Taxes et entretien des voies (réflexion)

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L'État entretient les routes nationales. Les autoroutes le sont par les péages prélevés par les gestionnaires qui detiennent une concession de service public (CSP). Les départementales dépendent des budgets des Conseils départementaux et les chemins vicinaux sont à la charge des collectivités locales.

Souvent l'État apporte son concours car les travaux d'entretien coûtent très cher. Selon l'observatoire de la Route, l'entretien coûte plus de 2000 euros du kilomètre pour des départementales (sans compter les frais des personnels).

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Depuis 2013, les Poids lourds peuvent atteindre jusqu'à 44 tonnes en charge pour des véhicules articulés ou pas, à 5 essieux. Mais je ne suis pas sûr que les routes aient été renforcées pour supporter la circulation de tels véhicules et elles s'abîment vraiment rapidement.

Ici dans l'Aisne, quand des véhicules puissants viennent charger des fûts de chênes ou de hêtres, à la suite des opérations de coupes, ils y accèdent par de petites routes forestières qui se détériorent, eu égard aux nombreux nids de poule en formation chaque année et les opérations rustines qui en découlent.

Lors des récoltes de pommes de terre et de betteraves, des poids lourds tractent des bennes en alu emplies de charges très importantes et comme les conducteurs sont payés au voyage, il faut voir ces véhicules traverser les villages à des vitesses excessives. La voirie et les riverains en souffrent terriblement.

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Souvenons-nous à présent de ces péages fixes, mis en place sous la forme de portiques équipés de nombreuses caméras, destinées à lire les plaques minéralogiques et à facturer les entreprises au titre de l'Ecotaxe.

Ils devaient rapporter 800 millions d’euros chaque année à l’État, mais ils n’ont finalement jamais été mis en service. En effet, au cœur des années 2010, 174 portiques ont été installés sur des axes routiers stratégiques de l'Hexagone avec l'objectif de taxer les camions de marchandises. Malheureusement, ils sont encore là, depuis 15 ans, ainsi que les caméras qui sauf erreur n'ont pas été démontées.

Quel gachis monumental !

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Parfois, j'ai l'impression que l'on est revenu au Moyen Âge où pour circuler, il faut verser une taxe pour franchir un pont, entrer dans une ville (et c’est encore le cas, criter, zfe)... Mais peut-être n'avons-nous jamais quitté ce système de taxe et de redevance ?

En cette époque de négociation pour le prochain Budget de l'État, on pourrait s'interroger sur le bien fondé de toutes ces taxations et si elles viennent réellement abonder les fonds dédiés à l'entretien de nos voiries.

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#JMP 09/2025

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