Chapitre 02

9 minutes de lecture

❤️ BETTY-LOU ❤️

[Quelques années en arrière...]


Ça fait une éternité que je n’ai pas eu un week-end de repos. Mon métier exige que l’on travaille les samedis, les dimanches ainsi que les jours fériés. Sans oublier Noël et le jour de l’An.


Je profite de mon premier jour de week-end. Malgré le mauvais temps, c’est chez une de mes copines que je le passe.


Nous sommes un trio d’amies de longue date lors de nos disponibilités, nous nous invitons à tour de rôle.


La pluie se projette le long des vitres de l’appartement. Les éclairs zèbrent le ciel avant de nous aveugler. Le grondement du tonnerre fait sursauter Avana alors que Nélya et moi nous nous moquons d'elle gentiment.


Nous avons regardé la série Riverdale une bonne partie de la journée et maintenant voilà que l’on s’attaque à la boîte de bonbons Haribo qui nous fait de l’œil.


  • Bon Betty-Lou chérie, toujours pas d’homme à tes côtés ? Me demande Avana en tirant avec ses dents son bonbon.

  • Hein hein... c’est le calme plat ! Toute façon à chaque fois, je tombe sur un connard donc je n’essaye même plus ! M’exclamai-je en piochant une poignée de bonbons.

  • Il faut dire que tu ne choisis jamais les bons... murmure Nélya en me faisant un clin d’œil.

  • Aïe ! Touché ! Et vous les filles ?

  • Rien de sérieux, des petites histoires d’un soir répond fièrement Nélya.

  • Personne non plus rétorque Avana. J’attends le coup de foudre ! Tomber sur l’homme qui fera battre mon cœur.

Je trouve cela étonnant que mes deux supers copines n’arrivent pas à se caser. Pour tout vous dire, elles sont toutes les deux très jolies, vraiment très jolies.


Mais bon, moi non plus je n’ai pas de copain. Ça finit souvent en tromperies de leur part ou bien il n’y a pas suffisamment de feeling. Cependant être en couple me manque tout de même.


C’est dur de ne plus compter pour une seule et unique personne, d’être dépourvue d’affection et même de ces moments intimes qui me manquent tant. C’est une partie que j’aime beaucoup, ce n’est pas seulement coucher avec quelqu’un : NON. À mes yeux c’est beaucoup plus que ça. Tout ce que j’entreprends c’est en profondeur : c’est de la sensualité, de l’amour, du désir brûlant, un éveil des sens. Les ébats amoureux doivent être tendres et beaux.


Bon, vous l’avez compris je suis une femme romantique et attentionnée.


  • Vous avez vu la dernière vidéo parue sur pornhub ? Demande Nélya.

  • À vrai dire, je ne regarde pas ce genre de choses... avouai-je.

  • Laquelle ? Demande Avana.

Mince si Avana s’y met. Je suis donc la seule femme parmi mes potes à ne pas regarder de films pornos.


  • Une superbe vidéo de massage érotique entre deux femmes. J’ai joui deux fois devant. S’écrie Nélya.


C’est vrai que dans mes moments solitaires, je privilégie mon cerveau pour me projeter de belles images érotiques.


  • Non non, je n’ai pas eu le temps de me connecter cette semaine mais tu sais que je suis une grande fan de massages, répond Avana.

  • Aller, je vous la fais visionner alors. Dit Nélya en branchant le câble HDMI sur la télévision afin que l’on puisse voir la scène en grand.

Avana se lève pour prendre la place du milieu sur le grand canapé de Nélya.


Étonnant que ça puisse paraître me voilà le cul dans ce canapé en cuir devant un grand écran pour visualiser une scène sensuelle. Je ne regarde jamais ce genre de vidéos et encore moins entre deux femmes !


Nous n’avons pas de secret entre nous, c’est très souvent que l’on parle d’hommes et de sexe. Mais là ; il s’agit d’une activité qui m’est purement inconnue.


  • J’aime beaucoup les moments érotiques entre femmes c’est beaucoup plus doux et excitant à regarder ! Déclare la belle Avana.

Le silence règne dans la pièce, seule la musique pleine de sensualité de la vidéo sort des hauts parleurs de la télévision. Les bougies parfumées tamisent le salon. Nélya ferme les rideaux pour être faiblement éclairées par les lueurs des bougies.


