Les traits du visage sculpté dans le plus beau chêne de la clairière de Bézanbé, proposé au concours qui devait m'assurer prostérité et reconnaissance artistique s'estompent jour après jour. Il ne restera plus de mon oeuvre qu'un tas de bois pourri mêlé au socle . La sculptrice de l'année, proclamait l'affiche du concours. Pour sauver encore ce qui peut l'être, au moins jusqu'au jour de la présentation au jury et sa présidente, l'Elfe Ronce, il faut que j'implore la pluie de cesser, au moins un jour, juste un jour. Il faudra bien qu'elle le voit ce visage tant aimé, et tant partagé. Je ne voulais pas. Elle n'avait le droit de le toucher, elle, une Elfe, et lui, un humain, mon humain, mon homme. Non, elle n'avait aucun droit. Et pourtant, maintenant, je tente de préserver le souvenir de ces