Chapitre 27 : Un groupe à la dérive

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Bonjour à tous ! Le morceau du jour : Mr. Bassmeister - Der Mann mit dem Koks. Rien que la dégaine du bonhomme vaut le détour x)

== Pdv Léo ==


Je suis assis dans le canapé, ce qui me permet d'avoir une vue d'ensemble de la pièce à vivre d'Alan. Louane est toujours bien occupée à rigoler avec Roger, mais je ne parviens pas à comprendre ce qu'ils se disent. Heureusement, je sais à quel point Louane m'aime, ce qui ne me rend donc aucunement jaloux. Chloé et Alan sont eux dans la cuisine de ce dernier, en train de re-préparer de la sangria, ou un autre mélange. Visiblement, même avec les litres prévus par mon comparse, cela ne suffisait pas. Je ne peux m'empêcher de les observer et je dois bien l'admettre : surtout Alan. Est-ce que c'est l'alcool que j'ai dans le sang qui fait divaguer mon cerveau comme ça ? Je ne sais pas trop. Toujours est-il que Chloé se colle de plus en plus à Alan ; ce qui en temps normal ne devrait pas me déranger commence à grandement m'énerver. Elle continue de se rapprocher de plus en plus, à le caresser légèrement ou essayer de trouver un contact avec sa peau, se coller, se frotter… mais pourquoi Alan ne dit-il rien ? Au moment où elle est presque à le serrer dans ses bras, je craque ! Je me lève, m'élance vers elle. Je la prends et la tire en arrière, puis je gueule :

— Non mais qu'est-ce que tu fous, toi ? Et t'as pas encore compris qu'Alan n’en avait rien à faire des filles ! Et il est gay, ça se voit quand même un peu beaucoup, non ?

Tout le monde me regarde médusé, ce qui me fait rougir instantanément. Seul Alan m’observe avec un sourire en coin, il doit sûrement encore se faire des films celui-là… Mais il aurait peut-être bien raison. Que vient-il de se passer ? C'était quoi, cette réaction de ma part ? Chloé n'a pas l'air de comprendre ce qui vient de lui arriver et commence à s'énerver… La soirée qu'Alan avait préparée avec joie et attention finit par partir dans tous les sens… Uniquement par ma faute et ma réaction bizarre.

— Alan ? C'est vrai ce que vient de dire Léo ? T'aimes les mecs ?

— Affirmatif ma belle ! répond-t-il avec assurance.

— Alors c'était quoi tout ça, depuis qu'on se connaît, la séance de chant et tout ?

— Comment ça ?

— Eh bien tu avais l’air d’apprécier les moments que l’on a passés tous les deux, et puis surtout tu as énormément insisté pour que je rejoigne votre groupe.

— Il n’y a absolument rien eu, tu t’es fait des films complets. Et si tu fais partie du groupe, c’est pour gagner… ensemble !

— Ah ouais et pourquoi tu viens de m'appeler ma belle y'a deux secondes, hein ?

— Ah non mais ça c'est Alan tout craché ! réplique Roger, va falloir que tu t'y fasses si tu comptes rester avec nous ! Et puis si tu veux, je suis célibataire et au vu de tes performances de chant, tu dois sacrément gueuler au lit !

Un silence encore plus assourdissant tombe sur l’appartement. Chloé semble tellement choquée qu’elle attend plusieurs longues secondes avant de saisir son sac et de claquer la porte sans un mot. Mais quelle idée aussi de laisser Roger boire autant ! Cette soirée était tout simplement faite pour partir en vrille. Même moi, je n’arrive toujours pas à réaliser mon accès de jalousie vis-à-vis d’Alan et Chloé.

J’indique à Louane qu’il est préférable que nous partions nous aussi : je n’ai jamais senti une telle tension entre Alan et Roger, dont l’amitié semble d’habitude inaltérable. Entre Chloé qui vient de nous abandonner et la querelle qui se profile entre les deux, je ne donne vraiment pas cher de notre peau pour la finale.

Avant que nous nous quittions, je rappelle à Louane la soirée “spéciale” que j’ai prévue pour nous deux le lendemain ; enfin ses yeux semblent bien indiquer qu’elle est très impatiente et ne l’a pas du tout oubliée.


==Point de vue Alan ==

Mais quel idiot ce Roger ! Il a beau être mon meilleur ami, voire mon seul ami, là il a fait fort ! Ok, Chloé est un peu conne d’avoir cru que quelque chose était possible avec moi, mais cet abruti n’aurait pas dû en rajouter une couche en tentant une approche absolument ignoble. Même moi, je n’aurais pas osé. Puis Léo qui s’est aussi barré pour couronner le tout, ce qui a gâché ma super soirée... Je fixe Roger lourdement avant de me calmer et tenter de clarifier les choses :

— Elle n’était pourtant pas si farouche que ça, notre Chloé, râlé-je. T’es un boulet parfois, quand même, avoue ! Un boulet de compétition !

— Mouais… avoue plutôt que c’était mal parti, de toute façon.

— Arrête d’être de mauvaise foi, bordel ! Et puis je n’aime pas du tout cet esprit défaitiste !

— Non mais la meuf n’avait pas capté que t’es PD comme un phoque, pourtant ça se voit à plusieurs kilomètres.

— Et ça explique que tu veuilles direct la pécho, en comparant son chant à des cris de jouissance ? Devant Léo en plus, t’as dû le choquer, le pauvre !

— Bah quoi ? Depuis quand mes approches te posent problème ? T’es sûr que c’est le départ de Chloé qui te fait chier ? Ou plutôt celui de ton cher petit Léo qui semblait bien intéressé par toi toute la soirée, surtout avec sa réaction... plus que bizarre !

— Laisse Léo en dehors de tout ça ! Là on parle de toi, sérieusement qu’est-ce qui t’as pris d’envenimer les choses ? Elle était déjà assez tendue comme ça !

— Ouais, bah ce n’est pas ma faute si elle n'est pas plus ouverte que ça… Et puis je suis sûr que tu savais très bien qu’elle te draguait, si tu n’avais pas continué ce petit jeu, on n’en serait jamais arrivés là.

— Roger… parfois tu me déprimes. Bon allez, casse-toi tête de carotte, j’ai besoin d’être seul là ! Et je te prie d’aller t’excuser immédiatement auprès d’elle, au moins par message.

— Ouais, ouais, je verrais. Tu m’as l’air bien tendu c’est sûr. Je te laisse à tes occupations, va cuver ta rage, à plus ! répond-t-il tout en se dirigeant vers la porte.

Une fois seul, je retourne dans ma salle de musique et tente de me détendre en allant gratter mes guitares de façon mélancolique. Après plusieurs minutes durant lesquelles je me concentre pleinement sur la mélodie, mon esprit finit par divaguer sur le comportement de Léo. Sur ce point, Roger n’a pas tort, je me rends compte que c’est bien le départ précipité de Léo qui m’affecte le plus. Je tiens beaucoup trop à lui, plus ça va, plus j’ai du mal à me passer de sa présence… Et puis il confirme de plus en plus mes doutes, il nous a très clairement fait une crise de jalousie là ! Léo quoi que tu puisses dire, tu n’es pas aussi hétéro que tu le penses, j’espère que tu le comprendras bien assez vite, parce que moi je ne résisterai plus longtemps… Mais en même temps, est-ce que je serais prêt à me remettre en couple ? Je n’en suis pas vraiment sûr… Arthur m’avait vraiment fait trop de mal au lycée.

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