#11 Travail la voix/voie

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Cela fait un peu plus d’une semaine que je travaille ma voix. Ou plutôt, que je parles, comme j’aurais toujours dû parler.

Sans ce voile, d’effacement, de manque d’assurance, d’acceptation, de quelqu’un qui ne prend pas de place.

Une voix, un peu aiguë, de “dessin animé” comme certains disent. Une voix qu’on n’écoute tellement pas, qu’elle se met à parler trop vite, ou augmente le volume, pour être sure, d’être au moins entendu.

La voix de quelqu’un qui a l’habitude de se taire.

Mais maintenant, c’est fini.

Je travaille ma vraie voix, celle qui vibre dans le fond de ma gorge. Celle qui est douce, affirmée, qui dis ce qui doit être dit, sans agressivité, mais avec fermeté. Tout en étant capable d’être remplit d’amour et de tendresse.

Cette voix, est venue en même temps que mon évolution, mon travail en psychanalyse.

La récupération, et la volonté, d’être moi authentiquement.

La final acceptation : je suis une femme. Je veux résonner féminité, confiance, nonchalance, douceur, et fermeté.

Je veux developper ma propre féminité.

Commencer par la voix, c’est un bon début.

La voix, la voie. La voie vers la voix. La voix vers la voie.

Donc je m’entraine, je m’exerce, je lis à haute voix, je fais des audios, c’est presque devenue naturel, enfin dans le confort de mon appartement.

Alors j’ai voulu tester, en faisant les courses. Peu d’interactions, mais toutes les fois où j’ai parlé, on m’a entendu, écouter, répondu, respecté. Même dans ma posture, mes sourires, mes gestes, j’était alignée, droite et délicate.

Mais bien sûr, cela ne peut pas être si facile, n’est ce pas ?

Samedi, j’ai vu des potes. On était trois. C’est des gens que je voyais particulièrement en soirée.

Au début, je crois que j’étais encore dans “ma” voix. Puis au fur et à mesure, je suis redevenu celle qui se tais. La petite voix avec.

On ne me posait pas de question, j’étais souvent en dehors des conversations, car eux se voient régulièrement, et depuis bien avant, qu’ils ne me rencontrent. Tout étaient superficiels, pas de réels échanges. Quand je m’exprimais, on ne prêtais aucune attention, à mes émotions, ou même simplement à mes paroles.

Alors en rentrant, me rendant bien compte du saut en arrière de ma voix. Je me suis posée plusieurs questions :

- Suis-je assez ancrée en moi même, pour pouvoir garder “ma” voix, en ce genre de compagnie ? Non.

- Est-ce que leurs compagnies abaissent mon niveau vibratoire ? Oui.

- Pourquoi ? Parce que je ne peux pas être authentique avec eux, puisqu’ils ne le sont pas eux mêmes.

- Comment me respecter ? Être authentique et honnête, et leurs dire, le moment venue, que notre relation de me nourrit pas, mais qu’en plus elle me réduit.

Bilan :

Continuer de m’exercer, que ma voix élève les autres, plutôt que je me rabaisser à eux.

Le chemin sera encore long, pour façonner ce “moi”, que je veux atteindre.

Mais en trouvant ma voix, j’espère que la voie se dévoilera.

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