La masseuse descend la serviette éponge sur les reins de la jeune femme qui semble entièrement nue en dessous. Ses mains huileuses glissent sur ce magnifique corps partiellement dénudé. La serviette tombe entièrement et la massée écarte subtilement l’intérieur de ses cuisses. Les massages se font précis. Les mains baladeuses voyagent entre sa poitrine profilée et ses fesses.


Je jette un œil à Nélya qui se tortille sur le canapé et change de position toutes les deux minutes. Je crois même que la scène l’émoustille et pour l’avoir vu deux fois , elle doit connaître le moindre passage.


Avana est attentive, ses yeux brillent et ses lèvres se crispent.


La masseuse propose à la jolie demoiselle de se retourner. Je découvre en même temps que les filles son anatomie qui, est je dois dire, semblable à la mienne. Très vite elle se met à descendre sur sa poitrine. Je passe ma langue sur mes lèvres, complètement troublée par ces tétons au garde à vous et aux grimaces qu’elle affiche.


Cela me fait penser qu’il y a bien longtemps que personne ne s’est occupé de mes seins. Ô combien j’aime qu’un homme s’en occupe, les embrasse sensuellement. Et il est évident que cela me manque.


Puis les mains de la masseuse experte viennent effleurer la vulve lisse de l’autre déesse.


S’attardant d'abord sur son clitoris gonflé de désir, elle enfouit rapidement deux doigts en elle. Un bruit de mouille retentit et la jolie fille gémit doucement. Je sens mon cœur s’accélérer, je regarde discrètement mes amies qui toutes les deux ne tiennent plus en place.


Je sens mon sexe déverser petit à petit sa cyprine. Des picotements réveillent mon bas ventre, j’ai envie de faire l’amour. Étrange sensation que de me chauffer petit à petit, devant la scène qui se déroule crescendo sous mes yeux.


Il est évident que je n’ai aucune attirance pour les femmes et pourtant : qu’est-ce qu’elles me font mouiller !


Mon corps devient brûlant, ma peau moite. Ma main passe furtivement sur mes seins ce qui me fait lâcher un soupir.


  • C’est trop excitant ce que tu nous montres ! S’exclame Avana toute rouge en s’adressant à Nélya. J’en peux plus.

  • Je te l’avais dis.... moi non plus je ne tiens plus. J’ai envie de me caresser. Rétorque Nélya en serrant ses cuisses. Betty-Lou qu’est-ce que ça te fait à toi?

  • Beaucoup d’effet, avouai-je. Je commence à être mouillée.

  • On a qu’à se caresser. Propose Avana.

  • Tu es folle ?! Criai-je abasourdie. Pas devant les unes et les autres tout de même !

  • Et pourquoi pas. Renchérît Nélya.

Je bouge ma bouche de droite à gauche complètement prise dans mes réflexions. Et surtout hésitante.


Mes amies retirent leurs vêtements pour se mettre en culotte et soutien-gorge.


Leurs mains effleurent doucement leur peau douce.


Leurs corps sont envoûtants, sexy à l’extrême. De belles courbes généreuses ! Des seins plus volumineux que les miens.


Je ne sais pas pourquoi mais de savoir qu’elles sont en train de démarrer un plaisir solitaire à côté de moi me donne encore plus envie de me satisfaire.


Je me mets à l’aise en retirant tout ce qui m’encombre. Par pudeur, je reste vêtue de ma belle lingerie, qui habituellement, fait tourner la tête des hommes.


Un balconnet empêche mes seins de s’en échapper mais offre un magnifique visuel sur la moitié de ceux-ci. Il est noir avec de la dentelle rose avec un délicieux effet push-up. Je trouve qu’ils ont fière allure avec leur galbe voluptueux.


Mon tanga fait barrière aux regards indiscrets, je l’ai assorti avec mon haut.


Je démarre à l’intérieur de mes bras par de légers effleurements du bout des ongles. Jusqu’à remonter sur mes épaules puis mon cou que je griffe.


Mes amies ont déjà la main sur leur culotte ! Mais hors de question que j’aille aussi vite. Ce n’est pas comme ça que je me masturbe. J’aime prendre mon temps, réveiller mes sens.


Mes doigts découvrent mon ventre, l’examinent méticuleusement par des frôlements quasiment imperceptibles.


Mon corps est parsemé de petits boutons de chaire de poule, de longs frissons courent le long de mon échine dorsale.


Mon corps réclame des caresses ! Il les désire plus coquines ! Moins sages...


Mais pour ça il faudra attendre !


Mes cuisses tremblent au contact de la pulpe de mes doigts, des décharges électriques piquent ma vulve.


