Autant y'aller pour de bon !

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14/11/25

« Fume fume fume, avant qu'la vie te fume... » Fonky Family, 1998.

Je commence à comprendre enfin ce qu'ils voulaient dire, ces enfumeurs.

Car oui, ils nous enfument. Des gens comme beaucoup, qui tentent de vous expliquer ce que c'est que la vie, et que tout est perdu d'avance dès lors que vous n'avez pas coché toutes les cases, ce dès le départ.

Moi, j'ai essayé de m'accrocher. Mais je suis devenue une "mauvaise personne", disons une mauvaise personne pour moi-même, une fuite en avant pour connaître un autre destin.

J'ai donc été rattrapée par les coups durs, la pauvreté, la folie, les petits délits, les erreurs de jeunesse parce qu'erreurs de jugements, les addictions ; je m'en suis sortie, mais on vous le dira, ce n'est jamais assez.

Mon enfance m'a laissée beaucoup trop de traces, et je traîne encore mes bagages aujourd'hui.

Ma marque de fabrique : les romans et histoires atypiques, ne me demandez pas pourquoi.

Je n'appartiens à rien ni personne, ni dieu ni maître, sans foi ni loi, il faut être sans pitié, aide-toi toi-même, le ciel t'aidera, il faut rouler sa bosse, il faut mûrir dans ta tête, elle n'y arrivera jamais ; oui je sais, j'étais prédestinée à n'être rien, non ça encore j'aurais bien voulu, me fondre dans la masse.

Ne pas me faire remarquer, ne pas exister, mais il en a fallu autrement : c'est bien la raison pour laquelle j'ai besoin d'écrire, là tout de suite, à minuit alors que trois heures se sont écoulées par mon absence de jugeote. Les habitudes, fucking hell, Prisca, tu vas encore te réveiller demain la tête en vrac.

Seulement aller au bout de ma démarche me semble si important, que je ne peux plus faire marche arrière, juste au cas où je disparaisse pour X raisons.

Je suis passée à côté de la mort plusieurs fois, j'ai évité pas mal de pièges, d'embûches, dont les drogues dures, dont mon ignorance pour un poste d'hôtesse de luxe vue dans les petites annonces qui s'avérait en fait devenir prostitute, bref j'en ai vu, des couleuvres que j'ai refusé d'avaler.

Mais ce que je ne savais pas, c'était que toute ma vie je suis passée à côté de l'essentiel, du pourquoi.

« Toi, harcelée ? — De la sorcellerie, n'importe quoi ! — Je vais te montrer le dessin animé de Lobotoman. — Tu sais qui c'est, Rael ? — Suicide-toi ! — Elle va se retrouver à la rue — Elle comprendra jamais, hahaha ! — C'est elle, la p:u:t:e ? — Elle va savoir ce que c'est, le respect ! — Ton chat tu le mérites même pas !

Depuis combien d'années je vis ça, je ne sais même plus, et ça ne fait qu'empirer. Comme je vous l'ai dit, même si je suis devenue par la force des choses trop franche, trop droite par moments, trop directe, trop à cheval sur mes convictions, mes valeurs, ça ne fait pas de moi une mauvaise personne. J'ai vu des victimes qui se sont retrouvées à ma place, face à tous ces déséquilibrés - hommes et femmes -, mais c'était encore plus dégradant pour moi de ne pouvoir rien faire pour elles.

Et les flics dans tout ça ? Ils sont dans le coup, comme tout le monde. Et la justice ? Quelle justice ? Celle pour les bourreaux ou les victimes ?

J'ai lâché l'affaire. Je me suis remise en question. J'ai travaillé sur moi et mes blessures, tenté d'en apprendre plus sur la psychologie et le développement personnel (je dirais plutôt qu'il est impersonnel). J'ai pété les plombs. Je suis retombée dans mes vieux travers, mes vieux schémas, pour répéter tout le processus, au final. Je me suis séparée de tout et de tous pour ne garder que l'essentiel : moi et mon chat. Mes activités de loisirs, mon job en ligne.

Puis, récemment j'ai déménagé, oui, parce que c'est mon droit légitime de ne plus vouloir subir des attaques, gratuites ou non, d'ailleurs. Du harcèlement à outrance et à répétition, physique ou 2.0., que ce soit dans la rue ou les commerces, des voisins qui écoutent aux murs (ils commentent tout à distance ces bâtards !), en fait partout.

Longtemps j'ai cru aux sornettes d'un de mes exs toxicos qui m'a hurlée dessus, la rage au ventre : "tu pourras aller où tu veux, on te retrouvera pour te faire la misère !" Ce même mec qui a manipulé une relation de dix ans, avec celui qui est passé après, pour me détruire encore plus, tout en douceur.

Sans compter les connards qui m'ont hypnotisée pour me donner des leçons. Encore des enfumeurs, l'enfumage c'est pour les saumons, je suis assez rose maintenant, selon toi ? Assez cuite ?

J'écris maintenant, envers et contre tout. Quand je ne suis pas occupée à fuir. J'oublie tout. Et là, c'est calme.

Parce qu'hier, alors que je devais retourner en enfer pour mon état des lieux, j'entends une énième phrase entre deux jeunes qui me regardent, moi assise sur mon bike, comme si ce n'était pas assez d'avoir encore à tout reconstruire :

« C'est mieux là où elle habite ?... »

Je fais quoi avec ça, moi, maintenant ?

