chapitre 28 :

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Mes journées ne prirent pas beaucoup plus de sens jusqu’au mois de décembre, mois béni de la période de Noël. Je me noyais dans les films clichés et le chocolat, emmitouflée dans un plaid, balayant d’un revers de la main toute trace de sociabilité. Toute trace, jusqu’à ce que Charles m’envoie un message.

- Marché de Noël cette après-midi, je passe chez toi à 14 heures, je t’aime.

Mon plaid, Netflix et moi nous regardâmes dans le blanc des yeux. Une histoire d’amour devait laisser place à une autre. Je me vêtis donc d’un jean noir et d’un pull rouge, assortie au thème de la journée, puis attrapai mon manteau et sortis dans l’allée. Charles était là, tranquillement assis dans sa voiture.

Il m’embrassa lorsque j’ouvris la portière, et fit l’effort de mettre du Ruelle à la place de la radio.

Lorsque nous arrivâmes, le père Noël en personne nous indiqua où nous garer. Il y avait, sur la grande place, un traineau tiré par de véritables rennes.

- On fait un tour ? proposai-je.

Il accepta. A l’intérieur, je me sentais comme une enfant. Puis nous primes des photos sous un grand sapin recouvert de neige, au son mélodieux d’une chorale d’enfants.

- Tu es toujours frileuse ? demanda-t-il tandis que nous achetions de quoi goûter.

- Oui, pourquoi ?

- Rien, pour être sûr.

Pourquoi avais-je un mauvais pressentiment ?

Il m’emmena faire le tour de la galerie marchande, et m’acheta un bracelet en quartz et pierre de jade. Le bijou brillait au soleil, un délice pour la rétine. J’allais l’embrasser pour le remercier, lorsqu’il m’attrapa par la taille et me propulsa tête la première dans la neige glacée.

Je sentis le froid congeler chaque partie de mon corps. Comme disait si bien monsieur Dumatin, qu’il aille au diable.

Je courus après lui dans tout ce foutu marché de Noël, et finit par m’arrêter par manque d’endurance. Triste faiblesse.

- Vous n’avez pas de cours de sport dans ton lycée ? railla-t-il.

- Fait attention à toi, tu parles tout de même à une pompom girl confirmée.

- Confirmée, rien que ça !

J’acquiesçai.

En réalité, la seule chose qui se confirmait était mon ridicule à chacune de nos représentations.

- Le joueur de basket et la pompom girl, plus de cliché et le monde en vomirait.

- Ne t’inquiète pas, je suis prête à parier qu’il vomi déjà.

Il se mit à rire, et je le suivis. Puis je me blottis dans ses bras pour admirer l’un des nombreux feux d’artifice qui colorait le ciel.

Cette nuit-là, je me couchai avec l’espoir qu’au petit matin, je ne me serrais pas simplement réveillée d’un rêve.

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