Titre : Sous la surface des jours

2 minutes de lecture

Présentation :

Parfois, les plus grandes batailles ne sont pas des cris, mais des gestes. Voici un récit sur l’habitude de se taire, et le courage silencieux d’exister, d’aimer… tout simplement. Merci de lire avec le cœur.

Texte :

Chaque matin, avant même que l’aube n’effleure les rideaux, il répétait ses gestes comme une prière silencieuse.

Lisser la chemise. Ajuster la montre. Esquisser un sourire dans le miroir ébréché de la salle de bain.

La vertu qu’on lui avait enseignée, enfant, était celle du silence. Ne pas déranger. Ne pas dériver.

Être un individu convenable, aux contours lisses, aux réponses polies.

Et pourtant, au creux de lui, il y avait une autre musique.

Une vérité douce, secrète, palpitant comme un oiseau sous sa cage thoracique.

Certaines matinées, la flemme de mentir s’accrochait à ses gestes. Il rêvait de rester là, enroulé dans ses draps, loin des regards, loin du besoin de correspondre.

Mais il se levait. Parce qu’il avait appris que survivre, parfois, c’était revêtir l’armure des habitudes.

Au café du coin, il le retrouvait.

Toujours au même endroit, à la même heure.

Un sourire échangé par-dessus la vapeur des tasses.

Des regards plus tendres que mille serments.

Personne ne savait.

Personne ne voyait.

Juste deux hommes qui buvaient leur café, comme des ombres anonymes dans la rumeur du matin.

Un jour, pourtant, il s’attarda.

Le miroir du café renvoya leur reflet, côte à côte, naturellement.

Et il sut.

Le problème n’était pas ce qu’il était.

Le problème, c’était d’avoir cru si longtemps qu’il devait se cacher.

Alors, il laissa sa main frôler la sienne.

Un geste presque imperceptible, mais immense.

Une déclaration sans bruit, plus forte que toutes les phrases du monde.

Et dans cet éclat d’instant, il brisa toutes les habitudes qui l’étouffaient.

Pour aimer.

Pour vivre.

Enfin.

Note de l’auteur :

À travers cette histoire, je rends hommage à celles et ceux qui, chaque jour, brisent des habitudes pour être simplement eux-mêmes.

Il n’y a pas de honte à aimer. Il n’y a que de la beauté dans la vérité silencieuse de nos gestes les plus simples.

Merci de lire avec le cœur.

— La Voix Qui Écrit

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