Je me tortille de plus en plus.


Ça y’est, les filles ont passé la main sous leur culotte !


Je me demande laquelle des deux aura son orgasme la première ?


Je plonge doucement dans mon décolleté pour le caresser. Je ferme les yeux et me cambre, prête à les cajoler. Je pose mes mains sur chacun de mes seins puis les malaxe par des mouvements circulaires.


Mon dieu que c’est bon ! J’entends l’appel des tétons. Je ne peux pas les ignorer alors doucement je descends mes bretelles pour rendre mon balconnet plus lâche, plus bâillant. Sans les dévoiler !


Avec le pouce et l'index, je les attrape pour les faire rouler. À peine je les ai tripoté qu’ils sont déjà durs et pointus.


Ma respiration s’emballe, je me liquéfie ! Je ne peux m’empêcher de souffler plus fort. Le sang irrigue mes tétons et les sensations sont exquises.


Petit à petit je me chauffe, je guide ma main directement sous mon tanga pour pouvoir offrir de l’attention à mon petit clitoris. Pas besoin d’humecter mon doigt, je produis suffisamment de lubrifiant naturel. Je l’étale sur mon petit bouton et tourne ma main dessus.


Je continue de malaxer mon sein pendant que je frictionne mon abricot juteux. Je sais qu’au point où j’en suis il ne me faudra pas longtemps pour jouir.


Mes amies gémissent à côté de moi dans des petits cris aigus et excitants à entendre.


Je visite mon puits d’amour en immisçant deux doigts dans ma fente avec lesquels j’effectue des vas et viens. Je clapote à l’intérieur. Puis je touche et appuie sur mon point sensible tout en ne perdant pas mon clitoris du pouce !


Des vagues de plaisir me submergent toute entière ! Pour m’engloutir dans des voluptés aux sensations proches de l’ivresse. Mes amies sont là à me regarder me masturber, je suis tellement occupée à la tâche que je ne capte pas leur présence.


Ma respiration est saccadée, ma poitrine se soulève rapidement, mes jambes tremblent. Mon corps est parcouru de multiples soubresauts puis se raidit.


Je grimace sûrement mon désir !


J’ouvre la bouche retenant chacun des sons qui veulent s’en échapper.


Mon orgasme me fait perdre le contrôle, les papillons explosent dans mon bas ventre ! Mon vagin se resserre sur mes doigts. Je ne peux m’empêcher de couiner au moment fatidique.


Je n’avais pas jouis aussi fort depuis un bout de temps, j’avais besoin de calmer mes envies.


Je reviens à moi au bout de plusieurs minutes me rendant compte que mes copines sont venues s’installer chacune à mes côtés et effleurent tendrement l’intérieur de mes bras.


  • Tu es magnifique ma puce... chuchote Nélya. C’était un spectacle particulièrement sensuel de te regarder te faire du bien.

  • Moi aussi j’ai adoré voir ça... me confie Avana en déposant un baiser sur mon front.

Les filles me sourient les yeux brillants. Nélya se rhabille puis ouvre la fenêtre du salon car nos cyprines ont embaumées la pièce.


J’ai vécu une expérience incroyable, jamais je n’avais fais ça mais j’avoue que c’était sympa. Nous l’avons fait dans le respect sans arrières pensées envers les autres.


Nous avons terminé la soirée en mangeant chez Nélya. Nélya possède des talents de cuisinière hors pairs !


Elle nous a concocté un rougail saucisses à s’en péter le bide. Normal, elle est d’origine réunionnaise.


Dégustation de la glace princesse des îles : coco, vanille, fruit de la passion de quoi ravir les gourmands.


Il est temps de rentrer. Nous faisons la bise à Nélya et je raccompagne Avana chez elle.


J’ai du mal à m’endormir. Je ressens un sentiment étrange par rapport à cette expérience. J'en viens à me poser pleins de questions du genre :


- Est-ce que c’est bien d’avoir fait ça entre amies ?

- Est-ce que notre amitié ne va pas en prendre un coup ?

- Et si c’était mal ?


Je me mets également à culpabiliser d’avoir aimé cela.


Bon ! Je dois arrêter de me poser des questions débiles et de me tourmenter !


Ça m’a plu et je pense qu’il n’y a rien de grave à cela. C’est une découverte comme une autre.


Je vais vous souhaiter une bonne nuit, je ne sais pas vous ? Mais moi je suis éreintée.

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