Chapitre 40

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❤️BETTY-LOU ❤️

Je vis pleinement ma relation depuis que Mélody s'investit à 300% dans notre couple. Elle a enfin décidé d'assumer son amour pour moi et a rendu la liberté à son meilleur ami qui finalement n'a pas mal pris le fait qu'elle puisse être plus épanouie avec moi qu'avec lui. Tous les deux se reparlent comme de bons amis ce qui est plutôt rassurant, j'aurai trouvé ça dommage qu'ils bousillent leur amitié pour une histoire de coucherie. De plus que Matt, de son côté a retrouvé Lélia et tous les deux se sont remis ensemble en croisant les doigts pour qu'il n'y ait plus de rupture à présent et je pense que Lélia a compris la leçon.

Pour ce qui est du boulot, nous avons un nouveau lieutenant : Romaric afin de remplacer Matt pour des tâches et des interventions trop physiques. Car celui-ci s'est retrouvé victime avec son frère d'une agression par l'ex de son frère. Ce qui lui a coûté quelques jours d'arrêt et une incapacité de remplir pleinement sa fonction.

Assez parlé du boulot, surtout qu'avec le lieutenant Tessier, ce n'est pas la joie. Je me dandine devant mon miroir en calant des fringues sur mon buste pour choisir la tenue que je mettrai pour rencontrer mes beaux parents.

  • La robe fleurie ! Elle te va très bien ! Tu fais sérieuse et sensuelle à la fois ! S'exclame Mélody en effleurant la robe qui se trouve dans ma main droite. Poulalala j'appréhende vraiment cette rencontre !

  • C'est toi qui stresse ? Je rêve ! Qu'est-ce que je devrai dire moi ? Je ne les connais même pas tes parents ! Rétorquai-je avec un large sourire.

  • Ce n'est pas ça Betty... commence t-elle en baissant les yeux et en calant ses mains sur ses jambes posées sur le lit. Je ne t'ai pas tout dis ... Mets tes chaussures en toile basses ! Et un chignon décoiffé avec maquillage léger ça conviendra bien !

Je fronce mes sourcils blonds en avant tout en me tordant la bouche me demandant ce qu'elle a omit de me dire. J'enfile ma robe par dessus mon soutien-gorge blanc et ma culotte assortie puis passe à mes pieds mes petites chaussures. J'attache autour de mes chevilles, une chaîne avec des petites étoiles. Hâtivement je compose ma coiffure et me maquille tout en attendant une réponse de sa part.

  • Je t'écoute ! Brisai-je le silence d'une petite voix sèche ne sachant pas à quoi m'attendre.

  • Hé bien, mes parents ne sont pas tellement pour une relation entre... deux femmes avoue t-elle toujours les yeux baissés. Surtout ma mère qui est très déçue de moi à ce sujet. Elle me voyait plutôt avec Matt par exemple ! Je ne te dis pas la gueule qu'elle a tiré lorsque je leur ai parlé de toi, mon père n'a rien dit mais je sais que ça le dérange fortement ! Pourtant je ne fais rien de mal ! J'ai tout de même le droit d'être amoureuse de toi ! Je me suis engueulée plusieurs fois avec ma mère à ce sujet ! Elle ne comprend pas et a honte d'avoir fait une fille comme ça ! Comme si ... J'étais une énergumène ! (Ses yeux s'emplissent de larmes, j'avale le noeud qui m'étrangle).

  • Oh... Lâchai-je. Tu aurais dû me le dire avant ma chérie d'amour ! (Je lui caresse la main) Cela ne me rassure pas trop de les rencontrer du coup ! Tu crois que je suis assez bien ?

  • Evidemment mais pas sûre à leurs yeux ! Après tout, c'est avec moi que tu vas passer ton temps donc cela nous est égal ! Rétorque Mélody. C'est à moi que tu dois plaire, ne te soucies pas de leur jugement ! Tu es prête ? On va devoir y aller ! Ma maman n'aime pas qu'on la fasse attendre ! Et puis on a plus d'une heure de route pour aller au lac de Gérardmer !

Nous montons dans la voiture, Mélody prend le volant alors que je réfléchis durant tout le trajet. Je me rends compte que je ne sais rien d'eux, pas même leurs prénoms ni même leurs visages !

  • Oh aller ! Déclare t-elle en me prenant la main dans la sienne.

Je lui adresse un demi-sourire avant de river mes yeux sur le paysage.

Nous nous garons sur un des parkings et je prends la main de Mélody lorsqu'elle sort de la voiture.

