#7 Resumé Rêvé de la Réalité
Après avoir écrit ces mots, j’ai dormi. Et j’ai rêvé
Dans ce rêve, j’étais interprétée par Kristen Stewart, son rôle dans Twilight : faible, triste, isolée, livrée à elle-même, abandonnée. Mais qui s’en sort.
Ce n’est peut-être pas ce qu’elle est dans le film, mais c’est l’image qu’elle me renvoie, du moins que mon inconscient a choisi.
Dans ce rêve, je devais rejoindre mes parents pour un mariage, pas parce qu’ils voulaient me voir, mais pour les apparences.
Ils vivaient dans un pays, où les gens à la peau claire étaient en minorité.
Alors que ceux à la peau, cannelle, caramel, café, cacahuète, chocolat, chicorée… Était en majorité. De plus, ils avaient des pouvoirs. Pas des pouvoirs extraordinaires, mais des pouvoirs d’embellissement : faire apparaître des plumes, des couleurs, des lumières, des paillettes…
Je crois que je ne vis que des femmes et elles étaient toutes plus belles les unes que les autres.
Lorsque j’entrais chez mes parents, je vis le débordement d’objets qui encombrer leur appartement gigantesque, contrastants avec le vide qui régnaient en eux.
Mes parents sont divorcés depuis longtemps dans la vraie vie, ne vivent pas dans la même ville.
Ici, ils étaient ensemble, ma mère était enceinte. Tout ce que je ressenti, c’est que leur union était le reflet de leur solitude, faux mais nécessaire à leur ego.
Dans les grandes lignes dans ce rêve, j’exprime avec neutralité et sincérité, ce que je pense. Cela coule sur eux.
Le déni est trop puissant pour les atteindre.
Ma mère dénigre ma tenue, alors que je suis sans sous. Cela ne conviendra pas à l’image qu’elle compte maintenir, elle me donne de l’argent pour trouver une tenue respectable, je sors donc pour en trouver une.
Je tombe malade, les médecins prescrivent une semaine à l’hôpital. Je n’ai pas les moyens, mes parents ne payeront pas malgré leur aisances.
Ma mère demande à deux infirmières ce que j’ai. Elles lui répondent en lui, montrant une quantité incroyable de figurines de femmes enceintes. « Elle a ça »
Elles le disent en riant, de façon tout de même professionnelle, comme une évidence qu’elle devrait savoir, le tout teinté d’un léger jugement contrôlé.
Ma mère quitte alors la pièce, indignée, aux bords des larmes (manipulatrices), comme à son habitude lorsqu’on l’a met face à ces responsabilités.
De manière métaphorique ce dont je souffre,
C’est qu’elle m’ai mise au monde.
Le lendemain, je quitte donc l’hôpital. Je suis en train de mettre mes affaires dans le coffre d’une voiture. Mon père m’offre plusieurs sacs, rempli de fruits et légumes frais pour paraître attentionné. J’imagine, se donner bonne conscience et repart l’instant d’après le cœur léger, le sourire aux lèvres : innocent.
Lors du remplissage du coffre, je fais tomber une petite balle aux couleurs pastel, elle rebondit zigzaguant entre les rues et explose en poudre au pied d’une femme à la peau cannelle.
Elle est différente des autres, plus masculine, mais tout autant, magnifique, divine même.
Elle élève la poudre dans ses mains, me regarde, souffle dessus la fait revivre, me la renvoie.
Pas besoin de mots elle a compris sa valeur et toute ma reconnaissance. Elle a agi avec bienveillance sans rien attendre.
Symbolisation :
Abandon, apparence, négligence, déni de mes parents.
Acceptation, neutralité, authenticité de ma part.
Je crois qu’Oscar était cette dernière femme masculine, me donnant ce dont j’avais besoin.
Ce qui avait été brisé, m’avait été rendu.
***
Le lendemain, j’ai symbolisé un souvenir de ma mère.
Elle m’avait demandé pourquoi, j’étais si distante. Je lui ai expliqué, mise à nue, souvenir par souvenir, mes émotions.
Je ne l’ai accusé de rien, j’ai juste récité les faits.
Elle renia tout, me reniant alors moi-même, mes émotions, mon mal-être, mon existence, ainsi que l’impact que ces actions avaient eu sur moi. Les multiples blessures qu’elle avait créé :
Non, je me trompais. Elle était tout à fait dans son droit, innocente. Déni total.
J’ai pleuré à l’époque.
Mais après ce souvenir, avec le symbolisme, j’ai pleuré du plus profond de mon âme. J’ai libéré un mini souvenir ne tenant pas debout pendant plusieurs minutes.
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