Quinze bornes plus loin, c'est pas assez ? Je dois vraiment croire qu'ils me surveillent, comme une chasse à l'homme ? J'ai pourtant changé mon nom de famille, Lhomme pour une femme c'était pas simple. En prime, une surveillance jour et nuit ? Et les voitures aux vitres teintées, c'est pour moi ? Mais c'est qui ? La mafia pour moi toute seule, sérieux, arrêtez.

Je vous l'avais dit que je frôlais chaque jour la folie.

Et je vais le dire, heureusement que j'ai mon vélo sinon ce serait mes nerfs qui lâchent, mais c'est cool ça m'est déjà arrivée et je peux vous dire que ça soulage. On en ressort vivant.

Enfin.

Soit c'était réellement ma génitrice et ses complices (soit dit en passant la base de mon harcèlement de toute ma pourriture de vie, qui joue tellement bien son rôle que personne ne s'en doute, le contraire même) - soit ce sont des gens qui sont mandatés pour me suivre, mais on est vraiment chez les fous, là, hé oh !!!

Donc je n'ai pas eu de vision : c'était bien elle, dans le bureau de ma proprio située en bas de mon immeuble ? Encore ? MAIS ILS ONT QUE ça A FOUTRE !!!!!

Bientôt.

Ou dans un an.

Je me prépare à m'expatrier, enfin si j'ai les corones. Le problème, c'est surtout de savoir où, et de savoir que si ça ne sert à rien, et qu'effectivement je suis foutue, je passe à autre chose en fait. Quelque chose de plus grave.

Mais le Paradis ne m'ouvrira pas ses portes, dans ce cas. Personne ne peut apprécier sa vie s'il n'a pas connu l'Enfer. L'Enfer sur terre ?

Résumé, je ferais mieux d'y croire. Et me dire une bonne fois pour toutes, ça va aller. Les gens bien existent, tu sais.

Sérieux je veux juste être tranquille ! Car vu qu'on est dans la psycho en ce moment... je préfère quitter la cour de récré.

J'ai compris que je ne suis plus obligée de la supporter, en fait.

17/11/25

Il a fallu que je sorte de chez moi, au bout d'un moment.

Je me suis souvenue d'un épisode de ma belle jeunesse... à la vision de trois chevaux sur le chemin.

Lorsque ma mère s'est faite un plaisir de m'annoncer que le cheval près du domicile familial était parti où ? A l'abattoir. Et la connaissant bien aujourd'hui, je sais que c'était à cause d'elle. Sinon comment elle aurait été au courant, hein ?

Ce cheval me paraissait être en très bonne santé, mais le problème, c'est que je lui avais raconté à quel point j'étais heureuse d'aller le voir, lui parler, courir avec lui dans un sens ou dans l'autre ; et bon, comme elle a dû voir à quel point ça me rendait heureuse, ben voilà. Elle tue les animaux pour me détruire, elle maltraite animaux, les gens... mais je rigole, moi, parce que y'a encore des gens pour croire à ses mensonges, y'a encore des bonnes poires pour se laisser manipuler, par son odeur de pourriture (l'odeur du diable), par sa belle et graaande maison, par son fric, par son sourire complètement fake... par ses soit-disant aides et conseils bidons... ou peut-être un conseil pour que tu tombes dans le panneau, du moment que ça lui sert par la suite !

Sinon quoi... ben je me rends compte que j'ai intérêt à refaire mes comptes car j'ai encore deux cent balles à payer pour mon déménagement à mon ancien bailleur (sinon pourquoi me demander mon agence actuelle, hein ? encore un con**** doublé d'un marchand de sommeil) en plus de mon loyer actuel, et donc, je vais faire comme tout le monde, jongler haha très drôle, la honte de se retrouver à la rue, parce que sinon ça m'est déjà arrivée hein, quand j'étais assez con pour me barrer à l'étranger seule sans soutien pour échapper à cette folle de génératrice, car oui c'est le mot, génératrice de mort, des gens ou des animaux, des âmes. Et pourquoi je déménage ? Ben à cause d'elle et sa méchanceté, elle qui a manipulé harcelé diffamer sa fille avec des gens pour l'insulter, la critiquer l humilier et compagnie ! C'est tout !.. ça s'arrête jamais, et les gens croient encore à sa version ?

Pour finir, j'anime un groupe facebook qui n'a rien donné niveau client, donc je suis peut-être experte dans mon domaine mais nulle pour vendre, la honte encore une fois, parce que je suis tellement dépitée que je fais appel aux dons, comme si plus rien ne m'importe ; comme si plus rien n'avait de valeur à mes yeux, même mon chat, je me fous de tout, j'aime plus lire parce que j'arrive plus à me poser, j'en ai tellement marre d'être seule, tout le temps, à 100%, sans parler à personne...

Aujourd'hui, j'ai décidé de ne même plus dire bonjour. Parce que j'en ai assez de me plier pour les autres et recevoir de la merde en retour. J'ignore les autres, je les regarde pas, baisse la tête ou regarde droit devant, bref j'ai perdu mon âme.

Un jour, peut-être, je me retrouverai au Paradis avec mon chat, et avec ce cheval qui m'apportait tant de joie, pour vivre ma vie, enfin, parmi les miens.

RESUME :

Chez les pervers narcissiques, la violence est tacite et n'est pas physique, pas clairement exprimée, elle ne semble pas évidente, et elle est tellement souterraine que l'enfant a du mal à se révolter lui-même, et les autres n'y voient que du feu.

Un feu qui peut faire beaucoup de dégâts... surtout lorsqu'il est repris par d'autres.

***Merci de m'avoir lue, des bisous :D***

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