Chapitre 1 : Monday Morning !

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A chaque début de chapitre, on essaira de vous proposer une musique qui colle plus ou moins avec le chapitre mais qui collera toujours avec l'histoire étant donné qu'elle est basée sur la musique mais on vous en dit pas plus.

Pour ce chapitre on vous propose d'écouter la musique : Monday Morning de Fleetwood Mac, qui correspond bien à l'ambiance du chapitre. (Le lien est dans les commentaires )

Sur ce bonne lecture !!!


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=== PDV d’Alan : ===


Après un week-end endiablé, je me lève difficilement, m’étirant sans retenue après une nuit assez mouvementée, auprès de… merde... je ne me rappelle même plus son nom. Tant pis, ça allongera mon tableau de chasse d’une unité. Je l’observe s’étirer lui aussi, et commencer à émerger doucement. Il m’épie de ses petits yeux marrons ; je me dis alors qu’il est quand même assez mignon pour une énième proie. Je l’embrasse furtivement avant de repousser ma couverture sur le côté et d’aller me préparer dans ma vaste salle de bain, après avoir traversé mon salon/cuisine que je trouve toujours aussi classieux depuis que j’ai emménagé dans cet appart, prenant ainsi mon indépendance vis-à-vis de mes parents après dix-huit ans de vie commune.

Je m’installe avec bonheur sous la douche, et entreprends de nettoyer les éventuelles traces de semence qui pouraient rester sur mon corps encore échauffé par les ébats torrides de cette nuit. Je quitte avec regret la chaleur de ma douche pour m’observer longuement dans mon miroir, remettant en place mes cheveux châtain clair parsemés de quelques mèches blondes, lesquelles renforcent mon côté bad boy sexy. Je n’oublie pas de disposer mes boucles d’oreilles, deux à droites et une à gauche - deux anneaux noir et un diamant blanc -, ainsi que mes lentilles de contact violettes, qui me donnent un air mystérieux et intriguant ; un atout majeur pour mettre des beaux mecs dans son lit. Ayant encore oublié de prendre des vêtements de rechange, je me retrouve obligé de sortir à moitié dénudé. Ce n’est pas vraiment dérangeant, mais disons que le matin, surtout de bonne heure, ce n’est pas particulièrement l’instant pour chauffer des petits mecs avec mon corps. Je le trouve d’ailleurs bien à mon avantage, assez musclé mais restant harmonieusement sec.

De retour dans mon salon, je remarque que la porte coulissante de ma pièce secrète est ouverte… Il semblerait qu’il n’ait pas bien appris à lire ! J’entre donc avec fureur dans mon studio de musique et vois cet ahuri aux cheveux noirs en train de pincer aléatoirement les cordes d’une de mes guitares… Non mais, qui lui a permis de faire ça ! Avec ma Fender Stratocoaster en plus !

— Non mais tu ne sais pas lire ? « Privé ! Ne pas entrer ! ». Ce n’était pas écrit assez gros ?

— Euh désolé, j’ai été intrigué… s’excuse-t-il en me reluquant.

— Mais je m’en fous, que tu sois intrigué ! Personne ne rentre ici sans mon accord... et je ne crois pas te l’avoir donné …euh… Michael ?

— Non, moi c’est Lucas… Incroyable... tu n’as même pas retenu mon prénom… je n’étais vraiment qu’un coup d’un soir pour toi ?

Je lui retire ma guitare de ses mains assez violemment, puis la repose sur son socle attitré et le prends par le bras pour l’emmener devant l’entrée de mon appart. Je conclue l’affaire par une phrase que j’ai l’impression de répéter au moins une fois par semaine depuis … depuis, lui... Enfin bref, cette phrase simple mais tellement efficace :

— Bah ouais, t’as raison, tu l’étais, comme tous les précédents et tous les prochains que j’amènerais dans mon lit. Maintenant, dégage de chez moi, tu m’as saoulé…

— Mais Alan… et…

— Chut ! Allez ouste !

Je le pousse en avant et referme ma porte à clé pour qu’il ne soit pas tenté de s’attacher à moi et de revenir me faire chier. Me retournant, j’aperçois une chemise qui ne m’appartient pas traîner sur le sol, c’est probablement celle de… j’ai encore oublié son nom, merde! Après tout, ça n’a aucune importance, je ne compte vraiment pas me poser avec quelqu’un pour l’instant : “célibataire un jour, célibataire toujours”, tel est mon nindo. Puis il faut admettre qu’on est bien plus libre sans un mec dans ses pattes à longueur de journée. Je ramasse sa chemise et la mets dans mon placard, la rangeant sur la pile « vêtements d’inconnus que j’ai baisé » et sélectionne ensuite ma tenue du jour, faisant toujours très attention à mon style. J’opte pour un t-shirt rose avec des lignes violettes assez moulant, mettant bien en valeur mon corps de dieu grec, accompagné d’un jean noir tout aussi moulant. J’ouvre ensuite ma table de chevet pour y sortir un préservatif que je place dans mon portefeuille. On ne sait jamais ce qui peut arriver et il vaut mieux être prévoyant ! Je me dirige vers l’entrée pour enfiler ma veste en cuir marron et des chaussures type Stan Smith blanches, puis me saisis de mon sac dans lequel j’ai placé mon pc portable et de quoi écrire, même si je ne compte pas vraiment copier grand-chose durant ce cours de théorie macroéconomique.

Après quelques minutes de marche dans cette charmante ville doucement balayée par une brise méditerranéenne, pas réellement mise à son avantage par l’étonnante fraîcheur de cette matinée, j’arrive sur le Campus McCartney. Un immense campus regroupant des terrains sportifs, une salle de concert/ spectacle et soirée étudiante, et bien plus encore ! Digne des plus grandes villes américaines. Et bien évidemment, les différents bâtiments dédiés aux différents cursus. Pour ma part, je pénètre sans enthousiasme dans le bâtiment de la fac d’économie… me demandant chaque jour depuis la rentrée ce que je suis venu faire ici. Je me dirige vers l’amphi Sinatra, et comme à mon habitude, choisis une place le plus haut possible, afin d’observer l’entièreté de la promotion et de ne pas être dérangé, comptant bien finir ma nuit qui fut finalement assez courte.

Avant de m’assoupir, je pense à envoyer un selfie à Roger. Il faut surtout veiller à le prononcer à l’américaine, ‘Rogeure’, sinon il se vexe, ce qui est néanmoins extrêmement drôle par moments ! Qui n’est personne d’autre que mon meilleur pote depuis pas mal d’années, nous nous étions rencontrés au conservatoire, quand j’y allais encore, avant de tout lâcher et de me mettre à apprendre en autodidacte, chose qu’il fit d’ailleurs aussi.

Je lui envoie un clin d’œil, en agrémentant ce dernier d’un petit message en dessous de ma tête : « Et un de plus ;) !! ». Je reçois rapidement une photo de sa tête sortant à peine du lit ; ce petit roux est quand même bien mignon, mais il est difficile de faire plus hétéro que lui.

« Bien joué mec ! Moi j’ai pas réussi à en choper hier… Elles sont galères les matheuses ...».

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