#14 Le présent du Printemps
Aujourd’hui, je suis sortie voir le psychologue.
Il y a beaucoup de vent, mais il fait beau.
J’avançais dans mes pensées…
Hier, le 30 mars 2025, je me suis inscrite sur le site INPI, en tant qu’écrivain. Oui, j’aimerais tester mes écrits sur un site dédié.
Mais avant, il vaut mieux se protéger.
Ce simple clic c’était incroyable, genre là, dans cet espace, je suis écrivain ? ! ! Effet champagne !
J’avoue même pour ce tout petit geste.
Je serai peut-être écrivain seulement pour quelques mois,
ou bien je suis et serai écrivain.
Mais, alchimiste et poésie, je le serais, toute la vie (la case n’existait pas).
Je pense aussi qu’il faut que je change de psychiatre et de médecin traitant, autant chercher une goutte de pluie dans l’océan.
Je pense à l’après, ça y est, on commence à parler, rupture conventionnelle, inaptitude.
Et alors, chômage ? Recherche d’un taf que je pourrais assumer dans mon état ? Ou bien écrivain…
Au sol, je vois un petit papier de sachets de thé, Yogi Tea. J’hésite, je commence à avancer, puis je me dis « non, t’es obligé de regarder, il n’y a pas de hasard», alors je le prends, et je le lis : « Ne vous préoccupez pas des aléas de demain, concentrez-vous sur le présent. ».
Alors, tout en continuant d’avancer, un grand sourire éclaire mon visage. Non, il n’y a définitivement pas de hasard.
La séance se passe bien, et a fonctionné, je pense. Légère fatigue, mais maintenant je gère, je m’assois, j’attends un peu, je me lève, me rassois sur le siège où sont posés mes affaires. Il n’y a plus cette sensation de léger vertige et d’entendre comme si l’on avait du coton dans les oreilles.
Puis je rentre.
Je vois les arbres qui fleurissent ou reprennent leurs verdures.
Je vois les gens remplirent les terrasses.
Je vois leurs visages, ravis, les yeux fermés, savourant la douceur du soleil sur leur peau.
Je traverse le pont, il y a un tag qui attire mon attention : « il ne faisait pas plus jour cette nuit ? ». Cela me rappelle avec poésie, un passé dont je ne fais plus partie. Il est vrai que certaines nuits, étaient bien plus lumineuses que les lundis.
Et puis le fleuve…
Mouvementé, légèrement par le vent.
Le soleil faisant scintiller cette étendue d’émeraude, sur chaque petite vague, comme des diamants.
Ce pourrait être, les écailles étincelantes, d’un dragon aquatique.
Oui, le présent c’est important.
Chaque chose en son temps.
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