L’écrit constitue une véritable démarche réflexive.

Presque thérapeutique.

Du journal intime au carnet, au journal de bord et à toutes ces déclinaisons fictionnelles ou romanesques.

L’écrit constitue une véritable projection de nos pensées et de nos émotions qui passe par la main et se transforme en actions.

Cette main fébrile qui s’agite et forme des signes sur le papier encore blanc qui peu à peu se noircit de ces étranges hiéroglyphes, presque des idéogrammmes.

Parfois automatique ou contrainte comme sous la dictée intransigeante de notre intime conviction, l’écriture s’embale, s’adoucit ou se vitriole, suivant le flow et la nature des humeurs contradictoires qui se déversent et se mélangent.

Une danse, une ritournelle, un dialogue intérieur, une sorte de négociation, autant de métaphores pour traduire cette envie de sincérité qui souhaite trouver sa place.

Parfois un personnage, homme, animal ou objet, vient porter ce cheminement de pensées.

Cela semble plus simple, cette substitution, pour prêter à un autre, d’endosser notre rôle d’auteur. On se choisit un je, un tu, un il ou elle, pour écrire ces mots qui habitent en soi.

Alors ils deviennent Jean Valjean ou Javert, le goupil, le corbeau ou le camembert, une pendule qui dit oui, qui dit non, une paire de chaussures, un aéroplane ou un voilier, une caméra ou tout simplement un stylo.

On prête à ces médiums nos cinq sens pour qu’un lecteur puisse plus facilement s’identifier.

On glisse quelques répliques, un environnement et cette écriture devient un théatre, une mise en scène, un scénario, une improvisation, parfois contraints par l’unité de temps, de lieu ou d’action.

Écrire se traduit par un processus, une alchimie, un bouleversement, une transformation.

Écrire constitue un acte authentique dont la seule vérité serait la nôtre, un accomplissement.

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#JMP 2025/11