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La peur d’écrire nous habite tous.

Poser des mots nous demande

Parfois un profond lâcher prise.

Mais dès lors que l’envie et l’idée

Côte à côte cheminent en voyage,

Il vient un vrai bonheur d’écrire.

D’abord pour soi, pour se relire,

Pour entendre sa voix le dire

Avec une intention, une interprétation.

Puis finalement, le cœur plus léger,

Une fois que règne l’harmonie

On laisse enfin les mots s’envoler.

Très vite les remords nous habitent.

Ces mots ne sont-ils pas partis trop vite ?

Y avait-il meilleure façon de l’écrire ?

On se perd alors en conjectures

Dans un étrange duel infernal

Où la plume patiente dans l’encrier.

Mais voilà que viennent en rumeurs

Puis dans un brouhaha immense

Les premiers retours, vivas et suggestions.

D’emblée, rien ne pourrait satisfaire

Tous les points de vue et modes de pensée

Nos mots singuliers s’ajoutent à la pluralité.

La peur d’écrire nous habite tous.

Poser des mots nous demande

Parfois un profond lâcher prise.

=0=

#JMP 2025/05