Jour 17, date inconnue

Une minute de lecture

  Elise va de plus en plus mal… Sa respiration est de plus en plus faible. Comme elle est pâle… Je veille sur elle jour et nuit, Anton ne cesse de me rappeler de prendre soin de moi. Je prie Dieu afin qu’elle puisse vivre. Pauvre petite…

  Quand elle est éveillée, je lui parle. Beaucoup. Je lui raconte mon enfance à Düsseldorf, mes promenades en bicyclette le long du Rhin, mais aussi la vie à Berlin, les pubs où l’on sert les meilleures bières. Et je lui parle de mon village… Ma femme et ma fille m’y attende… Je ne les reverrai jamais. Je lui parle comme ça des heures durant, ses yeux bruns me regardant avec tristesse.

  Nous avons dû mettre le corps de Walter, ce perfide, avec le corps de notre défunt Konrad… Sa dépouille me répugnait jusqu’au plus profond de moi-même. Lorsque nous avons ouvert la pièce, l’odeur était si forte que je ne pus retenir un haut-le-cœur et répandit le faible contenu de mon estomac sur le sol… Le corps avait gonflé, la peau avait noircie et s’était asséchée. Le spectacle était particulièrement traumatisant. Mais l’odeur était bien pire.

  Nous étions sept. Que reste-t-il de nous ? Cinq squelettes errants. Cinq monstres dérangés. Sans âme. Sans volonté. Et Elise qui se meurt à petit feu…

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