Aimer et être amoureux

J’ai étais amoureuse longtemps de Myr, et parfois je l’aimais.

Lorsque j’étais amoureuse.

Tout brillait, je pouvais capter toutes les nuances du ciel, je voyais à quel point la verdure, les fleurs, les arbres étaient présents.

Chaque baiser, chaque geste, avait une intensité incroyable. J’aurais pu passer mes jours allongé auprès de lui, juste enveloppé dans le confort de sa présence.

J’étais heureuse, j’étais rayonnante.

Lorsque je l’aimais.

Les choses étaient plus simples, plus installées, moins éclatantes.

Je voyais plus clair.

Toutes ces petites choses qui agacent, tout ces légers signes de négligence, un certain sentiment de solitude.

Pourtant, je l’aimais et il m’aimait.

Il n’y avait aucun doute la dessus.

Alors j’oscillais, entre aimer et être amoureuse, et j’oubliais tout ces petits signes, qui paraissaient tout à fait négligeables, une fois mes yeux remplis d’étoiles.

En réalité, je m’étais, de plus en plus, de petites parties de moi de coté. J’acceptais, de plus en plus, de choses. Ça n’avait rien à voir avec lui, c’est juste comme ça, que j’ai appris à vivre : m’effacer.

Et dès que je le retrouvais, je me disais que ce n’était pas si grave après tout, il m’apportait tellement. Jamais avant, je n'avais connu quelqu’un, qui me fassent tant de bien.

Mais, les petits détails s’accumulaient.

Mon état mental empirait, ce qui n’était d’ailleurs, pas du tout en lien avec lui.

Seulement, ne comprenant pas ce qui m’arrivait.

Les détails devenaient des énormités, ils n’étaient que des soupçons, de ce qui rodait en moi.

Et puis, je le revoyais et tout disparaissait.

Sauf la dernière fois.

Il était sorti, pas moi.

Il était en lendemain de soirée, j’étais en dépression, sans reste de drogue, pour engourdir mon corps.

Et alors, j’ai vu.

L’univers, surement, à fait en sorte que ce combo se produise à ce moment là.

Ce fut l’assemblage, de tout ce qu’il aurait pu faire pour me faire fuir. Pas un détails, mais tous.

Je savais que je n’étais pas stable émotionnellement. Je mis ça sur le compte de mon incapacité à raisonner rationnellement.

Mais, je pris la décision de le quitter.

Pas pour ces détails, mais parce que je l’aimais, je l’aimais tellement.

Je n’ai jamais autant souffert.

Quitter la personne qui vous a offert tout ce que vous n’aviez jamais connu, toute cette beauté, ce bonheur…

Je l’ai fait pour préserver cet amour, car dans ces conditions, ça aurait sûrement très mal finit.

Je ne voulais pas briser, l’amour que j’avais pour lui.

On s’est revu, on a reparlé.

Puis on a tenté un renouveau.

Mais enfin de compte, ce ne fut qu’un échantillon de ce qu’on vivait avant. Quand je le voyais, j’étais amoureuse, le reste du temps, je l’aimais.

Je faisais les efforts, je m’investissais, je m’adaptais, et redevenais toute petite.

Puis, j’ai retrouvé Lior, j’ai compris que j’existais, que j’avais de la valeur, qu’il était temps de me respecter.

J’ai donc pris la décision, de ne plus faire d’efforts, de me mettre à son niveau.

Pas par jeux, pas par attentes, pas par test, mais simplement parce que je ne suis pas satisfaite.

Je ne peux même plus être moi même, que je dois mesurer, mes mots, pour respecter SON rythme.

Non, maintenant, je me respecterai moi.

Les étincelles d’être amoureux sont les plus belles des merveilles. L’amour que je lui porte restera intact, car c’est moi qui me suis mise dans cette position. Je lui serai éternellement reconnaissante de ce qu’on a vécu.

Mais Lior et moi à présent, nous resterons complètes. C’est ainsi que nous trouverons des relations, qui oscillent entre amour, amoureuse, ou même amitié, mais dans un scintillement constant.