L'exil au pas du quotidien

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Lundi :

J'esquisse ton profil sur la toile blanche de mes pensées.

Ma douce aimée
Tu m'étreins dans cet élan de tendresse
Qui célèbre les chaudes nuances des jours sincères .

Mardi :


À l'ombre d'un if
Arbre souverain de ces parcs à la Française
De nouveau, Je sombre dans cet exil au pas du quotidien.


Face à moi,
Sur cette plate-bande semée d’idéologies de petits tyrans
Fleurira, le jour venu
Les discours de haine
Défilera alors , magistral et adulé le cortège des uniformes bigarrés
De l’innocence martyrisée
Des exécutions sommaires
Des bombes incendiaires

Mercredi :

Le regard figé
Une statue de marbre antique me dévisage.
Elle réaffirme, sur le chemin de mes errances
L'amertume des intervalles de transit


Viennent ces jours où l'on respire entre parenthèses
Où l'on pèse ses mots
Et l'on prie, la nuit venue, pour une obole d’affection .
Mon regard est attiré vers le sol
Soumission des mondes sans horizon.


Jeudi :
En exégète fanatique

J'immole mes rêves dans le brasier des lâchetés ordinaires
Pendant ce temps les prophètes des temps modernes

Énumèrent en lentes litanies leur conception de la vérité

Perpétuant le cycle des missions révélées

Et qu'enfin les esprits timorés nagent dans leur océan de béatitude.

Elle?

Elle se convertit dans un chuchotement forcé.

Vendredi :
Elle érotise sa silhouette
Place le verbe sensuel dans l'harmonie de ses gestes
Elle m'invite.


Du bout des lèvres, j'effleure ses seins .
Sa tiède texture me noie dans l'ivresse du frisson
Le cristal facette illumine de mille feux le chemin des interdits.
Elle m'intronise prince des mâles.


Samedi :
Rassasié du fruit savoureux
Je m'assoupis heureux .

Dimanche :
La fleur du bonheur resplendi au soleil de sa présence.
Mon regard se porte vers les miens.

Désabusé,
Le maître de l’Absolu nous observe assis sur le promontoire du bout du monde
Je l'imagine terrassé par tant de déraison
Face à cette assistance de marionnettes frénétiques
De grignoteurs de chips
De juillettistes en maillots de bain


Passivement, l’humanité reste là à attendre
Que l'amour la vise au cœur
Que l'empathie domine le monde
Qu'un chantre Polichinelle autoproclamé
Nous inscrive dans la liste des élus pour l'au-delà.


Elle, la demoiselle née des sourires et des songes
Lassée d'attendre
Me quitte sans une once de compassion.

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