  • Evite s'il te plait ! Dit-elle en rougissant et en retirant sa main de la mienne. Je ne préfère pas que l'on ait des gestes tendres devant eux ! Ils risqueraient de faire une attaque !

J'enfouis les mains dans les poches de ma robe ne sachant plus où me mettre un peu véxée de son refus. J'aide Mélody à sortir les affaires prévues pour le goûter de la voiture puis charge mes épaules du nécéssaire à emmener au bord du lac.

  • Oui Allô ?! S'écrie Mélody bien fort au téléphone comme si son émétteur était sourd. Oui Papa on arrive ! Vous êtes où ? A côté du stand de glaces ? D'accord on est là dans cinq bonnes minutes ! On a eut du mal à trouver une place ! Oui à tout de suite !

Nous marchons côte à côte en instaurant une distance d'un mètre entre nous, c'est vraiment trop bizarre. Elle qui a toujours l'habitude d'être collante avec moi et de me tenir la main, là c'est un véritable iceberg et je la sens vraiment tendue.

  • Du coup, comment je dois réagir avec tes parents ? Je dois leur faire la bise ou leur serrer la main ? Demandai-je.

  • Je ne sais pas trop ! Vaut mieux la jouer polie ! Serres leur la main et tu les vouvoies ! Répond Mélody en accélérant le pas en voyant ses parents, que je suis obligée de courrir derrière elle.

  • Attends ! M'époummonai-je en accélérant ma course.

Mélody enlace sa maman car même si elles ne partagent pas le même avis, elles ont l'air très proches et fait une grosse bise à son père en le regardant de manière admirative. Je vois un grand respect entre eux.

  • Maman, Papa, je vous présente Betty-Lou ! S'exprime t-elle avec enthousiasme mais la voix tremblante. Vous savez Betty dont je vous ai parlé...

  • Bonjour jeune fille enchanté ! Rétorque son père en posant sa main sur mon épaule pour me faire la bise. Vincent !

Je lui souris de manière chaleureuse. Le père de Mélody est âgé de la cinquantaine passée, un mètre soixante ayant une bonne bedaine et n'ayant pas spécialement un visage harmonieux. Des cheveux châtains clairs un peu dégarnis sur le dessus et pas souriant. Je le trouve habillé un peu vieillot ce qui donne l'impression qu'il est plus âgé qu'il l'est réellement.

Sa mère reste en retrait et me lance un regard dédaigneux comme si je la répugnais. Il va falloir qu'elle se rende à l'évidence que Mélody aime les femmes et que tant qu'elle est heureuse c'est bien le principal.


Je fais l'effort de m'avancer vers elle en lui tendant la main, elle finit par me faire péter une bise avec un air pincé.

  • Cindy ! Rétorque t-elle d'un air sec. Maintenant que les présentations sont faites, allons au bord de l'eau profiter de ce brin de soleil !


Mélody et moi échangeons un regard avant de les suivre un peu en retrait.


Cindy semble être proche de la soixantaine, ses cheveux blonds sont coupés au carré (stricte) avec une frange rideau cachant son front. Sa peau est hâlée et son teint est lourdement maquillé ce qui met ses yeux bleus en valeur. Ses grosses lèvres pulpeuses sont amplifiées par un rouge à lèvres rosé. Elle mesure un mètre cinquante-cinq environ et affiche une silhouette mince et une bonne poitrine semblable à deux melons bien ronds.


Je me demande comment Mélody peut-être faite ainsi ? Elle ne leur ressemble absolument pas. Plus grande qu'eux, brune, les yeux sombres, peu de poitrine. Et puis elle est vraiment très belle ! Je ne dirai pas ça de ses parents...


Surtout qu'ils n'ont pas l'air très ouverts d'esprit.

Nous nous installons sur le sable fin à quelques mètres de l'eau, Mélody étale sa serviette éponge au sol sur laquelle nous nous asseyons toutes les deux en prenant soin de ne pas se montrer trop proches.


Le premier quart d'heure se passe à gober les mouches, je n'ai jamais vécu une situation aussi embarrassante dont les blancs ne sont pas comblés. Je me triture les mains tout en regardant le paysage reposant et magnifique de Gérardmer.

  • Vous avez toujours vécu sur Nancy ? Demandai-je pour m'intéresser à eux. Ou bien êtes vous de Gérardmer ?

