Un tour du monde
*
Le vent m'emporte sur les rides d'océan,
Et les dauphins blancs s'amusent à qui perd gagne.
Voiles et cordages claquent dans les haubans,
Épuisé je vogue rejoindre ma compagne.
Depuis des jours, pas une voile à l'horizon,
Je brûle sous le soleil et me déshydrate.
Cette aventure ressemble à un puits sans fond,
J'aimerai tant me retrouver dans mes pénates.
Je cherche à l'estime le meilleur des passages,
Et dans le ciel je devise avec les nuages.
Par le moindre alizée, rien que le pot au noir,
Doucement je dors et me conte des histoires.
Dès l'aube des goélands braillards me survolent,
Sans doute devant m'attend une terre ferme.
Le ciel d'azur s'ouvre et la brume s'étiole,
D'un tour du monde je vais enfin mettre un terme.
Mains et fanions s'agitent autour de moi,
Une escadre trace un large sillage blanc.
Dans la foule un visage sourit très aimant,
Hâte que ma douce me prenne dans ses bras.
=O=
#JMP 2025/01
révisé
2025/07
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