeurs doivent être radiés. Les malades doivent être achevés. Les fonctionnaires défonctionnarisés. Il faut du sang neuf à ce pays de viocs. Je serai le terminator qui remplira les cimetières en vidant les hôpitaux.
Je plaisante. En fait, c'était une Gallet Jade.
Je suis gentil .Tout ce qui a de plus sympa. Un con gentil.
Dixit BFMTV
Je vous remercie messieurs.
Adrien de saint-Alban
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