  • Oui, nous sommes toujours restés sur Nancy, on ne s'en lasse pas ! Me répond Vincent d'un air jovial qui me détend systématiquement. Mais depuis toujours, nous avons gardé l'habitude de passer une journée par mois à Gérardmer au bord du lac ! C'était notre moment en famille avec Mélody ! On l'ammène ici depuis qu'elle est bébé ! Et toi Betty-Lou ?

  • Vous avez bien raison Nancy est une très belle ville ! Et il y a de quoi faire ! Et le cadre du lac est juste magnifique ! M'exclamai-je. C'est la première fois que je viens ici pour tout vous dire ! Non, je n'ai pas toujours habité Nancy, je suis ici depuis Septembre ! Je suis de la côte sud de la Bretagne ! Je viens du Morbihan, Vannes pour être précise !

  • Et tu as toujours aimé les femmes aussi ? Rétorque sa mère en abaissant ses lunettes de soleil sur son nez.


Je me sens rougir, ma gorge devient toute sèche et mon corps réagit par des sueurs chaudes.

  • Non, j'ai toujours aimé les hommes, Madame. Mais avec Mélody c'est différent, ça nous est tombées dessus comme ça sans prévenir ! Avouai-je gênée de cette discussion. Vous savez, il n'y a rien d'anormal, nous avons juste écouté notre cœur.

  • Oui enfin ! Ce n'est quand même pas la normalité des choses ! La nature n'est pas faite ainsi ! La femme a été créée pour être avec un homme ! Deux êtres normalement constitués ne sont pas attirés par le même sexe que lui même ! Dit-elle complètement effarée, limite choquée.

  • Je suis désolée de ne pas être la belle-fille que vous désirez marmonnai-je. Je sais pertinemment que vous auriez préféré un homme aux côtés de votre fille. Mais elle est heureuse comme ça et vous ne devriez voir que ça.

  • Que cela puisse me poser problème est mon droit me semble t-il ! Tu aurais mieux fais de rester avec le lieutenant Bonnier ma fille ! Ça c'est un vrai homme ! Et vous alliez si bien ensemble ! Déclare Cindy en lançant un regard noir à sa fille.

  • Maman, je sais combien tu apprécies Matt depuis que je le connais et c'est un homme formidable! Mais son cœur est pris ! Et puis il ne me plaît plus tellement à présent... La personne qui me comble c'est Betty, pas Matt ! Répond Mélody en ne se démontant pas.

  • C'est bien dommage ! Quel gâchis ! Une si jolie femme avec une autre femme... ! Ce ne sont pas des choses que j’accepte tu le sais très bien et nous ne t'avons pas élevée comme ça Mélody !


Mélody resserre son poing sur ses cuisses, les marques de ses ongles se forment sur la peau de celles-ci. J'aimerai pouvoir lui prendre la main ou lui prodiguer une caresse sur la cuisse mais je dois me contenir pour ne mettre personne mal à l'aise.

  • Je ne vois pas ce qui est gâché maman ! Je l'aime elle et personne d'autre !!! Tonne Mélody en se levant et en s'avançant jusqu'au bord de l'eau. Que ça te plaise ou non ! Cela ne fait pas de vous de mauvais parents ! Et à notre époque ce n'est pas mal vu par la société vous n'avez pas à avoir honte !


Je la rejoins, nos pieds nus dans l'eau, celle-ci ondule jusqu'à nos chevilles. Mélody a les larmes aux yeux, ses bras sont croisés contre sa poitrine ce qui rapproche ses deux seins l'un de l'autre rendant une impression de plus gros décolleté sous son débardeur vert foncé.

  • Mél, ça va ? Chuchotai-je. Cela ne nous empêche pas de vivre notre amour mais comprends que cela puisse faire bizarre à tes parents de savoir que leur chérie aime les filles ! Cela bouscule un peu leur idéal !

  • Mais merde Betty-Lou ce n'est pas un crime d'être lesbienne en l'an 2000 ! Grogne la jeune femme à mon intention. Cela ne change rien à la jeune fille que je suis ! Je suis toujours leur Mélody ! Putain depuis qu'on est ensemble c'est comme s'ils ne me comprenaient plus ! Comme si l'on devenait des étrangers !


  • Bon les filles ! Que dîtes-vous d'une petite baignade ! S'exclame Vincent pour détendre l'atmosphère.

  • Non merci mon amour ! S'exclame Cindy. Pour l'instant je me fais dorer la pilule ! Je verrai après ! Je me trouve trop pâle encore !


Nous levons les yeux au ciel à cette réflexion, elle est toute orange, clairement elle se moque de nous. Cindy retire ses habits et s'étale sur son draps de bains.


