Les rêves nous sont singuliers car ils échappent aux utopies du quotidien.

Ils nous permettent d'imaginer des choses qui ne représentent qu'une copie fantasmée de la réalité.

Nos sociétés pour grandir et se développer s'inventent des utopies, pour s'affranchir d'une réalité décevante en idéalisant des visions sociales ou politiques.

Les exemples ne manquent pas dans la littérature, de science-fiction notamment, qui prêtent à des écrivains célèbres des idées de modèles de sociétés dans le cadre de dystopies. Citons The giver, Farhenheit 451, La Guerre des Mondes, 1984... D'autres proposent au contraire des uchronies en réinventant le passé : Fatherland, Alexandre le grand et les aigles de Rome, Tancrède...

Et pour échapper à ces univers multiples et leurs perceptions parfois carcérales, nous entretenons des illusions à nous perdre dans l'éphémère, le consumérisme débridé et compulsif, le virtuel, l'artificiel.

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Qu'en est-il vraiment ?

Qu'en est-il de nos croyances ?

• Certains peuples vivent enfermés et leurs gouvernants les incitent à croire que le péril vient de l'extérieur, au-delà de leurs frontières. Lesquelles peuvent varier du jour au lendemain en annexant les terres du voisin pour reculer ou se soustraire à cette fictive menace.
• Certains peuples libéraux, voire nationalistes refusent de se mélanger à d'autres de peur de perdre leur identité. Ils oublient juste que leurs traditions se forgèrent parfois en exterminant et en parquant les premiers habitants et en s'assimilant à différents envahisseurs successifs.
• Certains peuples vivent dans la misère, et nullement leurs gouvernants. Pourtant ils se contentent du peu qu'ils possèdent et leurs sourires éclatants représentent leur bien le plus précieux.
• Certains peuples vivent dans des territoires extrêmes où la vie s'élabore dans un combat permanent contre les rigueurs climatiques. Mais des voisins voudraient pourtant s'approprier leurs terres pour ce qu'elles recèlent sous leurs pieds, des ressources fossiles.
• Certains peuples voient avec crainte la montée des eaux et demandent asile à leurs voisins qui les sélectionnent par tirage au sort.
• Certains peuples se construisent des barrages gigantesques, des captages profonds, pour offrir de l'eau, de l'électricité mais aussi le moyen de flamber et de festoyer pour quelques privilégiés au détriment du plus grand nombre et de la Nature.
• Certains peuples se construisent des vaisseaux pour accéder aux étoiles et sans doute n'est-ce pas la première fois. Mais cela reste encore à démontrer.
• Certains peuples nous ont laissés des vestiges d'une telle ampleur qu'il paraît impossible de réaliser l'équivalent avec les moyens techniques d'aujourd'hui. Que sont-ils devenus ?
• Certains peuples ont imaginé des mythologies pour expliquer les excès de la nature et les faiblesses humaines. Dans certaines, on y voit clairement des êtres de grandes tailles aux pouvoirs étendus, transmetteurs de savoir. Et leur représentation se retrouve dans plusieurs endroits à travers notre monde. Que sont-ils devenus ?
• Certains peuples s'inventent des super-héros pour lutter contre des poisons, des transformations, des mutations, des criminels odieux. Qu'en sera-t-il de l'homme augmenté, des robots, des humanoïdes et de l'IA ?
• Certains peuples sont entrés en religion voici plusieurs siècles. L’ambition semblait être de fédérer les individus au-delà des frontières naturelles ou nationales. Elles laissèrent cependant fleurir au cours de siècles écoulés les ferments de la guerre, au prétexte de pratiques plus ou moins rigoristes, de visées hégémonistes ou pour défendre des lieux saints. En passant de dévotions païennes à d'autres monothéistes, avons-nous progressé dans notre accomplissement personnel ?
• Certains peuples ont imaginé des moyens massifs de liquider leurs voisins : par des chambres à gaz, des armes chimiques ou bactériologiques. Des laboratoires détiennent des souches virales ou bactériologiques à des fins d’étude mais dont le risque de fuite représente de quoi tuer en facilitant des pandémies. La variole et la tuberculose annoncent même leur retour.
• Certains peuples se sont dotés d'armes nucléaires pour sanctuariser chaque parcelle de leur territoire tout en prévenant les autres de l'éventualité de les utiliser si leurs intérêts vitaux s'en trouvaient menacés. Nous en possédons de telles quantités aujourd'hui que nous pourrions disparaître à jamais dans un nouveau big bang.
• Et j’oublie sans doute d’autres possibilités avec nos appétits féroces de détruire nos forêts, rivières et océans. Sans compter notre proche banlieue terrestre qui recèle des millions d’objets en suspension.

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Et pendant ce temps, des êtres supérieurs nous observent, perplexes.

Ils jouent à des parties de golf non pas en Floride, l'enjeu en serait trop modeste.

Non ! ils misent à l'échelle de nos différents univers et maîtrise le temps.

Sans doute viendront-ils un jour prochain moissonner nos essences vitales pour asseoir leurs rêves d'éternité. Un auteur a écrit une saga en ce sens : " Dune ".

Finalement, la vie n’est-elle pas une utopie ?

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