Une journée à la mer

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Nous sommes sur la plage. La mer, d'un bleu scintillant, s'étend devant nous à perte de vue. L'air m'apporte son odeur d'eau salée si spécifique que je respire à pleins poumons. Une brise légère joue avec nos cheveux et caresse nos visages. À chaque petite vague, l'eau monte jusqu'à nos chevilles pour chatouiller nos pieds nus. C'est une sensation agréable que je viens de découvrir en même temps qu'eux.

Mes yeux bleus se posent sur mon ami Armin. Ses yeux brillent d'émerveillement et d'excitation : il viens enfin de réaliser le rêve qu'il caressait depuis sa plus tendre enfance ! Eren, devant nous, contemple l'horizon mais avec un regard empli de déception ! Lui qui s'attendait à trouver la liberté de l'autre côté, viens de réaliser qu'elle ne s'y trouve hélas pas . . .

Je me retourne en entendant des rires derrière moi : Sasha et Conny éclaboussent Jean avec de joyeux éclats de rires. Leur gaieté me touche et dessine un sourire sur mon visage.

- Oh ! Qu'est-ce que c'est ?

Je me tourne vers l'origine de la voix. C'est le major Hansi qui fouille dans l'eau avec sa main. Elle lâche soudain un petit cri de surprise et de douleur et retire précipitament sa main de l'eau. Un crabe y est accroché à l'aide de sa grosse pince. Je me précipite vers mon supérieur pour l'aider. J'attrappe la petite créature par l'arrière, de façon à ce qu'elle ne puisse pas me pincer, et tire d'un coup sec pour dégager Hansi, lui arrachant par la même occasion un petit cri de douleur :

- Aïe ! Qu'est-ce que c'est que cette chose ? ! Elle vient de me faire super mal !

- Je t'avais prévenue, Quat'z yeux, rétorque une voix grave et masculine derrière elle, si tu m'avais écouté, ça ne te serai jamais arrivé.

Celui qui vient de prendre la parole n'est autre que le caporal Livaï. Il se tient derrière nous, en retrait, sur le sable de la plage. Je les rassure :

- Ne vous en faites pas, ce n'est rien. C'est juste un crabe. Il vous a pincée avec sa grosse pince et, bien que ce soit un peu douloureux, c'est totalement inoffensif !

- Tu vois, Livaï ? Il n'y a rien de dangereux ! Tu peux même nous rejoindre d'ailleurs !

- Non, merci. Je n'ai aucune envie de me faire pincer par une autre créature immonde comme celle-là.

- Tant pis pour toi, lui rétorque Hansi, tu ne sais pas ce que tu rates !

Elle me prend le crabe des mains pour l'observer de plus près. Pendant ce temps, mes yeux sont restent fixés sur Livaï. Il se tient toujours debout sur la plage, le vent jouant avec les mèches de ses cheveux noirs. Je ne peux détourner mes yeux de lui car une idée est venue harceler mon esprit.

Je la rejette dans un premier temps, trouvant cette idée trop puérile. Seulement, au fur et à mesure, cette idée devient un véritable désir ! Je tente de l'oublier en me concentrant sur les explications que je donne à Armin et Hansi sur toutes leurs questions concernant la faune et la flore marine mais, à chaque fois que mes yeux tombent sur mon caporal, ce désir refait surface, toujours plus puissant ! À chaque fois, je me dis à moi même :

" Voyons, Éléonore, tu es une femme à présent ! Tu dois savoir te contenir !"

Soudain, son regard, d'un bleu profond, croise le mien et alors, je ne peux pas résister plus longtemps ! Je me dirige vers lui d'un pas naturel et assuré, légèrement pressé. Il me voit arriver, mais ne bronche pas. Qui serait alerté par une jolie jeune femme souriante ?

Une fois arrivée à sa hauteur, je l'attrappe par sa cravate blanche et approche mon visage du sien en lui demandant, toujours souriante :

- Vous me pardonnerez, n'est-ce pas ?

Il me regarde avec un regard étonné et quelque peu confus mais n'a pas le temps de répondre quoi que ce soit : Je le jette de toutes mes forces dans l'eau de la mer !

Il réussit à retomber sur ses pieds, mais n'en est pas moins trempé. Il lève vers moi un regard d'incompréhension un peu agaçé et me demande :

- Est-ce que je peux savoir ce qui t'as pris ?

- Désolée, c'était juste . . . irrésistible ! m'exclamai-je avant d'éclater de rire.

À présent, tous me regardent avec étonnement, surtout mes camarades de promotion ! Personne n'avait jamais osé traité le caporal Livaï avec autant de familiarité, pas même le major Hansi, son amie la plus proche !

Alors que je ris aux éclats, soudainement, je sens une main puissante m'attrapper par le col et me jeter dans l'eau ! Je me releve précipitament, surprise et trempée, pour voir Livaï debout face à moi. Il me déclare simplement :

- Maintenant je peux te pardonner puisque nous sommes quittes.

Et pendant une fraction de seconde, je le voit me sourire.

Je me releve en m'exclamant :

- Quittes ? ! Vraiment ? ! C'est ce qu'on va voir !

Je le poursuit dans l'eau et sur la plage en riant gaiement. Seulement, et c'est évident, il est beaucoup trop rapide pour moi ! Alors je me tourne vers les autres en leur lançant :

- Qu'est-ce que vous attendez ? ! Vous ne venez pas m'aider ? !

Ils hésitent quelques secondes, se regardant l'un l'autre. Hansi est la première à réagir, entrainant tous les autres derrière elle en criant :

- Escouade Livaï, tous avec moi !

Nous avons beau lui courir après pendant plusieurs minutes et lui tendre des petites emuscades, aucun de nous ne parvient à l'avoir, pas même Mikasa ! Cependant, je ne regrette rien ! Nous nous sommes bien amusés, tous ensemble, et cette journée restera parmi les plus beaux souvenirs de nos vies !

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