Vincent se jette à l'eau tout en attendant qu'on le rejoigne. Mélody se déshabille aussitôt et courre vers son père en l'éclaboussant au moment où elle plonge pour se retrouver à ses côtés. Je ne peux pas m'empêcher de la mater quelques instants pendant que je bataille à retirer ma lingerie sous ma robe pour enfiler mon maillot de bains sans me montrer nue devant la foule.


J'aime tellement ses cuisses féminines et sveltes par les nombreux squats qu'elle leur inflige. Ce sont des jolies courbes qui font chavirer mon cœur. Son maillot de bains laisse apercevoir le pli situé entre les cuisses et les fesses. Cette femme est juste trop sexy naturellement ! Et ce ventre plat qui se contracte lorsque je lui donne du plaisir ! Rien que d'imaginer ça, j'ai l'impression de fondre ! Mélody se penche pour éclabousser Vincent ce qui me donne l'occasion de contempler ses petits seins à travers son soutien-gorge de bikini qui baille lorsqu'elle se penche trop en avant. Je crois même apercevoir un bout de son téton qui pointe au contact de l'eau froide et de l'air frais de Gérardmer.


Mélody pousse des petits cris lorsque son père la soulève pour l'éjecter plus loin sous l'eau. Je les rejoins avec hâte.

  • Tu pourrais dire à maman qu'elle arrête d'être aussi mauvaise avec nous ! Le supplie Mélody. Toi, au moins tu es gentil tu ne dis rien ! Mais moi ça me fait trop de la peine, je ne l'ai pas fais exprès de tomber amoureuse de Betty et je ne l'ai pas fais pour vous faire chier !

  • Je sais que tu ne le fais pas sciemment ma chérie ! Déclare son père. Je ne peux pas enlever la sympathie de Betty non plus ! Mais effectivement comme je te l'ai toujours dis, ça me fait trop bizarre et me dérange un peu que vous soyez ensemble ! Vous avez une façon de vous regarder très spéciale ! Je vais finir par m'y habituer je te le promets ! Mais pour maman tu ne peux pas l'obliger à accepter votre amour !

  • Je sais mais au moins qu'elle ne dise rien ! C'est tellement dur pour moi cette situation ! Car vous êtes distants depuis alors que moi je vous aime toujours autant et je ne veux pas perdre notre complicité ! S'inquiète Mélody. Merci papa, de faire un effort !

Vincent prend ma chérie par le cou pour l'étreindre et lui embrasser le front.

  • Mais moi aussi je t'aime fort ne l'oublies pas ! Rétorque t-il. Je parlerai à ta mère !

Après avoir chahuté dans l'eau, nous regagnons la rive pour nous faire bronzer.

  • Betty, alors comme ça, tu es pompier professionnelle dans la même caserne que Mélody ? Demande sa mère en relevant ses lunettes de soleil sur la tête.

  • Oui tout à fait, c'est une véritable vocation pour moi, une passion que j'exerce depuis un peu plus de six ans et juste avant j'ai été infirmière dans un hôpital ! Je continue de profiter de mes connaissances et de ce métier en étant spécialisée en tant qu'infirmière au sein de la caserne ! Je ne suis pas une personne mauvaise, Cindy.

  • Je n'ai pas dis le contraire ne te connaissant pas ! Je ne reproche pas la personne que tu es juste il y a des choses que je ne tolère pas et qui sont contre nature ! Rétorque t-elle.

J'acquiesce d'un signe de tête n'ajoutant rien d'autre. Je comprends qu'elle puisse être réticente mais c'est blessant surtout pour Mélody qui se sent un peu rejetée et mal vue de sa famille.

  • Bon, est-ce que vous êtes tentées par un petit tour du lac en pédalo ? Demande Vincent. (sa femme fait la moue, il la reprend direct) Chérie, nous en parlons ce soir d'accord ? J'aimerai que l'on fasse en sorte que tout se passe bien pour Mélody, et pour Betty bien sûre !

Après acceptation, nous nous dirigeons vers le local des pédalos. Nous montons à l'arrière alors que ses parents s'asseoient devant. La main de ma brunette finit par se poser sur ma cuisse et ses yeux me dévorent attentivement. Sa lèvres esquisse un mouvement latéral entre ses dents, cela m'arrache un tendre sourire. Je profite de ce moment de bien-être pour me détendre et prendre quelques photos avec mon smartphone. Le clapotis de l'eau nous berce avec une grande tendresse.

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