Aujourd’hui, j’ai un sentiment de légèreté et de liberté.

J’ai un peu plus d’énergie. Lorsqu’il s’agit de sortir, je ne traines pas. Enfin, bien sûr, je met du temps. Mais je suis passé de quatre heures, à une heures de motivation.

J’ai augmenté la sertraline à trois, depuis deux semaines, ça doit aider. Le soir, je ne prend plus que le prazèpam, et un et demi d’hydroxyzine.

D’ailleurs, j’ai bien dormi cette nuit. Je me suis forcée à me lever, pour illuminer mes plantes, et profiter de la journée — elles passent si vite — J’essaye de réguler mon sommeil, donc au lit avant 22h. Je ne pensais pas, qu’il y avait si peu de temps, entre 7h et 21h.

Hier soir, je me suis épilée les jambes. Ce que je n’avais pas, fait depuis novembre. Or, je l’ai toujours fait, une fois par mois, été comme hiver, en couple ou célibataire.

Voilà la seule chose, que j’ai délaissé, dû à la dépression. Il est fréquent, que les gens se laissent aller, durant ce genre de période : manque d’hygiène (corporel ou ménager), perturbation de l’alimentation…

Mais, j’ai mon amie la discipline, qui m’a tenue la tête haute. Je l’en remercie. Douche, soin du corps et du visage quotidien, ménage hebdomadaire, et même environ 9000 pas par jour. Mais l’épilation… bof.

Pourtant hier, je pris la décision de le faire. Comme on irait se faire couper les cheveux. J’avais besoin d’éliminer ces quatre mois. De me sentir neuve, c’était autant un geste esthétique, que symbolique. Maintenant, j’ai la peau douce, et un « poids » en moins.

Je me suis donc levée, ravie d’avoir bien dormi, prête à sortir faire les courses, après bien sûr un doux matin. Rien de presse.

Mais l’énergie est plus active qu’auparavant.

J’ai lancé une machine, elle serait finie, quand je rentrerai. La sortie, devrait durer une heure.

Il fait beau, il fait bon, c’est agréable.

Les courses se passent bien ; je n’oublie rien.

Sur le retour, je m’attarde un peu, à regarder le fleuve. Le soleil, ne l’illumine pas de la même façon, dans ce sens. Alors, je marches doucement, et j’admire. L’eau claire, vert opaline, viride, émeraude, et au fond l’éclat d’un bleu dragée, reflet du pont d’en face. Un nuancier sublimement simple, sur une eau calme, aux mouvements, à peine visible.

C’est à cet instant que je me suis sentie libre et légère.

Cette vision, reflétait peut être, mon état intérieur.

Je voulais acheter du pain à châtaigne sans gluten. Il y en avait deux de la veille, donc moins trente pour-cent !

Ce petit tour de course, fini sur une belle note.

Là, je suis chez moi, j’ai créé en rentrant, une playlist pour mon ficus. 7,83 hertz une heure (fréquence de la terre), Plantasia de Mort Garson, et une heure de 639 hertz (amour et harmonie).

Je ne sais pas, si mes plantes en profitent.

Mais moi, je me sens bien, et ça fait plaisir.

La journée n’est pas finie, il va être quinze heures.

Je n’ai pas les mots, pour exprimer ce que je ressens. Je ne sais pas, si c’est la musique. Je ne sais pas, si c’est mes jambes libérées, de quatre mois de montagnes russes. Je ne sais pas, si c’est le respect de mon authenticité, de l’ouverture de mon coeur, ou les médicaments.

Mais je sais, que je vais continuer, car là, en cet instant, mon esprit est rempli d’un silence divin.

Mon corps, lui, d’une énergie douce, mais bien présente, une sorte de vibration à peine perceptible.

Mes jambes ne sont plus velues.

Stress, angoisse, culpabilité ont fondus.

L’ancien moi n’est plus.

Ps : bien sûr mon linge, j’ai étendu.